En SVT t’as sûrement déjà eu le droit à la dissection du cœur de bœuf et ça avait surtout pour but de te montrer comment ton propre organe fonctionnait, vu qu’entre les deux y’a pas des masses de différences. Mais tous les animaux ne sont pas foutus pareil, et de notre petit regard anthropocentré certains sont carrément chelous. Petit tour de ces spécimens qui n’ont pas un cœur beau et normal comme le nôtre.
La grenouille des bois : le cœur qui se met sur pause
Cette grenouille vit en Alaska, et comme t’es pas le plus mauvais en géo tu sais que l’hiver là-bas c’est un peu hard. Alors pour survivre à des températures négatives extrêmes, la petite bête se laisse geler. Son cœur s’arrête, tout son corps se met sur pause et puis elle se met en mode glaçon. Dès que les températures remontent, le cœur redémarre et la grenouille se remet à vivre tranquilou. Astucieux.
Le cafard : le cœur qui ne bat pas
Le cœur du cafard ne bat pas réellement, ce sont ses muscles qui se contractent et se relâchent pour faire circuler le sang. Enfin, c’est même pas du sang à proprement parler, c’est un liquide qui ne contient pas d’oxygène, puisque les cafards respirent par la surface de leur corps. Bref, absolument rien à voir avec nous. De toute façon ces bêtes sont bien trop horribles, on ne devrait même pas parler d’elles. Désolé si tu es toi-même un cafard, n’y vois rien de personnel.
La grande-gueule ocellée : zéro hémoglobine dans le sang
Déjà on part sur un nom assez cool, j’aimerais bien qu’on renomme notre espèce comme ça parce que c’est bien plus classe que « humain », mais là n’est pas le sujet. Ce poisson qui vit dans les eaux froides d’antarctique est le seul vertébré dont le sang ne contient pas du tout d’hémoglobine. Et comme c’est cette protéine qui donne la couleur rouge au sang, on comprend pourquoi la bestiole a le teint un peu terne. Mais surtout, l’hémoglobine est ce qui transporte l’oxygène, donc les scientifiques ne comprennent pas encore tout à fait comment survit le poisson, qui a d’ailleurs un cœur cinq fois plus puissant que celui de ses cousins. On imagine que l’oxygène à cette température peut directement se dissoudre dans le plasma, ce qui enlèverait l’intérêt des globules rouges. Affaire à suivre, je te tiendrai au jus.
La baleine bleue : le cœur de 180kg
La baleine bleue, c’est environ 30 mètres de long et 170 tonnes, alors t’imagines bien que pour un bordel pareil il faut un cœur qui envoie du lourd. Et c’est bien le cas ici : 180 kilos, 1m50 de long, 1m20 de large et de profondeur. Il te bat dans toutes les formes de sport de combat et même sur Fifa. La baleine bleue a un cœur gros comme ça.
La musaraigne pygmée : le cœur le plus rapide
Voilà un rongeur qui a l’air d’être sous perf’ de red bull h24. Son palpitant tourne à 1000 battements par minute, soit 16 par secondes. Essaie de taper 16 fois avec tes doigts sur une table en moins d’une seconde et tu comprendras le délire. Par contre ne le fais pas en public, on risque de te regarder avec jugement et moquerie.
Les amphibiens : le cœur avec trois chambres (au lieu de 4)
En plus d’être un peu moches et d’avoir un cri trop nul, la famille des grenouilles et crapaud possède un cœur qui ne possède que trois chambres au lieu de quatre comme notre cœur merveilleux à nous. Trop la honte. Je sais même pas comment ils peuvent encore se regarder dans un miroir.
Le poisson zèbre : le cœur qui se régénère
C’est un petit gars qui donne beaucoup d’espoir aux scientifiques puisqu’il peut régénérer plusieurs de ses membres, dont le cœur. Logiquement, on aimerait bien savoir comment il fait, pour le copier et pouvoir dans la foulée devenir des êtres supérieurs. Sauf qu’on n’est pas encore sûr d’avoir tout compris, même s’il y a des bonnes pistes. Et de là à pouvoir l’appliquer chez nous il y a un gouffre, avec Gandalf juste au dessus qui crie « vous ne vous régénérerez pas bande d’humains ».
Le poulpe : les trois cœurs dans un seul corps
Deux pour pomper le sang jusqu’aux branchies, un pour tout le reste du corps. Mais ce troisième cœur est incapable de fonctionner quand le poulpe nage, ce qui explique pourquoi il passe une bonne partie de son temps à ramper sur le sol comme un boloss. Tous les autres habitants de la mer se moquent de lui et de son handicap, ils sont sans pitié.
Le ver de terre : cinq paires de cœurs chelous
Ce qu’on appelle des cœurs chez le lombric n’a rien à voir avec notre joli organe tout bien formé. Le ver possède dans cinq de ses membranes des parois avec un vaisseau droit et un vaisseau gauche qui irriguent tout le reste du corps en sang. En même temps on pouvait pas s’attendre à mieux de la part d’un être aussi disgracieux.
La girafe : le cœur puissant
Avec un cou qui peut faire 2 mètres de long, la girafe a besoin d’un cœur surpuissant pour pomper l’oxygène jusqu’au cerveau. Résultat, on a affaire un petit bijou de technologie de 11 kg qui peut pomper 60 litres de sang par minute avec 170 pulsations dans le même temps. Ce qui fait qu’elle a une pression artérielle deux fois supérieure à la tienne. Et quand elle baisse la tête, des valvules dans son cou bloquent la descente du sang pour lui éviter de crever bêtement. Sinon dans la savane on verrait juste des girafes mortes par terre et les safaris seraient beaucoup moins sympa.