Le dérèglement climatique, ce sont des canicules en Normandie en plein mois de juin, des records de chaleur battus chaque été de Roubaix à Mont-de-Marsan, et des températures moyennes sur l’année qui ne cessent de grimper depuis la naissance d’Evelyne Dheliat et de ses ancêtres de la météo. La preuve avec ces 10 années réputées comme les plus chaudes jamais recensées en France.
2020 : l’année de tous les records
Y a plus de saison ma p’tite dame ! En France comme ailleurs, l’hiver a des airs de printemps et le printemps des températures à faire jalouser les aoûtiens. L’année 2020 fut ainsi la plus chaude jamais enregistrée depuis 1900 avec une température moyenne supérieure de 2 degrés par rapport au début du XXème siècle. Une broutille sur le papier, mais à l’échelle d’un pays et d’une année, cela représente une augmentation qui pourrait bien, à terme, avoir notre peau, et pas uniquement si l’on est roux ou blond vénitien.
2018 : la canicule du siècle
Cet été 2018, 66 départements ont été classés en vigilance orange canicule par Météo-France avec des températures qui dépassaient les 40 °C. Les Français suaient à grosses gouttes de jour comme de nuit pendant 16 journées d’affilée. Le prix des ventilos et des clims mobiles grimpèrent en même temps que les températures, et les consultations pour des maux de gorge carabinés !
2014 : un été indien… en automne
Cette année-là, pour déconner, la météo a décidé sans prévenir personne d’inverser l’automne avec l’été. De quoi rincer les espoirs de bronzette des vacanciers estivaux et ensoleiller les journées de travail de septembre à fin octobre. Certains appellent ça un été indien, d’autres un temps de merde, mais une chose est sûre : 2014 fut la 3ème année la plus chaude en France depuis 1900.
2019 : Des températures records même en Bretagne
Quand il fait 40,1°C à Rennes un 23 juillet, ou 42 à Roubaix deux jours plus tard, on se dit que la fin du monde est proche et qu’on ne serait pas surpris de voir débarquer d’un jour à l’autre, une invasion de criquets pèlerins en plein centre ville. 2019 fut ainsi une année de canicule presque comme les autres, mais avec des températures dignes du Sahel.
2011 : printemps sec en France et catastrophes climatiques ailleurs
Le printemps 2011 fut le plus chaud du XXème et du XXIè siècle réunis, tout en étant le plus sec des cinquante dernières années. C’est sympa pour soigner notre teint halé et sortir les manches courtes plus tôt que prévu, mais la planète, elle, a tiré la langue et multiplié les signaux d’alerte. Sécheresse en Afrique, inondations dans de nombreuses régions du monde et notamment en Asie, abondance de cyclones en Amérique… le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) déjà lui, se mettait en mode alerte générale et annonçait à qui voulait bien l’entendre (c’est-à-dire personne) que si l’on continuait comme ça, l’humanité allait droit dans le mur.
2015 : 6 mois de l’année en surchauffe
De mars à août 2015, les températures en France dépassèrent largement celles normalement observées. Dans certaines régions, on dépassa même de 15 degrés les normales de saison en plein été ! Quant à l’hiver, il fut le plus chaud depuis 1900.
2003 : l’été meurtrier
En août 2003, une vague de chaleur s’installa sur toute l’Europe. La France suffoquait, mais moins que ses aînés. Le temps de comprendre qu’il fallait leur filer de l’eau de temps à autre, ils furent 15 000 à succomber à la canicule. Les politiques la jouèrent profil bas, les familles qui avaient délaissé leurs petits vieux, maudirent cette fichue météo… et puis le temps passa. Après la pluie le beau temps, et inversement.
2017 : chaleur, sécheresse et pollution
Avec 6 épisodes de chaleur au cours de l’année et 7 mois consécutifs de températures anormalement élevées, 2017 a marqué les esprits, les épidermes et les poumons. La pollution s’est ainsi incrustée à la fête, avec ses potes les particules, pour tous nous transformer en crapoteurs occasionnels et surtout en futurs asthmatiques chroniques.
2009 : des températures et un sommet
En pleine crise mondiale venue des États-Unis, la France eut en 2009 un sérieux coup de chaud, mais peu importe, ce n’était pas la première fois. On commençait déjà à s’y habituer et il était plus facile de maudire le ciel et les caprices de la météo que de regarder en face les raisons de ce dérèglement climatique. Alors, on papota entre décideurs lors de la conférence de Copenhague, on s’engagea à agir, mais sans jamais rien promettre… On n’allait quand même pas laisser la météo faire la pluie et le beau temps de la bonne marche du monde !
1994 : quand le ciel nous tombe sur la tête
Cette année-là, les Gaulois subirent les caprices de la météo entre coups de vent, orages de grêle et canicule. Il fit trop chaud, trop froid, trop humide, trop venteux… trop c’était trop ! On chercha des coupables, forcément le Gouvernement, à moins que ce ne fut ce fichu tunnel sous la Manche qui venait juste d’ouvrir… Toutes les hypothèses furent permises pour expliquer l’inexplicable. Tempête sous un crâne et dans le ciel avec une année qui resta, malgré ses soubresauts climatiques, comme la dixième plus chaude depuis le début du 20ème siècle.