Qu’est-ce qui vous retient de vous inscrire dans une salle de sport ? Flemme, radinerie et idées reçues… Pourtant, les salles offrent bien des avantages, et pas toujours ceux auxquels on penserait d’emblée.
- Pour s'en vanter : glisser dans la conversation que l’on file au sport assoit son homme. Cela fait mec qui s’entretient, laisse escompter un corps de dieu et suggère un caractère volontaire. Préciser, en sus, que l’on s’exerce dans un club chic permet de revendiquerson aisance financière avec vigueur.
- Pour se sculpter : à 20 ans, on ne fait pas toujours le poids. Prendre du muscle donne de l’assurance et permet de se sentir homme. La trentaine venue, les capitons faisant leur apparition, il est question de se reprendre en main. La quarantaine passée, on songe à rester dans le coup, redéfinir sa silhouette s’avérant plus efficace que des injections de Botox sur la tronche. À chaque âge ses raisons pour grimper sur un vélo, courir sur un tapis, jongler avec les haltères.
- Pour socialiser : les salles de sport de luxe off rent l’avantage de ne pas être que des lieux exclusivement dédiés à l’entraînement. Les vestiaires demeurent certes un lieu de convivialité, mais tailler la bavette en enfilant son slip n’incite pas vraiment à approfondir sa pensée. Une adresse comme le Klay est donc dotée d’un bar-restaurant pour prendre un cocktail protéiné avant l’effort, histoire de muscler ses biscottos autant que son carnet d’adresses.
- Pour se shooter : rien de tel qu’une bonne séance d’entraînement pour décoller : blindé de dopamine, on plane. Reste à ne pas déraper. Lorsque l’on prend tous les matins son sac de sport dans l’espoir de s’échapper du bureau pour filer à la gym et que l’on refuse les soirées entre amis par peur de rater l’entraînement autant que de prendre un gramme, on peut se considérer addict. Aux États-Unis, on parle de « gymorexia », une sorte de boulimie d’exercices. Comme la coke, le sport développe des dépendances.
- Pour tuer le temps : les trous dans le CV se comblent bien souvent à coup d’après-midi passés devant l’écran de l’ordi, à attendre que tombent des mails pour des entretiens d’embauche. On finit sur YouTube ou sur Meetic…S’inscrire à la gym s’avère un bon investissement pour rebondir. Se bouger donne du tonus et chasse les mauvaises pensées. En semaine, les salles sont vides, c’est d’ autant plus agréable…
- Pour se faire humilier : mieux que la panoplie branchée – baskets montantes délacées, joggings en molleton flapi et débardeur over-sized – le nec le plus ultra pour affirmer son ascendant social en salle de sport, c’est de parader accompagné d’un coach vous baladant de machine en machine. Reste à assurer : haletant, rougissant, transpirant, on peine parfois à enchaîner les exercices avec grâce. L’encadrement personnel relève parfois de la séance de soumission.
- Pour mater la télé : courir sur un tapis Technogym doté d’un écran 19 pouces permet de mater « Le Grand Journal » à la sortie du turbin, de réviser l’actu en bref sur i<Télé ou encore de profiter du foot sur Canal – mais sans pizza, chips ou bière. Mieux vaut trottiner devant le but que de lever le coude ! Et puis hors de la maison, on évite bibiche qui tire la tronche et les mioches qui font la foire.
- Pour se détendre : nombre de grands garçons pensent à leur boulot, bien plus qu’à passer un coup de fil à leur maman. Après une journée bien remplie, se dégourdir les jambes en salle permet également de se nettoyer la tête. Attention pourtant : l’entraînement à haute dose le soir ne facilite pas toujours le sommeil.
- Pour finir à l'hosto : l’inscription à une salle de sport relève souvent de la révélation transcendantale. Les kilos fondent, les muscles bombent et le moral fuse : on exulte ! La tentation est grande alors de rajouter un peu de fonte sur les machines de muscu. Emballement qui provoque tendinites, claquages et luxations. Aux réjouissances de la salle peuvent suivre celles des infiltrations, des séances chez le kiné, voire du petit passage sur le billard à la clinique du sport.
- Pour draguer : si les machines de zone de muscu invitent aux amitiés viriles, voire aux rencontres gays – moult conseils haltérophiles émanant de musclors à la voix fluette relèvent souvent du plan drague en sous-marin, les filles s’amadouent, elles, en cours collectifs. Rien de tel qu’une bonne séance d’abdo-fessiers pour approcher une jolie brindille. Bien coller son tapis à celui de la demoiselle pour capter son attention dans le miroir ! Bien choisir ses horaires aussi ! Les cours à l’heure du déjeuner grouillent d’énergiques beautés quand les sessions en après-midi rameutent les rombières désoeuvrées.
Et vous, vous en voyez d'autres ?