L’histoire de notre monde a été façonnée par des penseurs, des inventeurs, des souverains mais aussi par des soldats qui acceptaient de se jeter tête baissée dans des batailles parfois désespérées sans trop craindre la mort. C’est à tous ces braves gars que l’on va rendre aujourd’hui hommage, histoire qu’ils ne soient pas morts totalement pour rien les bougres.
L'armée assyrienne (Proche-Orient)
C’est près de vingt siècles avant Jésus-Christ qu’ont existé les Assyriens en Mésopotamie (actuel Moyen-Orient). Leur règne a été découpé en plusieurs étapes (paléo-assyrienne, assyrienne et néo-assyrienne), mais si on peut retenir deux choses d’eux c’est qu’ils ont créé le principe d’empire et ont révolutionné l’art de la guerre. L’armée néo-assyrienne est toujours considérée comme l’une des plus puissantes de l’histoire car elle a enchainé victoire sur victoire pendant plusieurs siècles, faisant par la même occasion grandir l’empire. Archers, fantassins armés d’épées et de dagues, cavaliers avec des lances, chars tirés par des chevaux, béliers de plusieurs mètres montés sur des tours mobiles… On leur doit aussi l’invention du principe de siège, ce qui les a probablement aidés à conquérir autant de territoire. Les premiers boss du jeu.
L'armée Mongole (Empire Mongol)
Quand on s’empare d’une grande partie de l’Eurasie en près d’un siècle, c’est qu’on est plutôt efficace dans son boulot, et ça c’est le moins qu’on puisse dire de l’armée mongole. Entre le XIIème et le XIVème siècle, les différents dirigeants de l’armée (dont le redoutable Genghis Khan) ont terrifié le monde et établi le plus grand empire de toute l’histoire, loin devant les Romains ou Alexandre le Grand en termes de surface territoriale. Si en soit l’armée n’inventait rien de nouveau en matière de bataille et d’armement, c’est dans la stratégie, la mobilité et l’organisation que se trouvait la clé de voute de leur succès. Les cavaliers armés en surnombre avaient l’art de magnifier le principe de siège mais aussi une petite technique un peu bâtarde qui consistait à faire semblant de se replier pour attirer l’ennemi dans un endroit plus étroit pour globalement lui faire sa fête. À la mort de Genghis, l’empire était déjà d’une taille considérable puisqu’il allait de la Sibérie à l’Inde (du Nord au Sud) et de la Corée à la Hongrie (de l’Est à l’Ouest), ce qui est encore plus invraisemblable quand on sait qu’à la base l’armée était composée de nomades qui élevaient des chèvres dans les steppes.
L'armée Romaine (Italie)
Si on peut se foutre un peu de la gueule de leurs fringues, les soldats de l’armée Romaine étaient pourtant efficaces, il n’y a qu’à voir l’empire conquis pour en témoigner. L’idée était de sécuriser Rome, pour les soldats qui avaient des terres, aller se battre était un moyen de les sauvegarder et pour ceux qui n’en avaient pas alors c’était le moyen d’en gagner. Il fallait donc jouer sur le moral des troupes et les savoir unies, de la même façon que sur le terrain, il fallait les organiser intelligemment avec des formations inventives et efficaces. Les généraux étaient entrainés et instruits, pour diriger les soldats de façon stratégiques, mais là où l’armée Romaine était également forte c’était pour sécuriser les territoires conquis, en plaçant des légions pour les défendre. Autant le dire, à l’époque y’avait pas grand monde pour leur tenir tête.
L'armée achéménide (Ancienne Perse)
Plusieurs conquêtes et batailles ont été livrées par l’armée Perse à travers les siècles, de sa création à sa défaite contre Alexandre le Grand. C’est sous l’empereur Cyrus Le Grand qu’elle a été créée, en même temps que l’Empire Perse, et c’est grâce à lui que les premiers empires multinationaux ont commencé à exister. Cyrus a utilisé son armée pour conquérir un large territoire, à la tête de nombreux soldats aussi lourdement armés que les assyriens avant eux (mais avec des éléphants en plus, ce qui est classe). Cyrus a également créé une troupe d’élite appelée les Mélophores mais qu’on surnommait « Les Immortels » : une armée composée des 10 000 soldats Perses forts et valeureux. Le surnom leur a été donné car si un soldat venait à mourir, tomber malade ou disparaitre, il était automatiquement remplacé par un autre, jamais elle n’a été composée de moins de 10 000 combattants, d’où son aura d’immortalité. Plus tard, c’est avec la même armée que l’Empereur Xerxes prendra une déculottée en Grèce, parce qu’il avait décidé de s’embrouiller avec les mauvaises personnes.
