"Et si on allait au marché de Noël ?" Ah ben tiens voilà une idée qu'elle est bonne. Histoire de s'imprégner de l'esprit de fêtes, d'acheter des cadeaux de dernière minute ou parce qu'on s'ennuie, les bonnes raisons d'aller au marché de Noël sont légion. Et pourtant. Les pièges sont nombreux et l'innocente balade se transforme en cauchemar sans fin. Suivez notre guide pour éviter l'impair de Noël (ahah).
- Le père Noël
Un intermittent du spectacle, dans le meilleur des cas, qui peine à cacher son survêt' en lycra sous son costume.
Esquive : Dire que l'on est saint-nicolaïste, qu'on préfère le Pepsi ou que l'on connaît très bien le fichier des délinquants sexuels. - L'homme politique en
campagnevisite
Les élections approchent et les électeurs sont là, et, en cette période l'animal politique a tendance à se transformer en père Noël plein de promesses.
Esquive : Outre le classique "je vote pas pour vous" qui risque de vous engager dans un débat houleux, optez pour le plus direct "rien à battre" ou le plus sournois "c'était pas vous l'abus de bien social... ?". - Le stand d'artisanat de nos régions
Le cendrier en macramé ou le poncho en poils de bouc seront du plus bel effet au pied du sapin, et raviront à coup sûr Grand-tata.
Esquive : Clamez haut et fort votre amour pour le bien-être économique des pays en voie de développement et exigez du made in China. - Le stand d'artisanat péruvien
Le cendrier en cosse de cacao ou le poncho en poils de lama seront du plus bel effet au pied du sapin, et raviront à coup sûr Grand-tata n°2.
Esquive : Clamez haut et fort (mais assez loin du stand artisanat local, cf point n°3) votre amour pour le bien-être économique des producteurs locaux. - Le vin chaud
Un stand qui fume, une odeur de cannelle et des gobelets qui traînent par terre : vous méritez cette pause liquide.
Esquive : Le verre étant à 5 euros, votre découvert (et votre banquier) sauront vous rappeler à la raison. Et vous avez toujours cette bouteille de Villageoise qui traîne à la maison. - Le groupe de musique local
La petite scène aménagée entre le stand artisanat local et artisanat péruvien accueillera bientôt un groupe de musiciens qui sauront égayer votre après-midi/soirée de déambulations.
Esquive : Étant donné que vous n'avez pas assez pour vous saouler au vin chaud (cf point n°5), votre seuil de tolérance à la musique de merde est bas. Très bas. Alors faites comme s'ils n'existaient pas et profitez du vacarme ambiant pour marchander ce poncho en macramé. - Le manège à queue de Mickey
Ça crie, ça flashe et ça passe du Blue (Da be di da be da).
Esquive : Là encore votre découvert/banquier/alcoolisme au vin chaud/piètre qualité de marchandage pourra vous éviter de dépenser les derniers cinq euros qu'il vous reste. Après vous n'avez peut-être pas d'enfants et faire du manège pour gamins en étant adulte, sachez-le, est assez mal vu. - Les gars de la sécurité
En ces heures sombres de l'Histoire, ces vigiles, qui en temps normal effraient plus qu'ils ne rassurent, sont vos anges gardiens pour des fêtes réussies.
Esquive : Promenez-vous manteau déboutonné (pas de ceinture d'explosifs) et sacs ouverts (pas de bombes). Oui vous risquez d'attraper la crève, mais la liberté et la sécurité ont un prix. - Le vendeur de sapins
Une mini-forêt a élu domicile sur un coin du marché. Ça sent bon.
Esquive : Nordman ou épicéa ? Peu importe car de toute façon vous avez une âme deradassed'écologiste et vous avez opté pour le sapin factice. Scrutez le vendeur et faites-lui sentir qu'il détruit la planète (et que le vendeur d'artisanat péruvien a dû émigrer pour cause de déforestation). - Votre voisin
Lieu du vivre ensemble, le marché de Noël réunit tous les habitants d'une même ville.
Esquive : Vous êtes entraîné ! Toute l'année vous avez rivalisé d'ingéniosité pour l'esquiver, le lieu public ne devrait pas vous dépayser. Au choix, le pratique portable collé à l'oreille, le sifflotage tête relevée "l'air-de-rien" ou ce poncho en macramé qui vous attire de suite sur ce stand qui fleure bon le terroir.
Sources: Enfant ayant entraîné ses parents et maintenant parent obligé d'y emmener ses enfants.