« Kikoo cet album est une merde entièrement pompée sur un truc inconnu, tenez suivez le lien pour tomber sur une vidéo de Rick Astley » est un préalable à quantité de débats sans fond qui font le sel des Internets. Ne criez pas au génie tout de suite, les mecs n’ont rien inventé. Ça fait 3000 ans que des rigolos jouent au troll sans que personne ne s’en émeuve.

Pablo Escobar

En 1981, alors qu’il est à peu près recherché par l’intégralité des autorités anti-drogues américaines, Pablo Escobar se rend à Washington pour visiter la Maison-Blanche avec son fils et sa femme. Dans ses mémoires, son fils assure qu’Escobar entrait aux Etats-Unis sans se cacher, en montrant son vrai passeport et des centaines de milliers de dollars en liquide. « Welcome to the USA, Mr. Escobar », disait le douanier. Pablo Esco-des-barres.

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Il n'a pas souffert, promis

Elvis Presley

En 1970, Elvis se démerde pour rencontre Nixon, Président des Etats-Unis. Elvis veut absolument obtenir un badge d’agent de la DEA pour pouvoir entrer dans n’importe quel pays avec les kilos de cocaïne qu’il utilise pour sa consommation personnelle h24. En plus, il déteste les petits hippies et veut absolument agir pour réguler la circulation de cocaïne. Pari gagné. Résultat, Elvis, complètement défoncé, réussira avec son petit pouvoir à immobiliser un avion sur le tarmac en assurant qu’il transporte de la drogue. Ce qui était faux.

Crédits photo (CC0 1.0) : Tzali

Le comte Victor Lustig

Dans les années 1920, le sort de la tour Eiffel n’était pas encore scellé. Nombreux étaient ses contempteurs, bien décidés à démonter cette « verrue ». Du coup, Victor Lustig, un faux noble désargenté d’origine austro-hongroise, eut une idée de génie: faire croire à un ferrailleur qu’il pouvait acheter la tour pour récupérer les pièces. Déguisé en agent de l’État, il organisa un faux appel d’offres pour appâter le chaland et choisit comme victime celui qui voulut bien lui glisser un dessous de table. Puis il alla boire la somme à Vienne. Troll.

L’histoire est racontée là.

Le cheval de Troie

Les Grecs ont tellement inventé le trolling qu’ils ont même donné leur nom à un virus relou et inspiré la piñata. En même temps, il fallait être aussi con pour faire rentrer un cheval en bois géant dans son château que pour cliquer sur la bande-annonce « exclusive » du prochain Star Wars.

Crédits photo (CC BY 4.0) : Caroline Léna Becker

Mark Rubin

Mark Rubin est inconnu au bataillon, mais ce type qui habite près de l’aéroport de Milwaukee a eu l’idée de génie d’écrire sur son toit « Bienvenue à Cleveland », ce qui est l’une des trois meilleures blagues de l’histoire avec celle de la banane dans l’oreille et celle de Benardini le magicien.

Orson Welles

En 1938, l’adaptation radio très réaliste de La Guerre des mondes d’Orson Welles laisse penser aux auditeurs (un peu débiles) que la Terre est réellement en train d’être attaquée par des créatures extraterrestres. Vent de panique, serveurs de CBS saturés (oui, on ne disait pas serveur à l’époque), et notoriété soudaine pour Welles, qui fait ses premiers pas à Hollywood.

Crédits photo (CC0 1.0) : Harry Pot / Anefo

Sacha Baron Cohen

Le type a quand même réussi à se faire passer pour un dignitaire kazakh auprès de mecs lambda et d’autorités diverses pour ensuite les ridiculiser au cinéma. Avec une mention spéciale pour le passage au supermarché.

Diogène

Outre vivre dans un tonneau, Diogène faisait pas mal de trucs pour faire chier tout le monde : il se masturbait sur la place publique, nommait l’école d’Euclide « école de bile » et l’enseignement de Platon « perte de temps ». Comme Platon avait défini l’homme comme un animal sur deux pieds dépourvu de plumes, il pluma un poulet et le lui apporta en criant « voici l’homme ». Bon gros relou.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : D. E. Pugons

Alan Sokal

Saoulé par la pesanteur rhétorique du post-modernisme, le physicien Alan Sokal décida de prouver une bonne fois pour toutes que le courant était abscons. Il écrivit un long article avec un titre merdouillard expliquant que la réalité physique était une construction sociale à laquelle on pouvait se soustraire. La sérieuse revue Social Text publia l’article, qui n’était qu’une suite de clichés débiles, de conjectures sans preuve et d’idées absurdes. Et Sokal prouva que le post-modernisme pouvait aussi être un ramassis de conneries.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Yorgos Kourtakis

George Parker

Pendant 30 ans, au début du siècle, George Parker a vendu à des pauvres mecs le pont de Brooklyn en les invitant à y installer un péage. Deux fois par semaine, il trouvait un acheteur. Les propriétaires installaient leurs cabines avant que la police ne s’en mêle pour les avertir qu’il s’agissait d’une arnaque. Ensuite, George Parker a été condamné à perpétuité.

Andy Kaufman

Le comédien Andy Kaufman est peut-être le plus grand troll de tous les temps. A l’apogée de sa carrière, au début des années 80, il s’invente une fausse rivalité l’opposant à Jerry Lawler, un catcheur connu, qu’il finit par affronter sur les plateaux de télévision. Il s’arroge alors le titre de champion du monde de catch et multiplie les déclarations misogynes pour faire parler de lui. Kaufman était tellement fou que nombre de ses fans pensent que même sa mort, survenue en 1984 d’un cancer, est un hoax. Le film Man on the moon est basé sur sa vie.

Léonard de Vinci

A l’heure de terminer la Cène, Léonard de Vinci lambinait, obnubilé par la morphologie des visages. Alors que de Vinci avait terminé tous les apôtres et procrastinait pour dessiner la tête de Judas, le prieur du couvent où il travaillait, excédé d’être envahi par le matériel du peintre-inventeur, alla se plaindre des délais au duc Ludovic, qui avait commandé l’ouvrage et allongeait le blé. De nombreux analystes décèlent une très forte ressemblance entre Judas et le prieur du couvent en question.

Crédits photo (Domaine Public) : anonymous

Oliver Bickar

Le mont Edgecumbe, en Alaska, est un volcan éteint. Pourtant, le 1er avril 1974, il se mit à émettre une fumée épaisse et noire qui effraya les villages voisins. Les autorités se rendirent sur place en hélicoptère, et découvrirent qu’Oliver Bickar, un mec du coin, s’était amusé à mettre le feu à des pneus au sommet de la montagne pour faire une blague. Il avait tagué « Poisson d’avril » en énorme sur le sol. C’est quand même autre chose que de faire croire à sa fille qu’on a écrasé son chat avec la bagnole.

Crédits photo (CC0 1.0) : Thomson200

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