Catastrophe. La dernière briquette de votre smartphone a disparu, vous êtes tout à coup seul(e) au monde, dans un souterrain, en pleine mer ou à la merci d'un opérateur qui a soudainement perdu toutes ses antennes en rase campagne. Plus de réseau. Vous êtes plongé en plein XXème siècle alors que vous n'étiez pas préparé à ça. Démuni, désemparé, vous allez devoir apprendre à survivre dans ce monde hostile où l'on ignore ce qu'il se passe au coin de la rue, où l'on prend des photos pour soi-même et où l'on risque de se trancher un doigt avec une feuille de papier. Alors forcément, dans la panique, on fait des trucs idiots :
- On lève le bras pour mettre son smartphone le plus haut possible, comme si ça allait aider à quoique ce soit
Une fois pour toute, CA NE FONCTIONNE PAS ! Vous n'êtes pas une antenne relais. Sauf à un moment, juste une toute petite barre d'Edge qui vous a redonné espoir, mais qui n'est resté que quelques secondes. - On cherche désespérément un truc à écouter sur son smartphone
Depuis qu'on est abonné à Spotify ou Deezer, on ne prend plus la peine de remplir son téléphone de mp3. Du coup, on écoute les sonneries préenregistrées pour le réveil. Mais c'est ça ou prendre le risque que des gens dans la vraie vie vous parlent. - On note sur un papier ses prochains tweets hilarants
Avec du papier à petits carreaux préalablement numéroté, pour ne pas dépasser les 140 caractères. Et on sait pourtant que ce tweet, au moment où on le tapera, nous semblera nettement moins drôle. - On demande au mec qui joue de l'accordéon dans le métro de chanter le générique de Big Bang Theory
D'abord parce que Besame Mucho, on la connait déjà. Et parce qu'on a la chance d'avoir un trajet qui fait pile 26 minutes, et qu'on ne peut pas en profiter en se faisant un petit épisode avant d'aller bosser. - On rejoue 100 fois la même partie de Candy Crush
Ou on redécouvre une vieille application qui traîne là depuis 2 ans. Sur le coup ça nous fait un peu passer le temps jusqu'à ce que l'app nous demande de racheter des vies. Et qu'on ne peut pas. Parce qu'on n'a pas de réseaux. Monde de merde. - On regarde les gens, la nature, on se dit qu'on est bien con avec son smartphone, qu'il serait bon de vivre un peu dans la vie réelle, de profiter, de respirer le grand air...
Et au bout d'une minute de bonheur de vie réelle, on repense à ce foutu fournisseur d'accès qui peut même pas t'assurer un peu de Edge et on se remet à chercher du réseau en grimpant sur une chaise. ON EST AU 21e SIECLE BORDEL ! - On regarde un plan pour aller en soirée
On essaye vainement de retenir le trajet en se demandant comment faisaient nos grands-parents/parents, puis on se paume, logiquement. On finit par abandonner, mais vu qu'on est complètement perdu, on ne sait pas non plus rentrer chez soi. Et quand on finit par trouver l'endroit par hasard, on regarde tout de suite s'il y a du réseau pour vérifier le plan et voir là où on s'est gouré. Ca ne sert à rien mais ça rassure. - On remate les 450 photos stockées sur notre mobile
Pour le coup ce n'est pas une si mauvaise idée, on se plonge dans ses souvenirs, on supprime quelques vieux machins inutiles, et puis on tombe sur une super photo qu'on a vraiment envie de balancer sur Instagram. Et on se met à pleurer en disant que la vie est une pute. - On nettoie son téléphone
C'est pas parce qu'il ne sert à rien qu'on va le poser. Cette coupure de réseau c'est une aubaine, profitons-en pour le remettre en condition. Vous êtes du genre à profiter de vos vacances pour faire du sport ? Ben là c'est pareil. Alors on cherche à enlever les petites peluches accumulées dans la poche, on nettoie l'écran en faisant de la buée avec sa bouche, on cherche un petit truc fin pour passer dans les petits interstices. Il sera tout beau. Quand on aura à nouveau du réseau, ça sera parfait. - On achète le journal
Ou on prend les gratuits dans le métro. Pour y apprendre des nouvelles vieilles de 12 heures. Trop tard pour envoyer une lettre à la rédaction pour dire "Preums". Et on s'étonne que la presse papier aille mal... - (bonus) On passe des coups de fil depuis des cabines téléphoniques. Plein.
"C'est encore moi... c'est juste pour te dire que je mange une choucroute, je vais te la décrire, et tu me diras si tu aimes. Je te laisse le numéro de la cabine, si tu veux me rappeler pour me décrire une vidéo marrante. "
Et vous, vous la gérez comment la panique ?