L'armée Spartiate (Grèce)
Et puisqu’on parle des Grecs, autant enchainer sur les Spartiates car c’étaient pas des timides quand il s’agissait de faire parler le fer. Enfants du Péloponnèse dans le Sud de la Grèce, les guerriers Spartiates étaient enlevés à leurs parents dès leur plus jeune âge pour être entrainés à l’art de la bataille. En conditionnant les soldats avec un esprit de fraternité et d’honneur couplé avec à des techniques de combat redoutables, les Spartiates ont longtemps été l’exemple de l’armée parfaite en Grèce. Plutarque dira d’eux que même si leurs adversaires étaient à forces égales ou un peu plus nombreux, la renommée des Spartiates étaient tellement terrifiante que l’ennemi doutait toujours de pouvoir l’emporter sur eux. Et comme le mental des troupes est un aspect important lors d’une bataille, autant vous dire que ça jouait pas mal sur leurs victoires.
L'armée Égyptienne (Égypte)
On considère encore aujourd’hui que l’armée de Ramsès II était la plus puissante et la plus tactique de l’histoire de l’Égypte. Tout d’abord c’est l’une des plus grandes armées de l’époque, probablement la première de l’histoire à dépasser une capacité de plus de cent-mille soldats (du moins avec les traces écrites que l’on a). L’armée était répartie en plusieurs divisions portant toutes le nom d’une divinité (Seth, Ré, Amon…) qui étaient toutes cantonnées à une région du pays. Mais c’est aussi sur des batailles navales que l’armée a brillé, repoussant des pirates qui venaient déranger le commerce du royaume. L’armée faisait souvent appel à des mercenaires pour grossir ses rangs, et on pense également que de nombreux pirates vaincus auraient rejoint ses bannières. Comme quoi, ce peuple fier et ombrageux n’était pas uniquement bon en architecture.
L'armée Ottomane (Turquie)
C’est en 1299 qu’est fondé l’empire Ottoman et que son armée commence à faire parler d’elle. Pendant plusieurs siècles elle reste largement invaincue, qu’elle se batte au Moyen-Orient, en Afrique du Nord ou dans les Balkans. Mais c’est surtout le fait qu’elle soit parvenue à conquérir Constantinople, la ville jusqu’ici imprenable, qui fait qu’elle est encore considérée comme l’une des plus redoutables armées de l’histoire. Non seulement ses soldats étaient puissants et bien entrainés, mais elle avait également un temps d’avance technologique, utilisant sur le champ de bataille des canons ou des mousquets bien avant ses adversaires. L’armée était aussi composée de l’unité personnelle du Sultan, des soldats équipés d’arme à feu qu’on appelait les Janissaires et qui servaient même de policiers quand l’armée n’était pas en embrouille quelque part.
L'armée de la Dynastie Ming (Chine)
Quand on oblige les famille pauvres d’un pays comme la Chine (20% de sa population de l’époque) à « donner » un mâle pour en faire un soldat de l’armée, on arrive assez vite à monter une armée de 1,3 millions de soldats, surtout quand la famille doit donner à nouveau un homme si le premier meurt. L’armée de la dynastie Ming était colossale, avec des cavaleries immenses et des archers redoutables. Les soldats n’étaient pas considérés comme venant du haut peuple, au contraire, c’était un statut assez bas dans la société et on n’y gagnait pas un rang plus élevé. C’est bien la peine d’aller se faire tuer pour son pays si on n’a même pas le droit aux honneurs après.
Et si vous voulez encore parler bataille et soldats, allez jeter un oeil du côté des plus grosses défaites historiques, histoire de faire coucou à Napoléon.
Sources : Unbumf, National Interest, History Hippo, The Top Tens.