On ne rend pas assez hommage à ce génial acteur qu’est Nicolas Cage, comédien instinctif, généreux, et qui réussit à injecter dans tous ses rôles un grain de folie et de perversion totale. Petit retour sur, quand même, quelques interrogations quant à sa filmographie, et étrangement, les choix capillaires qui en découlent. Parce qu’il faut bien l’avouer, quand Nico a sa tête des grands jours («Lord of War», «Rock», mais surtout «Volte/Face»), il nous sort des grands films. Mais quand le monsieur se met en tête (ou plutôt sur la tête) une coiffure qui donnera toute sa crédibilité au personnage... Amis coiffeurs, c’est l’heure de passer votre chemin.
- Valley Girl (1983) : un des ses tout premiers rôles, et donc forcément celui d’un lycéen. Radical Randy (si si c’est son nom), jeune loup fougueux, rebelle et vaguement punk (on est dans une comédie romantique, faut pas pousser non plus), tombe – comme c’est beau – amoureux de Julie, petite fille de la vallée, issue de la bourgeoisie et bien sous tous rapports, mais pas trop quand même (ben oui, on est dans une comédie romantique). Bon on vous souhaite plein de bonheur, mais Laurent Cabrol avait prévenu ce matin à la radio... .Vent d’est Nico, Vent d’est... Résultat:
- Arizona junior (1987) : encore une tête de jeune foufou pour Nico, dans un film déjà bien barré des frères Coen. Papa de fortune avec un gosse volé (!!!), l’acteur porte les favoris jusqu’au milieu des joues, presque rejoint par une superbe moustache, la première de sa carrière. Nico s’est visiblement endormi le front sur un bâton de dynamite, résultant une superbe mèche, qui pourrait faire compétition avec Cameron Diaz dans «Mary à tout prix», effet éclaté en plus...
- Les ailes de l'enfer (1997) : 10 ans sans coupe (trop) douteuse, on avait commencé à se dire que ca y est, c’est fini, et que ce top ne serait qu’un top 2... c’était sans compter sur Nico, qui revient en force, dans ce film intellectuel de Simon West, ou un taulard à 2 doigts de la sortie, va devoir affronter la pire vermine des States, le bien nommé «Cyrus le Virus». Le cheveu long, le cheveu sale, la barbe dense, Nico, tout en muscles, nous offre une partition virile et bien fournie en tignasse, avec, passage obligé, la fuite dans un couloir en feu, et donc la crinière qui vole au vent... Ca aurait mérité bien un ralenti, mais bon, n’est pas Zack Snyder («300» , «Watchmen») qui veut...
- Adaptation (2002) : scénario de Charlie Kaufman («Eternal Sunshine», «Dans la peau de John Malkovich»), réalisé par Spike Jonze («Dans la peau... », les clips de Daft Punk, Bjork, Beastie Boys... .), «Adaptation» ne pouvait que déstabiliser. C’est gagné, rien que pour la coupe de cheveux de Nico. On peut pas dire que la bouclette lui va bien. Et, petit bonus du film, on a droit, non pas à un, mais 2 Nicolas Cage en bouclettes !!! C’est cadeau ça fait plaisir. Pour les esprits les plus sensibles de la communauté topitesque, nous avons choisi une photo n’ayant qu’un seul Nico, et c’est déjà beaucoup pour nos petits yeux qui pleurent, alors qu’on est même pas à a moitié de ce top...
- The Weather Man (2005) : dans ce film sorti en loucedé sur nos écrans français (pourtant loin d’être mauvais), Nico joue un présentateur météo, divorcé, déprimé, et un brin névrotique... Toujours cette fameuse coupe mi-longue emblématique de l’acteur, mais avec en prime la mèche à Jean Pierre Foucault, pour faire kiffer la ménagère de plus de 50 ans, qui voudrait bien savoir comment elle va s’habiller demain...
