Les grands joueurs gagnent des Coupes du Monde, des championnats d'Europe, des Copa America... Encore faut-il y participer... Et parfois, le talent ne suffit pas, surtout quand on a le passeport d'une nation qui réunit une poignée de licenciés ou qui a autre chose à penser qu'à préparer 22 gaillards pour aller taper dans un ballon rond. Les plus grandes légendes du foot, on les connaît. Et les autres ? Petite sélection non-exhaustive des exclus de la géopolitique du football.
- George Weah (Libéria)
Quand on vient d'un pays comme le Libéria, on peut être Ballon d'Or Européen et n'avoir aucune chance de briller en Coupe du Monde. Mais le truc sympa, c'est qu'on peut faire un candidat crédible aux élections présidentielles. Est-ce que Jean-Pierre Papin sera au deuxième tour en 2012 ? - Erling Haaland (Norvège)
Il a tout pour être une des très grandes stars mondiales du foot dans les années à venir: physique, vitesse, vista. Il serait même un dieu vivant s'il jouait pour le pays de gros nullos où il est né : en Angleterre, à Leeds plus précisement (qui a sérieusement envie de naitre à Leeds ??!). Terminator explose tous les compteurs. Oui mais voilà il a choisi la nationalité norvégienne. Et n'aura donc sans doute pas de carrière dans les grandes compétitions internationales. Fallait faire du ski Erling. - George Best (Irlande du Nord)
"Maradona good, Pelé better, George Best." Les deux premiers marqueront l'Histoire de la Coupe du Monde, le troisième demeurera l'idoles des footeux indies comme un groupe pop maudit du milieu des années soixante. L'Irlande du Nord parviendra à se qualifier pour l'épreuve en 1982, trop tard pour Best, 36 ans et déjà un foie indigne du niveau international. - Ryan Giggs (Pays de Galles)
L'ailier de Manchester United aura pourtant fait durer sa carrière, mais rien n'y fera, les Gallois sont vraiment trop nuls pour se qualifier pour une phase finale de Coupe du Monde. Tous les 4 ans, Ryan regarde l'épreuve en éclusant des bières avec ses compatriotes Ian Rush et Mark Hugues dans un pub de Cardiff. - Yossi Benayoun (Israël)
Yossi Benayoun est un super joueur, on le savait... et lors de son passage à Chelsea, l'Israélien illumina le jeu des Blues et fut peut être considéré comme l'un des meilleurs joueurs du monde à son poste (ok c'est un peu fort). Malheureusement, Israël étant systématiquement désigné pour remettre en confiance les attaques des têtes de séries dans les groupes de qualification de la zone européenne, Yossi devra sûrement se contenter de regarder les rétrospectives de 1970 pour voir une équipe Israélienne prendre part à une Coupe du Monde. - Jari Litmanen (Finlande)
La Finlande produit de temps à autre quelques bons joueurs de ballons, Forssell, Hyypiä, Tainio, et une fois par siècle un joueur taillé pour les clubs de légende, Jari Litmanen. Mais pour assurer une qualification, il faut 11 joueurs, et pas seulement un joueur de Liverpool, de l'Ajax ou de Barcelone. Pour faire un championnat du monde sous les couleurs finlandaise, il vaut mieux faire du rallye. - Eidur Gudjohnsen (Islande)
Une Ligue des Champions et une Liga avec Barcelone, deux Premier League avec Chelsea et un passeport islandais... Si Eidur avait pu trainer ses compatriotes salariés d'obscurs clubs danois ou norvégiens jusqu'à un huitième de finale de Coupe du Monde, il n'aurait pas fini un jour à Stoke City. - Mohammed Kallon (Sierra Leone)
Les Leone Stars ont souvent des mots d'excuses pour les compétitions internationales, notamment la Coupe d'Afrique : 1984 - Pas Qualifié, 1986 - Forfait, 1988 - Disqualifié, 1990 - Retrait de la compétition, 1992 - En guerre... malgré le talent de ses joueurs (en tout cas selon Football Manager) et de ses sportifs en général, le Sierra Leone paye le prix de sa taille et de son instabilité politique. - Les frères Julio Dely Valdés (Panama)
Si le Panama avait été capable de sortir un peu plus que quelques bons joueurs par décennies, on aurait eu le plaisir de croiser en Coupe du Monde les jumeaux Dely Valdés, Julio et Jorge, un ancien du PSG et un type qui a fait sa carrière entre les Etats Unis et le Japon, un peu comme les frères Derrick, mais aux couleurs de Los Canaleros. Classe. - Alfredo di Stefano (Argentine, Colombie, Espagne)
5 Ligues des Champions, 2 Ballons d'Or, 3 sélections différentes à une époque où c'était un peu la kermesse à la FIFA, et pas une seule participation en Coupe du Monde. On parlera des blessures, des choix politiques, de la poisse... On est clairement face à un cas de malédiction. - Eric Cantona (France)
On peut avoir été le King en Angleterre et ne jamais connaître l'émotion d'une Coupe du Monde parce qu'on vient d'un petit pays de football, qui devra organiser l'épreuve sur son sol pour enfin être qualifié après 12 années de disette. Mais pour le King, ce sera trop tard. Pour Ginola aussi. Ce fût en tout cas l'avis d'Aimé Jaquet.
Et vous, entre Alexander Hleb, Lorik Cana, Kakha Kaladze, Japhet N'Doram, voire Hamada Jambay... Quel joueur aurait mérité une grande carrière internationale ?