Rendez-vous en Terre Inconnue, c’est l’émission de voyage par excellence où on est obligé de lâcher sa petite larme. Même les plus durs d’entre nous finissent par craquer à un moment ou un autre. Mais aujourd’hui, séchons nos yeux embués et voyons tout ce qu’il y a autour de cette émission. Comment la prod la prépare ? Comment se passe le tournage ? Comment sont traités les invités ? Comment on fait pour ne pas avoir un mal de bide atroce en buvant du lait de dromadaire 12 fois par jour ? Voilà quelques secrets que vous ignorez probablement sur Rendez-vous en Terre Inconnue, histoire de vous préparer pour quand vous serez invités.
La préparation du voyage demande plusieurs mois
C’est Franck Desplanques, le rédacteur en chef de l’émission, qui part faire des repérages avec trois autres journalistes pendant environ quatre mois sur la destination qu’ils ont choisie. Sur place, ils cherchent la bonne tribu qui pourra accueillir l’invité pendant son voyage. Une fois qu’ils l’ont trouvée, Franck Desplanques retourne seul avec un interprète sur place pour vivre deux ou trois semaines avec ses hôtes. En gros, il se fait un Rendez-vous en Terre Inconnue, mais sans les caméras, pour être sûr que tout se passera bien au moment du tournage.
L'équipe de prod prépare la valise de l'invité pour qu'il ne se doute pas de la destination de son voyage
A chaque épisode, l’invité n’apprend où il va se rendre qu’une fois dans l’avion. Et pour éviter qu’il comprenne où on va l’embarquer, on lui fait essayer plein de fringues différentes : des trucs chauds pour aller dans un pays froid, et des trucs légers pour aller dans un pays chaud. Après, la prod récupère quelques slips de l’invité, sa trousse de toilette etc., et elle prépare sa valise en secret. Comme ça, il ignore vraiment s’il va se geler les fesses en Antarctique ou cramer dans le Sahara, c’est la surprise.
La prod fait tout pour éviter les spoils
Au-delà de la valise, il faut aussi que tout le monde autour de l’invité la boucle pour garder la surprise. Du coup, la prod brieffe des gens à l’aéroport pour qu’ils ne lâchent pas le nom de la destination au moment de l’embarquement, et c’est pareil pour le docteur qui fait les vaccins de l’invité. Les gars sont mieux organisés que tes potes qui te gâchent tous tes anniversaires surprises depuis des années.
Les invités peuvent emmener à peu près tout ce qu'ils veulent
Bon, bien sûr, s’ils essayent d’emporter avec eux 3 grammes d’héroïne ou un flingue, on leur demandera de se calmer, mais, en théorie, ils ont le droit d’emmener ce qu’ils veulent dans leur valise : des médocs, un téléphone, un instrument, un bouquin, et même des clopes s’ils en ont envie. Après tu ramènes pas une Playstation et une télé non plus, parce que c’est pas vraiment le but de l’émission.
La production fait des cadeaux aux tribus
Pour les remercier de leur accueil, et parce que ce n’est pas gratuit non plus, la prod rémunère les communautés qui les reçoivent avec des cadeaux. On leur file pas du fric ni des trucs technologiques qui ne leurs servent à rien, mais des vraies ressources dont ils ont besoin sans que ça dénature leur mode de vie. Par exemple, aux Afars qui ont accueilli Vianney, la prod a offert un dromadaire et des grosses quantités de sucre et de farine qui leur servent au quotidien. D’autres fois, c’était des pirogues motorisées, des machettes, ou la construction d’une école. Bref, des vrais cadeaux utiles. Par contre, les interprètes, eux, sont rémunérés avec de l’argent et touchent 2 ou 3 fois le montant qu’ils auraient reçu grâce à leur activité normale. Faut pas être radin non plus.
Au moins 8 personnes accompagnent le présentateur et son invité
A chaque fois, autour des deux qui apparaissent à l’écran, il y a le rédacteur en chef Franck Desplanques, le réalisateur qui filme avec une caméra, un autre caméraman, un preneur de son, un régisseur, un médecin et des interprètes. Tout ce petit monde est hors-champ mais vit avec la communauté et dort sur place. Après, il y a une plus grosse équipe qui établit un campement à plusieurs centaines de mètres pour s’occuper du tournage sans gêner la vie avec les tribus. Une grosse orga, donc, mais nous on ne voit rien de tout ça. C’est la magie de la télé.
Ils ne mangent pas toujours la même chose que leurs hôtes
La prod a des stocks de nourriture et de barres de céréales pour pouvoir manger autre chose que leurs hôtes. En même temps on les comprend parce que leur alimentation n’est pas forcément très variée et que, parfois, elle peut même rebuter des gens pas habitués. Quand on se rappelle que les Suri qui avaient accueilli Kev Adams buvaient régulièrement du sang de vache, on se dit que c’est pas mal de prévoir sa propre bouffe à côté, histoire d’éviter un gros mal de bide.
Pour la flotte, ils prévoient aussi leur matos
L’eau qu’on trouve sur place n’est pas toujours potable, du coup ils ont toujours des pastilles purifiantes au cas où. Sinon, ils s’assurent qu’elle soit au moins bouillie et filtrée, même pour se laver les mains. Si ça peut éviter de finir avec une bonne tourista, il vaut toujours mieux prendre ses précautions.
Certains invités se tapent des bonnes intoxications alimentaires
On allait parler de « bonnes chiasses » mais c’était un peu vulgos, donc on s’abstiendra, mais vous avez compris. Forcément, ça arrive puisqu’on n’est pas habitué à la bouffe locale. Mais, heureusement, il y a toujours un médecin (si vous avez bien suivi, vous le savez déjà) qui est là pour administrer ce qu’il faut aux malades. Ça rassure un peu.
Les invités ne sont pas préparés physiquement
On pourrait croire qu’ils se tapent des séances d’entraînement pour résister aux différents climats extrêmes qu’ils vont rencontrer, mais non. Que dalle. S’ils veulent bouffer des kebabs et rester dans leur canapé pendant les mois qui précèdent leur voyage, libre à eux de le faire. Il n’y a que pour les destinations en altitude qu’on leur fait passer des tests physiques histoire de voir s’ils vont tenir le choc, mais a priori ils n’ont pas besoin non plus d’être taillés comme des candidats de Ninja Warrior.
Les conversations sont moins fluides que ce qu'on imagine
Avec le montage, on a l’impression que les invités et leurs hôtes discutent tranquillement en mode bilingues niveau expert, mais la réalité est forcément moins belle. Les interprètes doivent traduire chaque phrase dans les deux sens, et ça ralentit le flot des paroles. Mais on imagine que c’est pas l’enfer non plus vu les liens qui se tissent entre les invités et les locaux à chaque épisode.
Un épisode coûte environ 1 million d'euros à produire
C’est beaucoup oui, mais entre les repérages, les frais de tournage, les équipes à payer, le voyage et la post-prod, l’addition gonfle très vite. Vaut mieux ça que des émissions toutes claquées avec des équipes mal payées.
Ça nous a donné envie de re-mater la parodie de l’émission par le Palmashow. On n’a jamais fait mieux.
Sources : Télé-loisirs, L’Express, TvMag, Le Point.