Quoi de mieux qu'un bon roman noir, un soir d'hiver au coin de sa cheminée (ou de son radiateur) avec un petit whisky et une lumière tamisée pour se mettre dans l'ambiance ? Un peu cliché comme ambiance ? Pas faux, admettons, mais normal pour des livres dont la trame est généralement la même. N'empêche, ça reste souvent passionnant d'explorer les tréfonds obscures de nos sociétés... En avant pour quelques clichés qu'on retrouve avec plaisir dans ce genre littéraire !
- Le personnage principal est toujours un homme: à quand une femme pour aller enquêter dans les pubs et les recoins sombres à la recherche des meurtriers ou violeurs ?
- C'est très souvent un "déchet": seul, sa femme est morte ou l'a quitté, il n'a pas d’enfants ou ils ne lui parlent plus, il n'a donc plus grand-chose à perdre. Pas grand chose à gagner non plus.
- Il est alcoolique ou drogué: prescriptions médicales de lui-même, à lui-même, pour surmonter les horreurs qui rythment son quotidien (meurtres, viols, pénurie d'alcool ou de drogues…).
- Le héros est soit un flic, soit un ancien flic, soit il est dans des trafics pas très légaux: on a sa fierté.
- Il a toujours au moins une prostituée qui lui sert d'indic (et de réconfort, occasionnellement): il la rejoint généralement dans un bar où il connait forcèment le barman ou le propriétaire.
- Le personnage principal est agressif, subversif et contestataire: le fait d’être constamment bourré rend ses relations difficilement diplomatiques.
- La majorité des flics sont incompétents ou corrompus: le gentil flic fait appel à notre héros déchu car ses (mauvaises) fréquentations lui permettent d'explorer des pistes plus facilement. Le méchant flic veut avoir les honneurs de la résolution de l’affaire et voue généralement une haine mortelle au héros.
- Au moins un de ses meilleurs amis ou quelqu’un de sa famille va se faire tuer à un moment de l’histoire: au moins blesser. Enlever à la rigueur. Disons qu'il va lui arriver un pépin.
- Les meurtres sont commis sur des femmes: elles sont également violées et retrouvées les vêtements en lambeaux dans une poubelle au coin d'une rue sombre.
- Le roman se termine de façon pessimiste: le meurtrier est tué à la fin. Après une poignée de main par le flic en charge de l’affaire ou par son supérieur hiérarchique, le héros repart seul et blasé et va noyer sa solitude dans son bar habituel.
And so on.. Et vous, vous en voyez d'autres?
Top écrit par Pau