S’il est relativement difficile d’imiter le bruit d’une éruption volcanique à l’écrit, et ce d’autant plus quand on n’a soi-même jamais assisté à une éruption volcanique, laissez-moi relever le gant : prrrrrrrrrrouaaaaaaaaaaaaaaaaauuuuuuuuuuuuaooooouaaaaaaa pffffffffffffffffffffff chhhhhchhhhiiiiiiiii ssssssss praboum porrrrrrrwwwwwbam.
Ceci fait, les volcans les plus dangereux du monde nous tendent les bras.
Le Kilauea, à Hawaï
C’est simple, le Kilauea est entré en éruption en 1983 et n’a pas cessé d’envoyer du feu partout depuis. En 35 ans, la population a eu le temps de s’habituer et il n’y a pas trop de risque de mourir, mais à mon avis mieux vaut ne pas se rapprocher trop trop sauf si on aime beaucoup avoir très chaud.
Le Sinabung, en Indonésie
Situé sur l’île de Sumatra, le Sinabung est entré en activité en 2010 et a depuis provoqué des éruptions deux fois, en 2014 et 2015, entraînant l’évacuation de dizaines de milliers de personnes et la fermeture des aéroports de l’île. C’est qu’il n’est qu’à une cinquantaine de kilomètres de l’énorme ville de Medan (4,5 millions d’habitants quand même). Danger zone.
Le Mont Pinatubo, aux Philippines
Faut se méfier de l’eau qui dort et encore plus de la lave qui dort. Le Mont Pinatubo était considéré par tout le monde comme éteint quand il s’est réveillé 500 ans après en 1991 pour provoquer une éruption énorme qui a causé un refroidissement de toute la planète d’un demi-degré pendant trois ans. Violent. Sans compter le millier de morts, bien sûr. Pinatubo tout chaud.
L'Etna, en Sicile
L’Etna est un des volcans les plus actifs de la planète et en tous les cas le plus actif d’Europe. On commence à le connaître, puisque ça fait 500.000 ans qu’il est là, mais il faut se rendre compte qu’il entre en éruption quasiment chaque année depuis 100 ans. Bref, la ville de Catane, à ses pieds, a chaud aux fesses.
Le Nyiragongo, en RDC
Dans la vallée du grand rift, le Nyiragongo culmine à 3500 mètres d’altitude. Il est entré en éruption en 1977, causant la mort de milliers de gens, et en 2002, entraînant la destruction d’une bonne partie de la ville de Goma (2 millions d’habitants). Il est très proche de zones d’habitats et menace leurs habitants en continu.
La caldeira de Yellowstone, aux États-Unis
Dans le genre endormi mais terrifiant, la caldeira de Yellwostone tient la corde. Endormi depuis 70.000 ans suite à une violente éruption qui a provoqué son effondrement, la caldeira risque de se réveiller à tout instant en plein milieu du parc national le plus visité du pays. Un séisme a failli provoquer son réveil en 2014 et le volcan est constamment surveillé par les vulcanologues car une éruption pourrait être dévastatrice.
La Soufrière de Montserrat, dans les Caraïbes
Ce stratovolcan situé sur une île britannique est en activité non stop depuis 1995. Il a eu la bonne idée d’entrer en éruption en 1997 et de détruire totalement la capitale de l’île de Montserrat, Plymouth, aujourd’hui devenue un genre de ville fantôme dans Lucky Luke. Heureusement, la ville avait été largement évacuée et le nombre de morts n’a pas été trop important.
Le Galeras, en Colombie
Ce volcan fait le show non stop en envoyant les feux d’artifice et en balançant les coulées de lave. En réalité, c’est très impressionnant et très dangereux pour les populations. Lors de sa dernière éruption, en 2010, 8000 personnes ont dû être évacuées pour ne pas mourir carbonisées.
Le Santa Maria, au Guatemala
Le Santa Maria est en éruption depuis 1922 et, comme son pote colombien, a un faible pour les coulées de laves et les nuées ardentes. En 100 ans, un milliard de mètres cubes de lave a été déversé sur la population en contrebas. Les autorités guatémaltèques ne sont pas bien équipées pour les évacuations et le Santa Maria ne cesse de faire des victimes.
Le Mont Rainier, aux Etats-Unis
Le Mont Rainier est censé être éteint, mais il était en activité, il n’y a pas si longtemps, à la fin du XIXe siècle. Le problème, c’est qu’il se situe à peine à 90 bornes de Seattle et qu’il pourrait totalement détruire la ville s’il venait à se fâcher très fort. D’où une surveillance continuelle de la part des vulcanologues.
T’as les boules, t’as les glandes, t’as les crottes de nez qui pendent.
Sources : Futura Sciences, Ouest France