Ça y est. Un nouveau film est sortie, pour le plus grand bonheur de tous... et surtout des critiques. Ah, le critique, cet animal rare, silencieux, la plupart du temps, sauf lorsqu'apparaît l'une de ses proies. Alors, aigri par l'oubli du monde, il fond sur elle dans un élan théâtral, et déclame à qui veut l'entendre sa verve énervée. Il attire l'attention, se fait mousser, se gonfle de contentement... Sauf que, là... pas d'accord.
Sherlock Holmes, adapté par Guy Ritchie vient de sortir sur les écrans. Et rarement, j'aurais entendu plus de conneries sur un film...
- "Élémentaire, mon cher Watson" n'est pas dans le film ?! Quelle honte!":Ah, non, quel bonheur, mon cher Watson, vous répondrait Holmes. Car jamais je n'ai prononcée cette phrase, dans aucun des livres de Conan Doyle...
- À ce propos, c'est quoi ce Watson mince, drôle, athlétique ? Il est passé où le petit gros ?: Sherlock Holmes est juste un ancien médecin militaire, décrit maigre comme un clou dans "l'Etude en Rouge". Il n'est pas grassouillet comme dans les autres films, et allez savoir pourquoi, je préfère Jude Law comme ça :)
- "Mais ! il n'existe pas, Blackwood, dans les romans ! Haro, Haro, à l'imposteur !": Certes, mon cher critique, mais vous seriez sans doute surpris d'apprendre que le personnage est inspiré de sir Conan Doyle lui même. Alors, toujours aussi superficielle, cette confrontation Holmes/Blackwood ?
- Haan, mais il y a de la magie ! N'importe quoi, on n'est pas dans Harry Potter... : En effet, il fallait rester jusqu'à la fin du film pour avoir le droit de critiquer ce point là, mais l'emploi du temps d'un vautour est chargé, les mercredis, avec toutes ces nouvelles proies...:
- Voyons, nous sommes en plein remake des "Experts, Miami" : cette fumeuse analyse de l'encre, et l'utilisation d'acides...: Hmm, certes non, cher critique. Holmes est connu pour ses expériences plus ou moins bruyantes, dans l'appartement de Baker Street. Visant souvent, à développer les outils d'analyse criminelle de son temps.
- Des explosions, des bagarres... ou est passé le légendaire flegme britannique ?: Et bien, il est toujours présent, me semble-il. Délicieusement piquant dans ces reparties entre Holmes et Watson.
- Et des combats de kung-fu ?!!!: Ce n'est pas du kung-fu, c'est de la boxe anglaise, française, et de combat de canne, jeune padawan !!! Révise tes films d'arts martiaux ! Euh, non, arrête en fait...
- De toutes façons, il est nul. Guy Ritchie n'a rien compris à l'influence néoesthétique et au symbolisme freudien: ... là, je crois que j'abandonne. Watson, sortez le revolver. Merci.
Moralité : allez voir ce film. Ne serait-ce que pour couper l'herbe sous le pieds des vautours... et passer un excellent moment. Et vous, vous avez aimé ?
Source : cette édifiante critique de yahoo ciné.
Ecrit par Jooliet, topiteuse qui laisse les critiques se dévorer entre eux.