Le film de « potes », ce n’est pas un genre cinématographique à part entière. C’est presque plus. C’est le genre de film, souvent plus masculin (sans doute parce que les producteurs et réalisateurs sont plus souvent des hommes CQFD), qui nous rappelle à nos propres histoires, le miroir de nos souvenirs, qui met en image les amis qu’on aurait aimé avoir, et met en mot ce qu’on aurait aimé le dire, quelquefois. Le film de potes se voit et se revoit, entre mais justement pour rire ensemble. Puis plus tard, avec une tasse de thé bien chaud sous la couverture, et un téléphone pas trop loin, pour penser à passer un petit coup de fil à l’entre d’entre eux, juste après.
"Mes Meilleurs Copains" (Jean Marie Poiré, 1988)
Christian Clavier quand il était drôle, Darroussin qui explose dans un gros rôle, Gerard Lanvin qui gueule. Et même Bacri qui sourit (rapidement certes, mais sourit quand même), on aimait bien quand tu souriais Jean-Pierre, on aimait bien tout le temps quand t’étais à l’écran en fait. A voir et à revoir.
"Un éléphant, ça trompe énormément" - (Yves Robert, 1976)
Rien que pour la voix-off de Jean Rochefort (la plus belle voix française ?) et la partie de tennis avec Bedos/Lanoux/Brasseur. Ils iront « tous au Paradis » disait la suite, on bveut bien le croire ils le méritent.
"Hangover" (Very Bad Trip") - (Todd Phillips, 2009)
Le carton de 2009 qu’on avait d’abord pris pour une gentille daube de l’été. Mais c’était sans compter sur Ed Helms de The Office, entre autres. Ce qui se passe à Vegas, reste à Vegas.
"Les petits mouchoirs" - (Guillaume Canet, 2010)
Si lui même disait à la sortie que c’était « le film de sa vie », on le croit. Enfin un vrai concurrent pour « mes meilleurs copains » avec une sacrée brochette d’acteurs, et une petite préférence pour Laurent Lafitte. Même si on serait bien passé des 20 dernières minutes du film un peu pathos, on aime toujours autant les BO des films de Canet
"Peter's Friend" - (Kenneth Branagh, 1982)
L’amitié ne s’arrête pas à la maladie. Le cinéma anglais dans ce qu’il a de meilleur.
"Le péril jeune" - (Cédric Klapisch, 1994)
Quelques jours après le décès de leur meilleur ami du lycée, « une bande de jeunes » (la phrase qu’on dit quand on est vieux) se retrouve pour l’accouchement de sa compagne… Klapish qui débute ou presque, Romain Duris tout en cheveux, y’avait déjà tout ce qu’on aimerait par la suite dans la carrière de ces deux là.
"Les Bronzés" - (Patrice Leconte, 1978)
Forcément, ils ont fini « amis pour la vie » dans un « bronzés 3 » qu’on oubliera, alors ça terni un peu l’image. Un film devenu évidemment culte qui retraçait visiblement à merveille la manière dont ceux là s’aimait dans la vie. Etre Popeye, à un moment on aurait bien aimé.
"The big Chill" - (Les copains d'abord) - (Lawrence Kasdan, 1983)
Alors oui il y a des pitch plus drôles que huit anciens élèves de fac, que la vie avait éloignés, se réunissent, le temps d’un week-end en Caroline du Sud, pour les obsèques de l’un d’entre eux, Alex, qui s’est suicidé.. Mais c’est souvent dans ces moments là que le vrai ressort…
"Le Coeur des Hommes" (Marc Esposito, 2003)
Une véritable amitié, solide et intemporelle, illustrée avec 4 hommes au tournant de leur vie, que les aléas de la quarantaine et le foot rapproche encore plus. (traduite à l’étranger par « Frenchmen », genre les hommes français sont tous comme ça). Un film de quarantenaire par excellence. Attention, une suite ratée.
Quatre mariages et un enterrement (Mike Newell, 1994)
Un feel good movie par excellence, enorme succès mondiale qui emmènera Hugh Grant au summun de sa hype. Nous on avait plutot le regard fixé sur Andie MacDowell, mais il parait qu’il y a d’autres acteurs et actrices dans ce bon film. Nous on a vu personne d’autres.
Faute de voir les vôtres souvent, ou de pas les voir du tout en ce moment autrement qu’en visio, vous pouvez toujours vous réchauffer un peu en regardant ces films.