Les députés examinent en ce moment un texte destiné à "affirmer la position de la France sur la prostitution" et de clairement abolir ces pratiques dans notre beau pays, en accompagnant le tout de sanctions à l'égard des clients. Mais il convient d'être prudent : en ces temps de crise, d'inquiétude, de doute et de pauvreté des programmes télévisés, la suppression d'une activité si profondément ancrée dans nos quartiers pourrait être catastrophique. Tâchons d'en mesurer les conséquences :
- Les joueurs de l'équipe de France ne reviendront jamais en Ligue 1 : tout est bon pour soigner l'indice UEFA.
- Il y aura des ralentissements sur les autoroutes vers la Belgique : et pas seulement pour acheter des cartouches de clopes.
- A quoi ça servira d'aller "faire un jogging" au bois de Boulogne ? : et ce n'est même pas sûr que les salles de sport y trouvent leur compte.
- Si on doit se rapprocher de l'Allemagne sur tous les points, il faut légaliser : et non, ce commentaire n'a rien à voir avec Angela Merkel directement.
- A 10% de chômage, supprimer le plus vieux métier du monde, c'est risqué : ne négligeons aucune piste pour relancer l'économie.
- Les traditions de la rue Saint Denis font partie du patrimoine national : ce quartier ne va pas du jour au lendemain se remplir de start-up.
- Il n'y aura plus personne pour dépuceler les moches : ça restait une option envisageable.
- Plus personne n'apprendra le hongrois : ni le brésilien (enfin le portugais, on se comprend).
- Les quartiers proches des gares vont devenir encore plus sinistres : à vous de nous faire préférer le train.
- On pourra plus aller aux putes, on sera obligé d'aller aux champignons : avec les risques que ça implique.
Non, ce n'est pas sale. Enfin si, mais on fait comment ?