Le sujet est délicat. S’attaquer aux comédies musicales françaises c’est s’attaquer à des centaines de milliers de fans qui s’étalent sur plusieurs générations. Sauf que ça fait 20 ans que ça bout en moi et qu’il fallait que ça sorte.
Notre-Dame de Paris
Celle qui a fait le plus de mal à la culture française en laissant penser à n’importe quelle merde avec un peu de thunes qu’il pouvait payer n’importe quelle merde avec un bac L à réécrire n’importe quel classique de la littérature pour le faire chanter par n’importe quelle merde avec des cordes vocales. Au menu, la niaiserie sans fond de Fiori, les glaires de Garou et l’insupportable lancement de carrière de la plaie varoise Hélène Ségara.
Ali Baba, la musicale comédie
L’enfer sur Terre avec cette comédie musicale qui, contrairement à ses soeurs, avait en plus décidé d’être vraiment comique et donc de faire des blagues. Un résultat catastrophique et flou qui ne ressemble à rien, un échec commercial et critique où seuls les décors hideux font oublier les performances gênantes des acteurs. Sésame ferme-toi à jamais stp. On vous met les deux heures du spectacle, cliquez au hasard tout est bon vous verrez.
Roméo et Juliette, de la haine à l'amour
Après Victor Hugo c’est Shakespeare qui se fait chier dessus par une bande de troubadours écervelés qui pensent que « faire des vibes » fait de toi un vrai chanteur. Sauf qu’ici les chorégraphies sont tellement à chier qu’on en oublie presque les paroles débilitantes. A propos de la haine ces philosophes précisent :
« Regardez-vous elle vous enchaîne
Cette putain de haine qui vous prend tout
Regardez-vous vous n’êtes rien
Que des pantins entre ses mains »
Je chiale.
Les Dix Commandements
L’axe du mal Chouraqui/Obispo produit par Satan en personne, l’infâme Dove Attia, voilà le programme de ce long tunnel d’horreur avec des chanteurs qui en font des caisses parce que c’est comme ça dans les comédies musicales, il faut faire des vibrato à la con et des grimaces comme si on avait bu du destop. Les Dix Commandements a fait énormément de mal à la jeunesse française et c’est toute l’Égypte qui se retourne dans son sarcophage face à une telle débauche de bons sentiments et de dramaturgie de bas étage… C’est tellement simple l’amouuuur.
Sol en cirque
Déjà le nom devrait suffire à vous faire vous enfuir. Si c’est pas suffisant, je peux vous préciser que derrière Sol en cirque se cache Zazie. Alors oui, c’est à la base un truc fait pour les petits enfants malades, mais je suis pas sûr que les pauvres gosses aient mérité une telle horreur. Je vous laisse admirer la présentation des perso, c’est fascinant comme un naufrage.
Le Roi Soleil : Le Spectacle Musical
La constante de la Fin des Temps on l’a déjà établi, c’est Dove Attia. Et quand il s’associe à l’académicien première chaîne qu’est Kamel Ouali, ça peut faire des étincelles de caca. En l’occurrence 2 belles étincelles puisque Le Roi Soleil révèle au grand public Emmanuel Moire et surtout Christophe Maé qui débarque juste en dessous en robe et dreadlocks du plus bel effet. Ça se passe à la seconde 38, préparez-vous c’est pénible.
Les Aventures de Rabbi Jacob
Le film Rabbi Jacob. En comédie musicale. Mis en scène par Patrick Timsit. Je file immédiatement faire tourner ma voiture pour réchauffer la planète, faire monter le niveau de l’océan et anéantir à jamais l’humanité.
Mozart, l'opéra rock
Rien qu’au nom on sait qu’on est face à une immense montagne de déjection musicale. Mozart l’opéra rock. Sartre le cabaret ska. Einstein les claquettes musettes. Fermez. Vos. Putain. De. Gueule. Mais tiens, qui produit cette immense fumisterie ? Attia. Toujours. Regardez par exemple ce superbe « L’Assasymphonie », le dernier qui se pend a gagné.
Cléopâtre, la dernière reine d'Égypte
Comme si l’Égypte avait pas assez pris cher avec les Dix Commandements, Ouali remet le couvert et nous assène un superbe
« Marche après marche
Y a des descentes si lentes
Qu’on voit pas qu’elles nous mentent »
accompagné de superbes chorégraphies forcément de profil avec les mains en l’air pour imiter les hiéroglyphes, tant qu’on y est autant tout donner. Je me mets en PLS et j’attends la fin.
Dracula: L'amour plus fort que la mort
Au début j’étais pas trop saucé mais si l’amour est plus fort que la mort alors d’accord. Pour faire clair, on est plus face à « Squat de crackheads : the musical » qu’autre chose, tout ça orné de superbes saillies telles que « En Trans… Ylvanie, un transe se maquille ». Ça n’a aucun sens mais le jeu de mots a le mérite d’être là. J’ai plus la force de leur chier dessus tellement c’est le néant.
Le pire c’est qu’on a juste gratté ici la première couche de daube et qu’on aurait largement de quoi vous faire un volume 2 avec des amants de la Bastille, du Napoléon, du Robin des bois, du Spartacus etc. J’aurais pu mais là je dois prendre quelques jours de cure thermale pour me remettre déso.