Cet été, comme chaque été, vous allez entendre parler des mêmes problèmes de santé, et, comme chaque été, vous allez comprendre à peu près de quoi on parle, mais sans plus. Pourquoi ? Ben parce que vous n’êtes pas médecins, que vous ne matez pas le Magazine de la Santé tous les jours ou, tout simplement, parce qu’on ne vous a jamais vraiment expliqué en quoi ça consistait, tous ces problèmes avec des noms plus ou moins chelous. Coup de bol : c’est l’heure du rattrapage.

L'insolation

Il ne se passe pas un seul été sans qu’on entende parler d’insolation, et honnêtement on n’a jamais bien su de quoi il en retournait, à part que ça avait un rapport avec le fait de prendre un peu trop le soleil dans la gueule. Ben une insolation, en fait, c’est ça : une surexposition au soleil, qui entraîne un coup de chaud. En gros, le corps galère à réguler sa chaleur à cause de cette exposition trop violente et trop longue. Ça se traduit par des coups de soleil, des nausées, des vertiges, des maux de tête, voire carrément une perte de connaissance. Le genre de truc qui donne plutôt envie de porter un bob et de se caler sous un parasol.

L'hydrocution

Si on doit se mouiller progressivement avant de rentrer dans l’eau fraîche l’été, c’est pour éviter l’hydrocution. Ok, c’est bien gentil, mais ça ne nous dit pas exactement ce que c’est, l’hydrocution. Alors on vous le dit : c’est un choc thermique qui entraîne une diminution trop rapide des vaisseaux sanguins (on appelle ça une « vasoconstriction »). Ça provoque un malaise vagal parce que le cœur ralentit soudainement ses battements pour rétablir une pression sanguine normale, ce qui fait que le cerveau n’est plus irrigué correctement. Et subir un malaise vagal quand on est au milieu de l’eau, c’est un peu embêtant puisque ça conduit tout droit à la noyade. Maintenant vous l’avez compris, c’est pas tellement l’hydrocution en soi qui est dangereuse (quoique le risque d’accident cardiaque existe aussi), mais c’est surtout le fait qu’elle nous fasse perdre connaissance dans l’eau. Bref, ne sautez pas direct dans la piscine en été. Écoutez plutôt papa et maman qui vous disent de bien vous mouiller la nuque avant.

La noyade

Tenez, restons dans le thème et expliquons un peu ce qu’il se passe concrètement pendant une noyade. Concrètement, donc, les voies respiratoires sont inondées, ça veut dire qu’il y a de l’eau là où l’air est censé circuler dans le corps (dans les poumons, du coup). Si c’est de l’eau douce, ça va diluer le sang et provoquer une fatigue cardiaque. Si c’est de l’eau salée, ça va concentrer le sang et provoquer un œdème pulmonaire. Dans les deux cas, c’est juste hyper dangereux et il faut intervenir très rapidement en appelant les secours et en appliquant les bons gestes si vous avez suivi une formation en secourisme.

La déshydratation

Ok, vous le savez, la déshydratation c’est le fait de manquer d’eau. On ne vous apprend rien là. Mais on veut quand même vous apprendre quelque chose donc on vous en dit un peu plus. En plus du manque d’eau, ce qui pose problème dans la déshydratation, c’est le manque de sels minéraux, en particulier de sodium. Comme le sodium aide à fixer l’eau dans les cellules, à faire fonctionner les reins, les nerfs et les muscles, sa trop forte diminution dans le corps est dangereuse. Côté symptômes, la déshydratation provoque d’abord une soif, une sécheresse des lèvres et une fatigue, puis, quand elle s’intensifie, ça part en fièvre, maux de tête, vertiges, malaises, (mauvais) délires, coma, et mort (mais là ça veut dire que vous êtes bien bien déshydratés). Vous l’avez compris : il faut boire de l’eau régulièrement.