- Word trade Center (2006) : fresque lacrymale et un peu racoleuse sur le réaménagement du centre ville de NYC par une entreprise moyen-orientale, «WTC» offre à Nico la possibilité d’une coiffure plus sobre, la coupe très courte, mais finalement assez peu vue tout au long du film, pour cause de port de casquette ou de casque pendant les ¾ du film, mais surtout éclipsée par cette magnifique moustache, abandonnée depuis «Arizona junior» et remise au gout du jour, pour coller au personnage de type «officier de service public ayant trait au maintien de l’ordre et de la sécurité», et qui chez nous parlerait avec l’accent du sud, porterait une belle ‘stache sortie des 70’, et procéderait en ce moment même à un contrôle de vos papiers, alors arrête de regarder ce top, et file ta carte grise et l’assurance du véhicule, siouplait !
- Ghost Rider (2007) : sans doute mon préféré (pas dans sa filmo hein). Après la sobriété de «WTC», Nicolas reprend la route du n’importe quoi pour nous offrir une coloration «petit ours brun», en vidant le pot de Vivelle Dop avec effet décoiffé longue durée. Ben oui, pour faire de la moto sans casque, faut bien que ça tienne...Joli cuir cela dit.
- Next (2007) : Nico, fâché du nombre de papiers à propos de sa coiffure dans «Ghost Rider» bien plus nombreux qu’à propos du film lui-même, entame une phase de rébellion capillaire, avec un retour aux cheveux longs, et un certain laxisme dans sa lecture de scénario... .Avec «Next», thriller d’anticiaption qui n’anticipe par contre pas sa nullité, Nico se la joue prophète partiellement dégarni, et renvoie tout son scalp vers l’arrière. Le CCM (Club des Chauves du Monde) vient d’ajouter notre Nico dans leur bloc Notes rubrique «acteur», juste en dessous de Bruce Willis et Lagaf’ (ben si, Lagaf’ a joué dans «Le baltringue», c’est donc un acteur), et attendent patiemment le reste de sa carrière pour bientôt lui décerner une carte de membre (N.B. : Pour la qualité du film, il parait que Philip K. Dick se retourne encore dans sa tombe... ).
- Bangkok Dangerous (2008) : la presse se bidonne encore de «Next», les plus vicieux continuent de maudire la coupe de «Ghost Rider», Nico s’en fout, Nico joue dans un film d’action asiatique. Et même que là, il en a marre qu’on parle que de ses cheveux, et décide de mettre le coup de grâce, avec un étonnant mélange du point 7, et du point 8, à savoir la couleur brune de «Ghost... », avec la coupe longue de «Next». Le combo ultime. «Le combo de la mort» même, tel qu’il est décrit dans les salons de coiffure underground. Après ça, rien ne sera plus jamais pareil. Jean Louis David entre en phase de dépression, hausse spectaculaire du nombre de dépôt de bilan et de suicides chez les coiffeurs du monde entier... Et si finalement, dans ce film, ce n’était pas Bangkok qui était dangerous...
- Kick-Ass : le film de Matthew Vaughn, qui sort au ciné en France ces jours-ci, risque bien de mettre un sérieux coup de latte à la production superhéroïque du moment. Hyper cru, hyper violent, et hyper stylisé, les super héros sans super pouvoirs s’en vont mettre une branlée aux mecs en collants dans les salles obscures. Mais que tout cela ne fasse pas oublier notre propos. Nico joue ici le papa de «Hit girl», petite fille dont on a pas envie de piquer une seule bille à la récré, et lui aussi un allumé, répondant au doux nom de «BIg Daddy», et se masque dans un costume à mi-chemin entre «Batman» et Le Hibou des «Watchmen». Mais en civil, Nico nous offre la encore une nouveauté, avec le port de sa coiffure classique, mi-longue ramenée en arrière, avec le détail qui tue, LA MOUSTACHE !!! ben oui, il est comme ça Nico, jamais là ou on l’attend, et surtout jamais avec la même tête. Et puis vous avez 9 autres bonnes raisons d’aller voir «Kick Ass» alors...
Et vous, c’est laquelle votre préférée ??? Et sa filmo est tellement impressionante que j’en ai peut être même oublié...
Par Buzz l’éclair, topiteur lui aussi bientôt membre du CCM...