Ah, les kermesses… Que de souvenirs heureux, que de bonheur, que d’allégresse ! Qui n’a jamais dépensé toutes ses économies en chamboule-tout pour gagner un pistolet à eau ou une lampe de poche ? Qui n’a jamais passé une semaine à vomir les 9 kilos de têtes brûlées qu’il avait ingérés en 5 heures ?
Des gosses qui pleurent
Papa-maman qui s’éloignent 5 minutes pour prendre une pause, et voici le pauvre Mathéo qui est perdu. Le bonheur de ses contemporain devient alors une chose totalement accessoire à ses yeux, qu’il n’hésitera pas à torturer psychologiquement jusqu’à parvenir à ses fins.
Des parents qui crient
« Je suis au même endroit depuis le début, au stand des frites MAthéo ! Va un peu réviser ta chorégraphie, ça serait dommage que tu te rates. »
Du malaise pendant les chorégraphies
La traditionnelle ronde pendant Allumez le feu par des cp qui portent des vestes de cuir trop grandes a cette capacité à mettre le public mal à l’aise que l’on ne peut retrouver que sur certaines émissions de la télévision française.
Des attractions à fortes sensations
La pêche aux canards toi-même tu sais. Interdit aux enfants non accompagnés d’adultes qui ont le cœur bien accroché.
Un menu "diabète premium"
La maison vous propose son menu du jour : la mayonnaise saupoudrée de merguez sur son lit de pommes de terre frites dans l’huile. Vous aurez également un large choix de digestifs, du coca au seven up en passant pas l’Ice Tea. Des dragibus et des carambar concluront ce frugal repas.
Une bataille d'eau
Haha oui ! Quel bonheur de se faire tremper par des gamins que l’on ne peut pas engueuler sous peine de passer pour un psychopathe.
De la pluie
Tout pareil, sauf que l’on passe encore plus pour un taré si l’on engueule ces pauvres nuages.
Une tombola
Premier prix : une télé. Deuxième prix : un porte-clés. Troisième prix : des félicitations et une poignée de main.
19 ans d'attente pour une merguez
Mais une bonne merguez, attention. Les parents qui s’en occupent sont sympas, mais on y trouve peu d’experts dans le domaine du barbeuc.
Une maman cathé à serre-tête avec une veste matelassée bleu marine à col en velours côtelé vert
Qui crie après les jumeaux Marie-Christine et Stanislas.
J’en ai les larmes aux yeux. Que de bons souvenirs.