Il y a des petites choses qui restent comme ça dans l’imaginaire collectif. Mais pas forcément pour les bonnes raisons. Quand le sport tutoie le scandale, ça donne des petits moments qu'on oublie pas, même si on voulait. Ca, 2010 en a connu quelques uns. Chez Topito, on en a gardé 10, plus ou moins importants.
- L'Equipe de France de Foot pour l'ensemble de son oeuvre (sur le terrain): résultats officiels en berne, défaites qui s'enchainent contre des ténors du classement mondial, notamment l'humiliante contre l'ogre chinois, incapacité à sortir du groupe le plus simple de la coupe du monde. Y'a pas à dire 2010 pour les bleus c'est le graal. Et ce n'est pas le récent mieux "periode Laurent Blanc" qui viendra compenser quoi que ce soit. A oublier.
- L'Equipe de France de Foot pour l'ensemble de son oeuvre (hors terrain): il y aurait de quoi faire un top à lui tout seul. A base de "Va-te-faire-enculer-sale-fils-de-puterie, de grêve, d'affaire de prostituée-bimbo, de dentiste le plus cher du monde, de visite ridicule de Roselyne Bachelot en Afrique du Sud, de mise à mort publique d'un sélectionneur..." Le foot, c'est d'abord du plaisir. Et dire que petit je voulais être footballeur.
- La mort de Paul le Poulpe au sommet de son art: c'est toujours les meilleurs mollusques qui s'en vont. On parle d'un assassinat pur et dur de la part de sites de pari en ligne qu'il l'accusait de tuer le marché. Irremplaçable ? On l'espère oui, il commençait à nous les briser un peu le calamar.
- Le grand retour raté de Michael Schumacher en F1: ça le titillait depuis pas mal de temps et ses gamelles en moto montraient bien que c'était sur 4 roues qu'il était le meilleur. Oui mais voilà, le temps passe. Michael a du mal à passer la seconde et les jeunes ne regardent même plus dans le rétro en le doublant. Y'a plus de respect. Aucun podium en une saison. Michael Jordan avait fini par regagner pour son come back, mais avait surtout dit prendre un plaisir énorme. Si c'est la même chose pour Schumi, ce sera suffisant, on lui doit bien ça.
- Même les vélos seraient dopés: on savait le cyclisme en avance sur pas mal de sport en matière de dopage, juste derrière l'Haltérophilie et les Rave Party. Mais là le discrédit continue avec le dernier double vainqueur du Tour soupçonné, Landis qui lâche le roi Amstrong... Et cerise sur le vélo, la bicyclette de Fabio Cancellara aurait un petit moteur bien caché. On touche au ridicule. Si j'apprends que les hôtesses de fin d'étape ont déjà posé nues quelque part, j'arrête tout.
- L'attribution de la Coupe du Monde au Qatar: la coupe du monde au Qatar, c'est un peu comme les JO sur l'île de Ré, un truc qui sonne faux. 13 licenciés, une chaleur de malade avec des stades à climatiser, pas ou peu de championnat local... Mais beaucoup beaucoup d'argent à distribuer. Heureusement que la FIFA ne trempe pas dans des histoires de corruption hein. Ah on me dit que si... Sans compter qu'on a en plus tous le réflexe de vérifier quel âge on aura en 2022. Et que tout d'un coup, ça fait mal. On va presque regretter les Vuvuzelas. Presque.
- La rouste contre l'Australie en rugby: c'est encore tout frais et il y a fort à parier que certains bleus aient du mal à guérir. L'équipe de France prend 59 points chez elle contre l'Australie en à peine une mi temps, l'année de la coupe du monde de surcroit. On comprend qu'il est presque inutile de rêver pour juin prochain en Nouvelle-Zélande et que le fossé entre l'Europe et les 3 du Sud est en train de grandir.
- Nicolas Mahut à Wimbledon, tout ça pour ça: franchement jouer le match le plus long de l'histoire du tennis pour se faire taper au premier tour de Wimbledon au bout de 11 heures de jeu, avec un dernier set à 70-68, ça fout un peu les boules non ? Bon cela dit, tu restes dans l'histoire...
- La Confédération Africaine qui exclut l'équipe du Togo: le bus du togo attaqué par des rebelles à la mitraillette en pleine coupe d'Afrique des Nations, 3 morts. Une équipe traumatisée qui ne veut pas, ne peut pas jouer. Et une confédération "compréhensive" qui décide de les exclure de toutes compétitions deux ans, avant de revenir sur sa décision. En se rendant compte de son propre ridicule ?
- Hatem Ben Arfa, l'ex Petit Prince: on le dit surdoué, on pense qu'il a toutes les armes pour devenir un footballeur extraordinaire et puis... Et puis pas grand chose. L'OL, puis l'OM, des entraineurs prestigieux, un peu de maillot bleu mais pas de coupe du monde, mais le déclic ne vient pas. On aimerait tant, mais non. Alors Ben Arfa va voir plus loin si son talent sera reconnu, rêvant d'une carrière à la Canto outre manche, avant d'atterrir durement sur un attentat de De Jong. Annus Horribilis?
Et vous, vous en voyez d'autres ?