Le cytomégalovirus, ou le CMV pour les intimes (mais on a pas trop envie d’être intime avec un virus hein), est une saloperie. Généralement bénin, il peut être dangereux pour l’enfant à naître si la mère le chope pendant la grossesse. On fait un peu le point, pas de panique.
La future mère peut le choper en étant au contact d’enfants
Surtout si elle fréquente souvent de jeunes enfants, par son métier par exemple, ou si elle est déjà mère. Le virus se transmet par la salive, les urines, les sécrétions génitales, les selles, les larmes… Donc plus une future mère est au contact de jeunes enfants pendant sa grossesse, plus elle a de risques d’être contaminée.
Il y a 3500 infections mère-enfant par an
Ce qui fait quand même un petit paquet. Mais seulement 50 d’entres elles laisseront des conséquences et séquelles graves au bébé.
Le virus contracté chez la mère peut laisser de lourdes séquelles chez le fœtus
Déficience intellectuelle, surdité, cécité, troubles moteurs, que des trucs assez lourds. C’est pourquoi il faut bien respecter certaines mesures d’hygiène en prévention, surtout si on n’a jamais été au contact de ce virus avant la grossesse.
Il n’y a pas de vaccin disponible
C’est le truc un peu ballot, pour l’instant aucun vaccin ne permet de se prémunir de ce virus. Mais il parait que des études sont en cours pour remédier à cette situation.
Il n’y a pas de dépistage systématique
Même si ce virus peut être extrêmement dangereux, il n’y a pas de dépistage systématique en début de grossesse, comme il peut y en avoir pour d’autres pathologies. On peut tout de même demander un dépistage à son médecin, avec une analyse de sang ou un échantillon d’urines.
En cas d’infection, il n’y a pas forcément de symptômes
Il peut y avoir de la fièvre, une grosse fatigue, mais rien de bien flagrant, un peu comme une mononucléose infectieuse. Certaines personnes atteintes par le CMV peuvent être carrément asymptomatiques, ce qui ne facilite pas vraiment l’histoire. Les personnes immunodéprimées sont les plus à risques face à ce virus.
La majorité des femmes a déjà eu ce virus pendant l’enfance
Et vu que c’est un virus pas très cool, il peut se réactiver tout au long de notre vie. On ne se débarrasse jamais de ce virus, mais vu qu’il n’est pas bien méchant la plupart du temps, on ne le voit même pas.
Ce qui est dangereux, c’et une primo-infection pendant la grossesse
Si la femme enceinte a déjà contracté ce virus dans sa propre enfance par exemple, les risques qu’elle contamine son nouveau-né sont très faibles. Ce qui est particulièrement dangereux, c’est une primo-infection pendant la grossesse, et qui peut avoir des conséquences lourdes pour le foetus.
Il ne faut pas céder à la panique non plus
C’est un virus qui a déjà été contracté chez 60 à 90% des adultes, c’est pas un petit nouveau qui débarque. C’est juste que chez certaines personnes à risques, il peut être dangereux, et que si on le contracte pour la première fois en étant enceinte, il faut subir un suivi particulier.
Il faut respecter certaines mesures d’hygiène
Pour les femmes enceintes au contact d’enfants de manière fréquente (comme les auxiliaires de puériculture par exemple) et celles qui sont déjà maman d’enfants en bas âge, certaines mesures d’hygiène sont à respecter, comme se laver les mains après avoir changer une couche, ne pas faire de bisous sur la bouche de l’enfant ou sur sa joue pleine de larmes, sucer la tétine du bébé ou toucher un pyjama mouillé avec les mains et se ronger les ongles ensuite… De l’hygiène de base quoi.
En cas de doutes, votre médecin sera bien évidemment le plus à même de vous rassurer et de vous aiguiller sur la marche à suivre. Une chose est sûre : il est très important qu’une campagne de sensibilisation soit faite.