Prendre l’avion c’est partir pour un périple en contrée lointaine, c’est une main que l’on tend vers l’inconnu, le partage et la découverte. Sauf que l’aéroport s’apparente bien plus souvent à un univers parallèle où les pires vices de l’Homme se révèlent alors qu’on aurait franchement préféré ne jamais les découvrir. Vive le voyage en collectivité.
Celui au nombre de bagages indécent
Evidemment comme il en a pris trois fois trop il étale ses valises sur toute une rangée de fauteuils et n’aura que faire du petit signe d’agacement que tu tenteras vainement de lui communiquer. L’hôtesse sera ravie de constater qu’il a en plus « oublié » d’étiqueter ses valises, comme si la couleur anthracite aux reflets métalliques de son ensemble à roulettes suffisait à le nommer.
Celui qui confond le duty-free avec un bar clandestin pendant la prohibition
Clairement il a trop regardé Scarface et Peaky Blinders. Il achète ses cigares cubains avec l’assurance d’un baron de la drogue et prononce la marque de son Whisky avec l’accent birmingham de Tommy Shelby. Pathétique.
Celui qui veut que tu l'accompagnes fumer
Soit au fumoir où tu dis tout simplement bonjour à la mort, soit à l’extérieur de l’aéroport où tu dois faire l’équivalent d’un Paris/Marseille pour atteindre la sortie.
Les parents avec des enfants en bas-âge
C’est vrai aussi pour les enfants de tout âge. D’ailleurs si on met les animaux en soute pourquoi pas eux ? Qu’est ce qui différencie réellement un animal puant, baveux et au besoin d’attention exacerbé d’un enfant ?
Celui qui voyage en business class
Il aime te faire sentir que toi tu voyages en classe eco comme une petite merde tandis que lui a réussi dans la vie. Pour preuve il possède une carte Amercian Express qu’il dégaine plus vite que son ombre en prenant bien soin de demander haut et fort s’il peut utiliser son « Amex ». Un individu au potentiel sympathie élevé.
Celui qui écoute sa musique trop forte et te fait littéralement saigner des oreilles
On ne remettra pas en question sa volonté de se péter les tympans avec du Maitre Gims, car chez Topito nous sommes des gens ouverts de cœur et d’esprit. Mais faire subir ça à toute la file d’embarquement, c’est non.
Celui habillé avec tout le folklore de sa destination de vacances
Stop aux sombreros et aux colliers en dents de requins.
Celui qui ne met pas son portable en mode avion
Globalement il dit balek à toutes les consignes de sécurité parce que c’est bon l’avion lui il a l’habitude. Il a même déjà affronté une zone de turbulences et s’en est sorti vivant. Un vrai thug, surement l’enfant caché d’un Power Rangers.
Celui qui est retard
Souvent combiné avec celui qui voyage en business class. On atteint le connard puissance mille s’il fait également parti des hurluberlus qui ne respectent pas les consignes de sécurité et voyage uniquement avec Air France.
Celui qui est parano
Il vit cette terrible épreuve qu’est prendre l’avion avec la peur constante de perdre son passeport, ses boules Quies ou son magazine Top Santé. Il sue à grosse gouttes à l’idée qu’on mette de la drogue dans son sac, peur certes légitime sur un Paris-Bogotá, mais un peu moins sur un Paris-Bruxelles. S’il te faisait un peu de peine au départ tu l’encourageras vite à prendre son Xanax.
Heureusement avec le réchauffement climatique on va bientôt arrêter de prendre l’avion puisque la planète va exploser. Youpi !