Le coup de soleil

Là, vous êtes en train de vous rappeler de vos belles traces de coup de soleil et vous vous dites que vous savez ce que c’est, mais est-ce que vous savez précisément ce qu’il se passe dans votre peau pendant un coup de soleil ? Non. Ou alors vous faites médecine, mais que faites-vous ici alors ? Bref, on parle à ceux qui ne savent pas. Le coup de soleil c’est une brûlure due aux UVB du Soleil. À cause d’eux, il y a une dilatation des vaisseaux cutanés superficiels, ce qui provoque cette couleur rouge caractéristique. Ça, c’est le coup de soleil gentil, au premier degré. Après, y’a le coup de soleil au deuxième degré superficiel, avec des cloques mais pas encore trop grave, puis celui au deuxième degré profond, qui détruit les vaisseaux cutanés et peut laisser des cicatrices. On vous conseille plutôt de mettre de la crème solaire régulièrement.

Le mélanome

L’exposition au soleil n’entraîne pas que des coups de soleil. Ça peut aussi partir en mélanome, une tumeur maligne du système pigmentaire de la peau. C’est un type de cancer de la peau quoi. Ça se présente sous la forme d’une tâche foncée qui peut avoir plusieurs formes différentes. Elle sort soit de nulle part, soit d’un grain de beauté qu’on avait déjà, d’où l’intérêt de régulièrement faire checker notre peau chez un.e dermatologue. S’il trouve qu’une tâche est suspecte, il pourra la retirer et la faire analyser, etc. Encore une fois, la conclusion est la même : mettez de la crème solaire bon sang de bonsoir.

Les verrues plantaires

L’été, on marche pieds nus, et on peut choper des verrues plantaires. Les verrues, ce sont des excroissances pas bien jolies dues à un virus assez contagieux. Il se refile soit par contact direct (votre pied a touché celui de quelqu’un d’autre, bande de petits coquins) ou indirect (vous avez marché sur le même carrelage que ce mec qui avait déjà une verrue). C’est chiant mais pas bien grave puisqu’un.e dermato peut facilement lui cramer la gueule avec de l’azote liquide ou de l’acide. Cramer la gueule de la verrue hein, pas du mec qui vous l’a refilée.

Les mycoses plantaires

Restons dans le glamour avec la mycose plantaire (appelée aussi « pied d’athlète » si vous voulez avoir l’impression d’être sportifs). La mycose plantaire, c’est tout simplement un champignon qui s’est développé sur le pied, le plus souvent entre les orteils, là où c’est bien chaud et humide. On le chope généralement en marchant sur une surface infectée comme dans les piscines ou les salles de sport. Pour ce qui est des symptômes, on est sur de la peau qui démange, qui pèle et qui peut sentir la mort. Ça se traite facilement avec de la crème ou de la poudre, mais si vous ne voulez pas en arriver là, lavez-vous les ieps et séchez-les bien.

Les jambes lourdes

Parmi les trucs chiants accentués par la chaleur, il y a les « jambes lourdes ». En fait, les jambes ne sont pas plus lourdes que d’habitude, mais leur propriétaire en a l’impression car sa circulation sanguine n’est plus optimale dans ses petites gambettes. Ça peut même dériver en varices, thromboses veineuses et phlébite, ce qui est quand même moins marrant que le terme de « jambes lourdes ». Pas génial donc.

L'otite

Un des trucs les plus relous qu’on puisse se taper après une baignade (voire un voyage en avion), c’est une bonne otite de ses morts. L’otite, c’est une inflammation ou une infection d’une partie de l’oreille (conduit auditif externe, oreille moyenne ou conduit auditif interne, si jamais vous vous y connaissez en anatomie de l’oreille). Ça se traduit par une douleur à l’oreille, une sensation d’oreille bouchée, et, selon les cas, un écoulement liquide. Ça se soigne très bien, mais c’est quand même extrêmement relou. Du genre à vous niquer une semaine de vacances.

Et si vous voulez éviter d’avoir d’autres soucis (type poing dans la figure), évitez d’employer ces expressions de beauf de l’été.