Quand on parle des Mayas, on a souvent trois images qui nous viennent en tête : des gars avec des pagnes, des sacrifices humains et des pyramides en escaliers. C’est déjà bien, hein, mais on va pas se mentir, ça reste assez limité. Et c’est normal qu’on n’y connaisse pas grand chose. Déjà, parce qu’à l’école, on ne nous en a jamais parlé, et aussi parce qu’avec les conquêtes espagnoles, on a perdu plein de documents sur l’histoire des mayas. Voilà donc deux-trois trucs qu’on peut retenir d’environ 4000 ans de civilisation.
Ps : bien sûr, sur 4000 ans de civilisation, y’a des coutumes qui ont un peu changé, donc toutes les infos ne sont pas forcément valable pour toute la période.
Les Mayas pratiquaient l'apiculture
Ils récoltaient le miel d’une espèce d’abeille, la Mélipone, qu’ils vénéraient comme une divinité. Elle est plus petite qu’une abeille normale, avec des yeux bleus, mais surtout elle a un gros avantage : elle n’a pas de dard. Et ça c’est vachement cool parce que d’habitude les ruches c’est un peu flippant. Maintenant, si on vous dit « Mayas » et « abeille », ça vous fait penser à quoi ? Eh oui, le nom du dessin animé a probablement cette origine.
Ils étaient répartis en trois classes : noblesse, clergé, peuple
Ça, c’est en gros. Après, au sein du peuple, on a les soldats, les artisans, les commerçants et les paysans. Et encore en dessous de tout ça, les esclaves. Bien sûr, ça se transmet de père en fils, parce que l’ascenseur social c’est un peu surfait. N’empêche, ça évite de se poser trop de questions et de stresser sur son avenir. Pas besoin de conseiller d’orientation.
Ils jouaient à la balle
On connaît pas précisément les règles du jeu, mais les Mayas avaient leur sport préféré. Ça se jouait avec une balle en caoutchouc qu’il fallait faire passer à travers un anneau à plusieurs mètres du sol. Mais apparemment on ne pouvait pas toucher la balle avec les pieds et les mains, et elle pesait environ 3kg, donc il fallait porter des protections pour pas trop douiller. Ça a pas l’air méga méga fun vu comme ça.
La Genèse chez les Mayas est un peu différente de celle qu'on connaît
Déjà, ils étaient plusieurs dieux au lieu d’un seul pour créer la Terre. Au début, ils ont fait pareil : faire apparaître des montagnes, des forêts, des plaines, puis des animaux. Mais au moment de faire les humains ils s’y sont repris à trois fois. Les premiers ont été fait en boue, donc ils se sont désagrégés au contact de l’eau (bravo les dieux, c’est futé.) Les suivants ont été fait en bois, mais les dieux n’étaient toujours pas super contents parce qu’ils manquaient d’émotions, donc ils en ont fait des singes. Et, enfin, ils ont créé des êtres humains de chair et d’os, avec des vraies émotions. Mais comme ils les trouvaient un peu trop intelligents, ils leur ont mis une brume devant les yeux pour qu’ils ne voient que les choses simples du monde.
Ils n'avaient pas d'outils en métal
Mais ça ne les empêchait pas de faire des constructions de fous, comme les grosses pyramides en escaliers. On faisait tout avec des outils en bois ou en pierre, à l’ancienne. Les historiens imaginent qu’il devait y avoir un paquet de main d’oeuvre (dont beaucoup d’esclaves) pour compenser le manque d’outils et de moyens de transports pour couper et bouger les gros blocs de pierre. Valait mieux pas être une feignasse.
Et les dieux étaient un peu égocentriques
C’est vrai qu’on a oublié de dire une chose, c’est que les dieux ont créé la Terre dans un gros égo-trip. En gros ils se sont dit qu’ils avaient fait quelque chose de classe, mais que ça ne servait à rien s’il n’y avait personne pour les féliciter. C’est pour ça qu’ils ont voulu créer des humains avec des émotions pour leur faire des prières. Ça va le boulard ?
Mais il y a pire que le destin des hommes. Pour les animaux, c’est encore moins de bol. Comme ils étaient un peu trop cons aux yeux des dieux, on a décidé qu’ils passeraient leur vie à être chassés. Pas très vegan tout ça.
Ils avaient leur propre enfer un peu chelou
Chez les Mayas, le Xibalbá, c’est l’équivalent de notre Enfer. Et autant dire que c’est aussi peu accueillant que dans notre culture. Le Xibalbá est divisé en 6 parties, qui représentent chacune un type de souffrance. Il y en a une où il fait tout noir, une autre où il fait un froid insupportable, une où on crame avec du feu et tout. Les trois autres sont plus originales : il y a celle où des jaguars grognent en continu, celle où des chauve-souris volent de partout en criant, et celle où on entend des grincement de couteaux aiguisés. À vous de choisir.
Les 12 dieux de l'enfer étaient pas super classes
Déjà, 12 dieux pour le Xibalbá, ça peut paraître beaucoup. Mais c’est parce qu’ils ont chacun leur spécialité, et c’est là que ça devient drôle. Parce que si certains ont des trucs classiques comme transporter les morts, ou encore les juger, d’autres représentent des types de souffrances. Ce qui fait qu’on a un dieu qui provoque des diarrhées, un qui provoque des infarctus, ou encore un autre qui fait vomir du sang. On n’est pas sur quelque chose de super valorisant.
Pour les Mayas, la Terre était posée sur le dos d'un crocodile
Elle était plate, et carrée. Et chaque angle représentait un point cardinal, associé à une couleur. Le Nord était blanc, l’Est rouge, le Sud jaune, et l’Ouest noir. Le centre était vert. Le tout était donc porté par un crocodile vivant dans un marais. Un bon gros crocodile, hein, du genre qui pouvait manger le Soleil. Alors oui, d’accord, peut-être qu’on sait que tout ça est faux aujourd’hui, mais ça a le mérite d’être original et poétique.
On sacrifiait surtout les prisonniers de haut rang
Vu que le sacrifice était une offrande pour les dieux, c’était beaucoup plus classe de tuer les prisonniers qui avaient de la valeur (on gardait les autres pour en faire des esclaves.) Et pour ça, la technique préférée des Mayas était la décapitation. Et, honnêtement, valait mieux être sacrifié comme ça, parce que l’autre méthode était bien plus gore. C’est la cardiectomie : ça consiste à ouvrir la cage thoracique du gars, encore vivant, pour lui retirer son petit cœur, comme dans Indiana Jones. Trop mimi.