La sexualité chez les femmes est depuis quelques temps devenu un vaste sujet d’intérêt, mieux vaut tard que jamais. Le magazine Elle a ainsi commandé un rapport d’étude auprès de l’IFOP pour en savoir un peu plus en 2019 sur l’évolution du rapport au sexe au sein de la gente féminine ; les résultats sont édifiants. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon représentatif de 1007 femmes majeures en France et dresse un portrait de la sexualité féminine en France un demi-siècle après mai 68.
Trois femmes sur quatre déclarent s'être déjà masturbées
Ça vous semble peu ? C’est déjà plus qu’en 2006 où ce chiffre ne dépassait pas les 60 % ou en 1992 où il peinait à atteindre les 42 % (sans compter les petits 19 % en 1970). La masturbation féminine est donc davantage rentrée dans les mœurs et ça c’est une super nouvelle ! Et cela s’explique par une plus forte consommation d’outils servant à la masturbation comme la consommation de porno (47 % des femmes sont déjà allées sur un site de cul contre 4 % en 2006), et l’utilisation d’un vibromasseur (qui concerne 43 % des femmes contre 9 % en 2007).
Cela n’empêche pas bien sûr que la masturbation masculine reste encore plus répandue de nos jours (95 % des hommes y ont recours) et surtout plus régulière (seuls 14 % des femmes déclarent se masturber souvent contre 28 % des hommes).
Une femme sur deux a déjà pratiqué la sodomie
On ne parle pas forcément de pratique régulière, 53 % des femmes déclarent avoir pratiqué au moins une fois la sodomie. Une proportion qui a été multipliée par 4 depuis les années 70.
22 % des femmes déclarent avoir déjà glissé un doigt dans l'anus de leur partenaire
Eh oui parce que l’épanouissement de la sexualité féminine passe aussi par la transgression des normes et donc le fait d’avoir un rôle actif dans les relations sexuelles où la femme pénètre son partenaire. 22 % pour le wad et 15 % pour la langue. Qui dit mieux ? Notons toutefois que ces types de pratiques sont plus courantes dans les milieux des cadres et des professions intellectuelles supérieures (33 %) et descend à 7 % pour les femmes ouvrières.
Deux Françaises sur trois accepteraient de continuer à vivre avec quelqu'un sans rapports sexuels
Finalement le sexe c’est sympa mais ce n’est pas l’unique raison de rester en couple quoi. Étrangement cette proportion à l’inverse des autres est en hausse car seulement 44 % des femmes auraient accepter de rester avec un compagnon sans rapport sexuel en 1981.
Seuls 28 % des femmes estiment que le rapport sexuel est raté s'il n'est pas soldé d'un orgasme
Un chiffre qui laisse circonspect mais qu’on peut voir aussi positivement comme une appréciation des rapports sexuels même quand ceux-là ne se concluent pas par un grimpage aux rideaux.
En 2019, 24 % des femmes ne s'épilent pas le sexe (contre 15 % en 2013)
Le sondage révèle même une sorte de polarisation de l’épilation de la teuch parce que la proportion de femmes ne s’épilant pas du tout augmente autant que la proportion de femmes s’épilant intégralement. En gros avec les poils pubiens, c’est tout ou rien. Toutefois l’épilation intégrale concerne majoritairement les jeunes de moins de 25 dont seuls 11 % affirment ne pas s’épiler du tout contre 54 % qui pratiquent l’intégrale.
Deux femmes sur dix se sont déjà inscrites sur un site de rencontre
Une proportion qui a doublé depuis 2006. Et parmi les femmes inscrites 19 % ne cherchent que des plans cul d’un soir. Vive la tinderisation de la société !
22 % des femmes ne connaissent pas bien leurs zones érogènes
Une méconnaissance qui s’élève à 42 % des femmes âgées de 18 à 24 ans. En même temps, quand on sait que le clitoris n’a été modélisé en 3D qu’en 2016, ce chiffre n’a rien d’étonnant.
Une majorité de 79 % de femmes est tout à fait prête à s'afficher en couple avec un homme de dix ans de moins qu'elles
Et la proportion augmente jusqu’à 89 % chez chez les cadres et professions intellectuelles supérieures. Et au contraire, parmi les femmes de moins de 40 ans, seule une sur trois accepterait de coucher avec un homme de plus de 50 ans (une proportion qui baisse à 17 % parmi les moins de 30 ans). Bref peu importe qu’on soit homme ou femme, on aime bien se taper des petits jeunots mais l’inverse est moins évident.
La moitié des femmes souhaite des préliminaires plus importants lors de leurs rapports sexuels
Va falloir apprendre à manier ses dix doigts et à faire bosser sa langue. Allez, au boulot.
Vive les orifices.