N’enviez pas trop vos amis qui partent fêter Noël en famille à « Courche' » et à « Val Tho' ». Parce qu’il faut être fou ou masochiste pour partir à la montagne en hiver avec des enfants.
Ils n'arrivent pas à marcher avec des chaussures de ski.
Nous non plus. Du coup, aller les rattraper parce qu’ils viennent de se vautrer dans l’escalier sans s’y vautrer à notre tour, c’est déjà une piste rouge en soi.
On doit se taper de porter leurs bâtons et leurs skis.
Deux bâtons et deux skis par enfants en plus des vôtres, c’est un truc à vous donner envie d’avoir un petit unijambiste mignon avec qui on fait de la pâte à sel, plutôt.
Ils sont constipés.
L’altitude, ça leur bloque le transit. Qui se débloque comme par magie tout en haut du télésiège, si bien qu’on a plus que 12 minutes max pour trouver un restau d’altitude hors de prix pour aller au sous-sol (en chaussures de ski, of course), pousser un peu avec eux pour les aider.
Les appartements sont minuscules
Il faut être complètement malade pour quitter un petit trois pièces à Paris et dépenser 1000 euros pour un une pièce où tout le monde dort ensemble, et où une fois qu’on a mis les chaises autour de la table, on ne peut plus aller pisser ni chercher son chargeur de portable.
Ils perdent toujours un gant, un cache-cou, leur stick à lèvres, leurs lunettes ou leur forfait.
On pensait avoir touché le fond à l’automne en frôlant l’hystérie au bout de la 9ème cagoule perdue, mais non, c’était le bon temps en fait. Dans la loc à la montagne, ils arrivent toujours à perdre un des indénombrables accessoires indispensables à la pratique de cette torture qu’on appelle le ski. Et perdre autant de choses dans 17m2, ça relève de l’exploit, pour le coup.
Ils pètent beaucoup.
La faute à l’altitude, aussi. Leur faute à eux si on ne dort pas de la nuit, réveillés régulièrement en sursaut par les gaz de toute la famille, chacun son tour, confinés dans cet espace ridicule avec de la moquette marron au sol.
Ils ont toujours le nez qui coule.
C’est pratique, quand il s’agit par -10 degrés d’enlever nos moufles, de les coincer dans nos dents, d’enlever le sac à dos pour retrouver le paquet de mouchoir, de pas réussir à le trouver parce qu’on ne sent plus nos doigts, d’entendre « NEZ QUI COUUUUUUUUUUUUUULE », de finir par dire « Oui c’est bon, ça arrive », de faire tomber les moufles, de fait, de lui enlever son masque pour atteindre le nez, de devoir enlever le casque aussi, du coup, et de repartir 12 minutes après avec les moufles mouillées.
Ils ont envie de faire pipi seulement quand on a enfin réussi à leur mettre leur combi et tout le bazar
Pour leur défense, sachant que ça nous a pris 45 minutes environ, c’est un délai raisonnable pour avoir la vessie qui se remplit.
Ils pleurent en allant au cours de ski
Du coup ils ont le nez qui coule encore plus, et ça recommence comme ça pendant 12 minutes, tous les quarts d’heures à peu près.
C'est la ruine totale.
Pour vivre tout ce merdier, il leur aura fallu vendre un rein. Passer des vacances de merde, ça se mérite. Et maintenant, pour les trois prochains mois, c’est raclette pour tout le monde, mais sans fromage ni charcuterie.
Et puis comme bien sûr les mômes vont se casser un truc sur les pistes le dernier jour, quand ils auront un peu pris la confiance, les parents vont être trop contents que ces vacances de l’enfer se terminent, mais ils ne l’avoueront jamais et vous soutiendront que c’était « géant » et qu’ils se sont « régalés ». Sachez qu’ils vous mentent. Et que dire qu’on n’aime pas le ski, c’est encore tabou. Mais ça viendra bientôt, et vous pourrez dire que vous étiez précurseurs en la matière.
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