Pour voyager sur une autre planète, pas besoin de se payer un billet pour l’espace : un simple séjour en Inde suffit ! Et quitte à y atterrir un jour, autant en profiter pour découvrir un des nombreux festivals, la plupart religieux et spirituels, qui animent le calendrier hindou. Agoraphobes et daltoniens s’abstenir !
Holi – Le Festival des couleurs
Pile le genre de teuf où tu peux te pointer avec ton t-shirt Desigual le plus bariolé sans provoquer des maux de tête carabinés autour de toi. Holi, c’est LE festival de couleurs le plus instagramé au monde (garanti sans filtre). Cette fête hindoue célèbre l’équinoxe de printemps en même temps que la fertilité. L’occasion pour les hindous d’oublier (un peu) les castes et les règles sociales qui les divisent habituellement. Vêtus de blanc, les hommes et les femmes dansent dans les rues en se lançant des pigments de couleurs, symboles de joie et d’amour (le rouge), de vitalité (le bleu) et d’optimisme (le orange). Pour en profiter, préférez les villes du nord de l’Inde, notamment Mathura où serait né Krishna, réputées pour la ferveur de leurs célébrations forcément hautes en couleurs.
Diwali – La Fête des Lumières
Sans doute le plus gros festival du pays avec Holi mais en plus spirituel et familial. Diwali « la fête des lumières » célèbre pendant 5 jours entre fin octobre et début novembre, la fin de l’année du calendrier hindou Vikram. En gros, ça ressemble un peu à la période de Noël chez nous, avec cadeaux, repas de famille, pétards et feux d’artifices. Les rues s’illuminent de millions de bougies et de lampes à huile censées indiquer le chemin de retour au Dieu Rama et à son épouse Sita après avoir terrassé le démon Ravana. Les Avengers avant l’heure !
Durga Puja
Direction la région du Bengale Occidental et plus particulièrement la ville de Calcutta qui accueille pendant 5 jours entre septembre et octobre, le festival de Durga Puja et ses temples éphémères en l’honneur de la déesse Durga venue sur Terre botter les fesses du démon Mahishasura. Il existe tout un rituel où les cérémonies s’enchaînent chaque jour pour se terminer par une procession jusqu’à une rivière ou un point d’eau en guise d’eaux sacrées du Gange.
Pooram – Le Festival éléphantesque
Les poorams se déroulent après la récolte d’été entre mi-avril et mi-mai et accueillent des défilés d’éléphants richement décorés pour l’occasion, le tout rythmé par les battements des tambours. Cette fête spirituelle hindoue est célébrée depuis 1798 dans plusieurs villes du Kerala à la pointe sud de l’Inde, mais c’est dans la ville de Thissur qu’a lieu le « pooram des poorams ». Plus de 50 éléphants y paradent chaque année dans les rues depuis le temple de Vadakkunathan dédié à Shiva.
Ganesh Chaturthi – Le Festival de Babar
Ganesh, c’est un peu l’ancêtre de Babar version hindoue. Le fils de Shiva (Dieu du Yoga entre autres) et Parvati (son épouse) est connu pour sa silhouette éléphantesque, mais surtout pour être le Dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence… Le genre bien servi à la naissance ! Et comme toutes les divinités en Inde, Ganesh a le droit à ses festivités. 11 jours, généralement entre août et septembre, pendant lesquels des temples éphémères squattent les rues et attirent dévots et offrandes. Des bains de foules qui se terminent toujours par des bains tout court !
Marwar Festival de Jodhpur
Chaque année au mois d’octobre, la ville de Jodhpur au Rajasthan se pare de couleurs et résonne aux sons des musiques et des danses folkloriques. Les touristes de passage sont les bienvenus et peuvent se joindre à la fête, jusqu’à participer aux concours de moustaches ou de nouage de turbans. Le deuxième jour, les festivités se déplacent à 70km de là, dans le village d’Osian avec les dunes en guise de théâtre.
Gangaur – le festival des femmes du Rajasthan
En Inde, on a encore mieux que Tinder ou Adopte un Mec. Ça s’appelle le Festival de Gangaur dédié au bonheur conjugal… et aux femmes célibataires qui profitent de l’occasion pour tenter de se dégoter leur Apollon Irrfan Khan. Et pour mettre toutes les chances de leurs côtés, elles enfilent leurs saris les plus colorés, notamment le « rouge », couleur du mariage en Inde. Les festivités se déroulent habituellement en mars et peuvent durer jusqu’à 2 semaines.
Makar sankranti - Le Festival des cerf-volants
Également connu sous le nom de « fête des moissons », ce festival annonce chaque année aux alentours du 14 janvier, le changement de direction des vents, synonyme de début des récoltes. Avant de se mettre au boulot, les habitants ont l’habitude de se hisser sur les toits des maisons pour faire voler leurs cerf-volants multicolores.
Mahashivaratri – La Fête à Shiva
Si le Dieu Shiva est fêté à tire larigot chaque mois par les fidèles hindous, c’est sans commune mesure avec la Mahashivaratri qui a lieu une fois par an vers février-mars à l’occasion de la « naissance » de Shiva. Offrandes, bains rituels, processions animent ce jour de festivités. Et si vous vous trouvez du côté du Mont Girnar, ne soyez pas surpris de croiser des Sadhus (ascètes hindous qui ont renoncé à toute attache matérielle pour se consacrer à leur quête spirituelle) et Sadhvis (leur équivalent au féminin) nus parcourant la ville avant de rejoindre le bassin du temps Bhavnath.
Pushkar Fair – Le Camel Trophy indien
Les voyageurs qui ont roulé leur bosse le savent, la ville sainte de Pushkar au Rajasthan accueille chaque année en novembre la plus grande foire de chameaux au monde. En plus de pouvoir s’offrir quelques-unes de ces créatures, l’événement propose de multiples courses, et autres concours de beauté de Camel. Des danses folkloriques et marchés artisanaux sont également de la partie, histoire d’occuper les 200 000 visiteurs attendus chaque année.
Alors ? On part quand ?