Quand t’es un chef d’Etat, généralement t’es pété de thunes (y’a qu’à voir les salaires de chefs d’Etat dans le monde pour comprendre à quel point ils se mettent bien). Mais qui dit être plein aux as ne dit pas forcément avoir du bon goût lorsqu’il s’agit de décorer sa baraque. Pour preuve, je vous ai mis quelques photos des pires déco de ces hommes qui ont dirigé des pays. Vous allez voir que les mecs de cette liste auraient pu être condamnés pour crime contre le bon goût. Bizarrement, ça concerne surtout des dictateurs.

Donald Trump

Bon, le mec n’était pas un dictateur, mais avec sa petite tentative d’insurrection au Capitole on a vite senti que la tentation de prendre le pouvoir par la force faisait partie de ses petits défauts. Pourtant, le pire chez lui reste probablement son manque de goût. Regardez son appart à New-York : il semble crier « JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE DE MA THUNE », étouffé sous ses tapis beiges dégueulasses et ses dorures outrancières. Tu ramènes Sophie Ferjani ici, elle fait une crise cardiaque.

Vladimir Poutine

On a récemment pu voir l’énorme maison que s’est payée Vladimir sur le dos du contribuable grâce au documentaire d’Alexeï Navalny, mais en 2017 on avait déjà pu avoir quelques clichés d’une maison de vacances du Président russe, et y’a pas à dire, ça fait mal aux yeux. On sent qu’il y avait du budget en déco mais que le gars a paniqué au moment de choisir les matières, les couleurs et la disposition des meubles. A la fin, on se retrouve avec un bâtiment qu’on voudrait même pas louer en AirBnb à 30 euros la nuit.

Nicolae Ceausescu

Le dictateur roumain a fait construire dans les années 60 le Palais du Printemps à Bucarest. La construction a pris environ 4 ans, mais il m’a fallu environ 2 secondes pour rendre mon petit déj en admirant les photos de l’intérieur de ce domicile. Sans déconner, y’a pas un seul truc qui tienne la route ici. Les moquettes sont dégueu, les tapisseries sont dégueu, le choix des couleurs est dégueu et la forme des meubles m’évoque la lente agonie d’un animal blessé. J’ai besoin de prendre l’air.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Viktor Yanukovych

L’ancien Premier Ministre de l’Ukraine avait bien caché sa maison à tout le monde jusqu’à ce qu’il doive fuir vers la Russie en 2014. A ce moment-là, tout le monde s’est précipité pour venir admirer sa propriété aussi luxueuse qu’immonde. En voyant sa salle à manger, j’ai demandé à mes patrons de baisser mon salaire pour ne jamais avoir l’occasion de me payer une déco aussi hideuse.

Mobutu Sese Seko

Celui qui a été Président de la République du Zaïre pendant 31 ans (oui, c’est long) a fait construire cet hôtel pour accueillir les dignitaires du monde entier. En gros, si t’étais un mec important d’un autre pays et que tu venais rendre visite à Mobutu, il t’installait là. Pourtant, la déco de l’hôtel à elle seule ressemble à une immense faute diplomatique. Franchement, si vous ne savez pas quoi faire de votre fric, envoyez-le moi, j’en ferai bien meilleur usage.

Saddam Hussein

On se souvient tous du chef d’Etat irakien qui avait un très joli sourire et qui maniait la répression comme personne. On se souvient aussi de son exécution par pendaison fin 2006, mais on a rarement eu l’occasion de parler de ses propriétés gigantesques qui sentent bon la dictature. Parmi elles, le palais d’Al-Faw, qu’il a fait construire dans les années 90, montre bien comment on peut être à deux doigts de faire quelque chose de bien en déco et pourtant complètement se planter. Regardez cette salle : elle pourrait presque passer pour un hall d’hôtel prestigieux, et en même temps elle fait saigner des yeux tant il n’y a aucune logique dans l’étalage des matériaux luxueux. Bel effort, mais c’est raté.

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Il n'a pas souffert, promis

Joseph Staline

Je fais une petite infraction au côté « déco » du top ici, parce qu’il faut absolument parler de la maison de vacances de Staline à Sotchi. Cette maison, on l’appelle aujourd’hui « le Bosquet vert », et en fait on comprend vite pourquoi. C’EST BEAUCOUP TROP VERT bon sang. Le Petit Père des Peuples a totalement craqué sur la couleur. Il espérait peut-être donner un effet camouflage à la bicoque, mais au final on ne voit que ça. Si un jour vous voyez Staline rentrer dans un Leroy Merlin (ce qui est peu probable, je l’admets), cachez lui tout de suite le rayon peinture sinon il va faire n’importe quoi.

Robert Mugabe

Si vous demandez au Président du Zimbabwe quelle est sa couleur préférée, il y a peu de chances qu’il vous réponde puisqu’il est mort en 2019. Mais, admettons que vous puissiez communiquer avec les défunts, il vous répondrait probablement « blanc-crème dégueulasse ». En tout cas, c’est de cette couleur qu’était sa salle de réception. N’empêche, c’est parfait pour faire un régime : dès que tu rentres dans cette pièce, ça te coupe l’appétit et après tu manges léger. Pas con le Robert.

Jair Bolsonaro

Petite interview à la cool à la maison pour le Président du Brésil. On connaissait la classe de Bolso, sa gentillesse, sa tolérance et son amour des autres, mais on découvre aujourd’hui son goût pour les belles choses. En témoigne ce magnifique tableau représentant le drapeau brésilien qui trône fièrement en bas des escaliers. Est-ce la jaquette du prochain Fifa Street ? Est-ce une œuvre réalisée par les élèves du collège du coin ? Peu importe, c’est avant tout l’amour d’un pays qui transparaît ici.

Ferdinand Marcos

On finit sur l’ancien Président des Philippines qui ne manquait, lui non plus, ni d’argent, ni de mauvais goût. J’ai même abandonné l’idée de commenter cette pièce parce que je n’arrive pas à comprendre ce que j’ai dans les yeux. Quelle est cette matière au sol ? Pourquoi la moitié de la salle est vide ? Que font ces énormes tableaux serrés les uns contre les autres ? Qu’est-ce que je vais manger ce soir ? Trop de questions se bousculent en moi, et trop peu de réponses me viennent.

Maintenant vous êtes prêts pour rencontrer les chefs d’Etat tarés ou admirer les bureaux de dirigeants à travers le monde.