La France est un pays de gastronomie et de patrimoine. Et parfois, ces deux préoccupations majeures (avec le vin et la politique) se rejoignent on ne sait pas trop comment pour offrir au voyageur gastronome un repas de qualité dans un cadre exceptionnel. Le hasard fait bien les choses ; quitte à aller au resto, autant aller au resto dans un monument historique, c’est tout de même plus sympa.

Le café Napoléon, monument historique de Nîmes

À Nîmes, le café Napoléon est une institution, au même titre que les arènes. Bar-brasserie de luxe, il a été classé monument historique après son importante rénovation qui lui redonne tout son éclat Second Empire. La rénovation a quand même coûté un million d’euros, il va donc falloir en vendre des bavettes pour éponger tout ça.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

L'Excelsior, à Nancy

Survivant un peu exceptionnel des bombardements pendant la Première guerre mondiale, l’Excelsior a été sauvé de la destruction, dans les années 1970, par l’intervention d’une partie de l’intelligentsia artistique et patrimoniale. Restaurant Art Déco, l’établissement a été inscrit au registre des monuments historiques pour sa façade, ses toitures, et sa salle de brasserie en 1976. Ambiance Hercule Poirot garantie.

Le Train bleu, à Paris

Classé monument historique en 72, l’ancien buffet de la Gare de Lyon a été construit pour l’Exposition universelle de 1900. On accède au resto depuis un escalier à double révolution situé aux abords des quais. Le nom Train bleu, changé en 1963, est un hommage à l’ancien train Paris-Vintimille qui emmenait les vacanciers parisiens vers la Côte d’Azur à la fin des années 1800.

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Il n'a pas souffert, promis

Le Jules Verne, à Paris

Le restaurant de la Tour Eiffel offre une vue imprenable sur Paris et ne déçoit pas trop dans la mesure où il est animé par le chef Alain Ducasse. On imagine bien – et à raison – que la Tour Eiffel est classée monument historique, et ce depuis les années 1960. C’est hors de prix, mais c’est quand même sympa de dîner en dominant Paris. Il faut réserver un an à l’avance, par contre.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

La maison Kammerzell, à Strasbourg

Classée en 1890, cette maison typiquement alsacienne accueille une brasserie de luxe dirigée par le chef Guy-Pierre Baumann depuis 1990. Une cuisine traditionnelle revisitée, comme on dit dans Top Chef, dans un cadre absolument magnifique.

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La Cigale, à Nantes

Cette brasserie 1900, classée monument historique, est un haut lieu de la gastronomie nantaise. Et comme son nom l’indique, on peut y dépenser beaucoup de thunes, comme la Cigale, mais on mange des trucs mieux que des moucherons, y compris en hiver. La déco Art nouveau est un vrai travail de fourmi par contre.

Le Ventre de l'architecte, à Marseille

Situé dans la Cité radieuse de Le Corbusier, ce resto de style années 1950 est animé désormais par le chef Jérôme Caprin. Les produits méditerranéens y sont à la fête, et la déco assez post-Bauhaus évite le snobisme. Très bon et pas si cher, le resto a le mérite d’offrir un cadre exceptionnel aux gens qui ont faim.

Le Grand Véfour, à Paris

On ne peut pas faire plus chic : en plein dans Palais Royal, le Grand Véfour de Guy Martin accueille une clientèle politique et artistique à deux pas du Conseil d’Etat, de la Comédie française et du Louvre. On n’est pas mal, même si le décor peut monter à la tête à force de dorures et de velours rouge. Situé rue du Beaujolais, il n’en sert pas trop.

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Il n'a pas souffert, promis

La Coupole, à Paris

La décoration de ce resto de Montparnasse est classée aux monuments historiques. Racheté par Flo dans les années 1990, il a légèrement perdu en qualité mais s’est avéré un peu moins cher qu’avant. L’ambiance est celle d’une vraie brasserie parisienne, pas trop prout prout et authentique dans son style Art Nouveau. Il faut voir les serveurs entonner le joyeux anniversaire par un « Ça, c’est Paris ! » devant la mine déconfite des personnes que l’on fête.

La Mère Poulard, dans le Mont Saint-Michel

Depuis 1888, la Mère Poulard sert une cuisine traditionnelle aux (très) nombreux visiteurs du Mont-Saint-Michel. On bouffe bien, notamment les omelettes, même si c’est cher pour ce que c’est ; mais, surtout, on bouffe dans le monument, ce qui est tout de même assez exceptionnel en matière de cadre. C’est important, le cadre.

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Il n'a pas souffert, promis

Un jour je vous ferai mes poireaux béchamel et vous les inscrirez au patrimoine mondial de l’Unesco.

Sources : L’Internaute, France Bleue