Mesrine c'est un peu notre Scarface, un bandit glorifié par le ciné et la musique comme un mythe, alors que si on y regarde un peu de près on se rend compte que c'était loin d'être un premier de la classe. Comme tout le monde à l'air de penser que le gus est un héros, on va tenter de rétablir, avec un brin de mauvaise foi, un semblant de vérité.
- Il s'est lui-même donné le surnom de « Le Grand »
Sérieux ? Voilà un gus qui parce qu'il aimait pas "L'homme aux mille visages" ou "Jack mess" se permet de se donner lui même un sobriquet. "Allo, le Parisien ouais c'est Jacquot, bon y en a marre de vos papiers à la con, dorénavant vous m'appelez "Le grand" ok ? Comment ça je fais qu'1m82, eh ben j'en ai rien à foutre mon petit pote, tu m'appelles "Le grand" quand même. Et d'ailleurs pour Platini, vous dites "platoche" maintenant... mais si c'est bien." - Il avait un collier de barbe
Et n'allez pas nous faire croire que c'était un déguisement pour éviter de se faire chopper, il l'adorait son collier de psychopathe. Est-ce que vraiment on veut que notre Robin des bois national ait la tronche de Robert Hue. Hein, allez restons sérieux trois minutes. - Avant d'être bandit, il a fait les métiers les plus nuls du monde
Oui, oui, on sait il n'y a pas de sots métiers. Mais enfin vous avouerez que maquettiste et représentant en tissu (si, si c'est dans sa bio) c'est plus un truc à être invité dans un dîner de con que le background du plus grand criminel français. - Les flics n'étaient pas vraiment des flèches à l'époque
Tous les clichés sur les flics et l'alcool viennent des années 60-70. Si Mesrine s'est évadé un nombre de fois incacalculable c'est pasparce que c'est particulièrement un finaud, mais surtout parce que les mecs en face étaient clairement des pégreleu. D'ailleurs Albert Spaggiari, lui aussi arrivait à s'évader dès qu'il y avait une porte ouverte. À l'époque, on graissait la patte des ripoux avec un pack de kro, alors y a vraiment pas de quoi faire le fiérot. - Il a quand même fini par se faire descendre
Parce qu'à force de braquer deux banques dans la même aprèm, d'aller chourer des papiers pour le gouvernement français (si, si, il savait aussi retourner sa veste) dans on ne sait quel pays d’Amérique du Sud, et de ne prendre aucune précaution, ben il s'est fait pincer et descendre comme un lapin. Alors le côté martyr pour certains ça pète, mais on ne nous ôtera pas de l'idée que les vrais ne se font pas pincer. - "Le 21 juin 1973, il attaque à main armée l'imprimerie Lang pour s'emparer de la paie des employés"
C'est un extrait de sa bio les copains... Ah ben il est beau votre Robin des bois, venir chourer le chèque de 2000 francs des pauvres imprimeurs de chez Lang. En plus 21 juin chez Lang, 21 juin fête de la musique, inventé par qui ? Jack Lang. Coïncidence ? Hein ? Ben oui en fait, sûrement. - Il a pris en otage un journaliste de Minute et il l'a même pas buté
La moindre des choses quand on est un "héros" c'est de finir le boulot. Là vraiment c'est bâcler pour bâcler. - «Jacques ne détestait pas les flics plus que ça."
C'est pas nous qu'on le dit c'est son grand pote Michel Schayewski. Et là, ne nous dites pas que ça fait pas tomber le mythe. Comme si on nous disait qu'en fait Mandela jouait aux Scrabble avec les responsables de l'apartheid ou que David et Goliath étaient copains comme cochons. Votre bandit, glorifié par Trust et Renaud, il parait qu'il était plus "animé par un désir inassouvi de faire le zazou avec les médias" que de se friter avec la flicaille. Bref, s'il était né 30 ans après il ferait des podcast YouTube avec Norman, pas des braquages. - Il pompait les punchline de "De gaulle"
Boom, le mec il arrive au Québec il a eu 15 heures d'avion pour penser à dire un truc malin aux journalistes qui l’accueillent et qu'est ce qu'il fait, il balance "Vive le Québec libre". Putain, mais ça se fait pas bordel de piquer les vannes des copains. Il devait surement être jaloux parce que Charly lui au moins, c'était un VRAI grand. - Il l'avait dit
«Ce qu'il y a de terrible, c'est que certains vont faire de moi un héros et il n'y a pas de héros dans la criminalité. Il n'y a que des hommes qui sont marginaux et qui n'acceptent pas les lois.» Bon ça c'était classe, faut avouer quand même...
Il est beau notre Scarface
Source : Jacques Mesrine Wikipedia