Depuis le 13 novembre, Paris a changé de visage. Les rues ne sont pas tout à fait vides, mais pas bien remplies non plus, il y a de la place aux terrasses des cafés pourtant bondées il y a une semaine et les gens sont étrangement sympas, sans doute soudés par cette peine qui nous a tous submergés. Paris est certes plus calme et douce qu'à l'habitude, mais n'empêche que nous on hâte de la retrouver égale à elle même, bordélique et mal-aimable, prête à botter le cul de vous savez qui.
- Notre café à 5 euros en terrasse
Servi par un mec qui tire la gueule évidemment. - Les Buttes-Chaumont noires de monde
Et promis cette fois on oubliera pas de mettre nos bouteilles vides à la poubelle. - Les rames de métro bondées
Rien de tel qu'un bon bain de foule sur la ligne 13 pour commencer la journée du bon pied. - Des taxis qui ne coupent pas leur compteur pour nous ramener chez nous
Et qui écoutent RMC en commentant "Ah quand même...avec les taxes qu'on paye...". - Les Parisiens qui font la gueule
Parce que là tout le monde est beaucoup trop gentil et ça fait tout bizarre. - Des matchs sans minute de silence avant
Et sans Anglais qui chantent la Marseillaise. C'est sympa les mecs, mais franchement on ne comprend rien. - La haine des supporters de l'OM
Allez on répète après moi : "Parisien, j'ai niqué ta mère, Sur la cane-cane-cane-canebière...". Merci. - De bons gros embouteillages (avec des gens qui s'insultent de préférence)
Et des scooters qui doublent par la droite, par la gauche, par au-dessus. - Deux heures de queue devant le Grand Palais
Même sous la flotte, on prend. - Les touristes qui s'arrêtent au milieu de la rue pour regarder leur plan de Paris
Et qui se posent pépouze à gauche dans l'escalator.
Tout ça pour dire qu'on l'aime, notre ville. Et qu'on la laissera pas tomber.