Au début du Covid, on était bof content de devoir se confiner mais il y avait au moins un avantage : la bise a disparu, et ce pendant plus d’un an et demi. Malheureusement, elle fait actuellement son grand retour et certains sont beaucoup trop contents de pouvoir de nouveau embrasser la populace. On va tout de suite se calmer et imposer des règles pour que ces échanges de bactéries se fassent dans les meilleurs conditions possibles.

Pour éviter la gêne, du bon côté tu commenceras

Il n’y a jamais de « bon côté » dans la bise et j’ose espérer que personne ne se formalise pour ça ; je serais un peu mal à l’aise de saluer quelqu’un et qu’on me dise « euh, tu commences à gauche toi ? Nan mais ça va pas ! ». Il faut y aller au feeling et se rendre vite compte si la personne va dans le sens inverse pour éviter d’entrer en contact avec sa bouche. Beurk.

Au nombre de bises tu t'adapteras

Si quelqu’un vient me faire la bise, ce n’est pas une invitation à me parler de sa région natale pendant une heure. Alors, par pitié, épargne-nous le fameux « ah non, chez moi c’est trois ! C’est parce que je viens de Saint-Chély-d’Apcher, un petit coin super charmant ! Tu connais la Lozère ? ».

Avec ta bouche, du bruit tu feras

Tout le monde déteste le bisou muet, celui qui ne fait aucun bruit. Pour respecter les règles de savoir-vivre, il faut faire un petit bruit de bisou avec la bouche mais sans trop forcer quand même.

Avec les joues et non la bouche, les joues de l'autre tu toucheras

Logiquement, on devrait faire la bise en embrassant réellement les joues de l’autre mais c’est trop bizarre alors on évite. À la place, on touche les joues avec ses propres joues et on embrasse l’air. C’est comme ça que ça marche et si t’es pas content, c’est pareil.

Le choc des lunettes tu anticiperas

Tous les heureux propriétaires de lunettes de vue connaissent l’angoisse du choc des lunettes. Quand on fait la bise à un autre porteur de lunettes, il faut pencher un peu la tête pour éviter le contact. En vérité, ce n’est pas vraiment le choc qu’on évite : c’est la fameuse phrase « ah, le choc des lunettes ! » suivi d’un rire gêné.

Ce contenu n'existe plus

"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Avant chaque bise, ton haleine tu vérifieras

Si tu as mangé de la flammekueche au déjeuner, évite de faire la bise avant de t’être lavé les dents. Par décence, on est censé aussi éviter la bise au petit-dej, moment où tout le monde est de mauvaise humeur et pue de la gueule. C’est juste du savoir-vivre.

En arrivant dans une soirée, pour un coucou de la main tu opteras

Je n’ai jamais compris les gens qui arrivent après tout le monde en soirée et font la bise à 30 personnes qu’ils ne connaissent même pas. Pourquoi faire, fraichement ? C’est chiant pour toi et c’est chiant pour les gens qui sont concentrés sur leur gobelet de bière alors, comme une personne normale, opte pour le geste de salutations globale.

Devant le collègue relou, la maladie tu feindras

Le lieu de travail est un des seuls endroits avec le métro où on ne devrait pas se forcer à faire la bise. C’est rempli de gens qu’on connait à peine et qu’on n’aime pas vraiment mais, va savoir pourquoi, il y a toujours un mec relou qui veut t’embrasser. À ce moment, il est normal de feindre un gros rhume bien contagieux pour échapper à cette torture.

Aux enfants en bas âge, tes miasmes tu n'imposeras pas

Tu as forcément déjà entendu la phrase « allez, fais un bisou à la dame » quand tu étais enfant et évidemment, ça te plaisait moyen de faire la bise à des inconnus. Pour ne pas reproduire le traumatisme, n’impose jamais aux enfants de ton entourage de te faire la bise : ça leur évite cette expérience chiante et ça t’évite de te baisser.

Aux repas de famille, l'excuse du cas contact tu invoqueras

Bizarrement, le « je fais un bonjour général » en faisant coucou de la main marche beaucoup moins bien en repas de famille qu’en soirée entre potes. Pour ne pas vexer les vieux, tu es obligé de sortir un argument de taille : le Covid. « Je vous ferais bien la bise mais Michel de la compta est malade donc vaut mieux éviter, je voudrais pas vous contaminer… »

Ce serait quand même plus pratique si on décidait de supprimer la bise… Mais bon, les traditions françaises sont tenaces.