Parce que le rock a quand même souvent été fait par des mecs un peu barrés, et a régulièrement engendré des comportements un brin déviant, il a connu son lot de scandales. Nous nous proposons une chronologie de ses épisodes où il sera question de sexe, de drogue et de…vous savez quoi.
- Elvis et son pelvis : en 1957, Elvis fait ses premières télévisions. Les réalisateurs reçoivent alors l’ordre de ne pas filmer les déhanchements lascifs et (pour l’époque) outrageusement sexuels de l’interprète de Mystery Train. Lors des précédents concerts du King ceux-ci ont en effet déclenché des quasi-émeutes, mettant à nu le fossé béant existant alors entre la jeune génération et celle des parents.
- Little Richard et ses bagues : en 1957 Little Richard prend l’avion pour rejoindre la prochaine ville de sa tournée australienne, et voit lors du vol…des anges. A l’arrivée, lors de son concert une boule de feu apparait dans le ciel (le satellite Spoutnik, mais ça fallait le savoir). Ni une, ni deux le créateur de Tutti Frutti abandonne la musique du diable pour se consacrer à Dieu et balance l’intégralité de ses bagues (et ça veut dire beaucoup) dans le port de Sydney.
- Jerry Lewis et sa femme : en 1958, le trône de roi du rock’n’roll est vacant pour cause de service militaire en Allemagne de son propriétaire. Plusieurs prétendants apparaissent, et parmi ceux-ci le plus convaincant (et le plus blanc, ce qui à l’époque aidait) est sans aucun doute Jerry Lee Lewis. Une tournée britannique est organisée, qui doit sacrer l’interprète de Great Balls Of Fire. Malheureusement les journaux anglais sont peu au fait du droit matrimonial louisianais et trouvent choquant que Jerry Lee viennent accompagner de sa femme, qui accessoirement est aussi…sa cousine et très accessoirement est âgée de…treize ans. Sa carrière de futur King s’arrête là.
- Johnny en concert place de la Nation : à l’été 63 est organisé place de la Nation un grand concert réunissant la plus fine fleur de ce qu’on appellera bientôt les Yéyés, et l’idole des (alors) jeunes doit en toute logique clôturer le spectacle. On attend quelques milliers de personnes, il en viendra dix fois plus, et s’ensuivra émeutes, casses et multiples interpellations de la police gaulliste, qui ne savait pas encore qu’elle allait devoir remettre le couvert 5 ans plus tard.
- Dylan en concert au Royal Albert Hall : la tournée anglaise 66 d’un Bob Dylan désirant passer de la rigueur acoustique du folk politique, à la furie électrique du rock’n’roll ne fut pas vraiment une sinécure. La preuve avec le mythique concert du Royal Albert Hall (en réalité le concert se passa à Manchester et non dans la salle londonienne). Dylan, écouté comme un messie durant la première partie du show où il se produit seul, doit faire face aux lazzis et aux quolibets, quand il revient avec son groupe les Hawks, se faisant même traiter de Judas.
- Les Beatles plus populaires que le Christ : à la petite phrase de John Lennon, les ligues puritaines américaines, jamais en retard d’un combat à la con, allaient répondre en brulant des albums des Fabs. A la bêtise de leur contempteur, Mc Cartney, jamais en retard d’un bon mot, allait répondre : « Il faut bien qu’ils les achètent avant de les brûler ».
- Marianne Faithfull et son tapis : l’année 67 n’est pas vraiment un bon millésime dans la carrière des Rolling Stones : Jagger et Richards essayent de suivre le tandem Lennon-McCartney dans leurs expérimentations psychédéliques (et on ne parle que de musique), en écrivant les titres du très décevant Their Satanic Majesties Request, et surtout les descentes de police se font plus pressantes. Lors de l’une d’elles les braves bobbies trouvent une Marianne Faithfull pas vraiment clean, et ayant juste eu le temps de couvrir sa nudité en s’enroulant dans un tapis.
- Jim Morrison et sa bite : le 1er mars 1969 un Morrisson en retard apparait ivre mort pour un concert des Doors à Miami. Il invective la foule, oublie de chanter, joue son rôle si chiant de poète maudit au lieu de celui de rock star belle gueule, et enfin menace de se montrer nu. Ici les avis divergent (et croyez moi c’est le mot), a-t-il montré son sexe ? Et si oui, à quoi ressemblait-il ?
- Les Rolling Stones en concert à Altamont : conçu comme un Woodstock de la côté ouest, organisé par les Rolling Stones, le concert d’Altamont allait être le cimetière des illusions hippies, avec l’assassinat de Meredith Hunter, un jeune spectateur, par les Hells Angels étonnament en charge de la sécurité de l’événement. Pas la meilleure idée de Mick Jagger.
- McCartney et la mort : en 1969 la rumeur enfle Paul Mc Carteny serait mort depuis 3 ans et aurait été remplacé par un sosie. La pochette d’Abbey Road, les murmures de John, le titre Revolution 9 passé à l’envers (de toute façon cela vaut mieux qu’à l’endroit)…tout est mis à contribution pour prouver cette théorie au premier abord farfelue. Ayant nous même mené notre propre enquête en écoutant toute la discographie solo du bassiste des Beatles, notre jugement est sans appel : jamais le vrai McCartney ne nous aurait infligé de telles horreurs.
Et vous, vous en voyez d'autres ?
La suite (70's et plus) dans de prochains tops...