On a tous nos petits mensonges. On peut mentir sur son âge, sur son CV, sur le niveau d’épilation de ses jambes ou de son dos… Mais certains et certaines vont beaucoup plus loin dans le concept en s’inventant carrément une couleur de peau qui n’est pas la leur. Et le pire dans tout ça c’est que le mensonge semble fonctionner puisque c’est seulement des années après que ces faux-Noirs révèlent leur blanchité au grand dam de leur entourage. Ça s’appelle de l’usurpation raciale, ou aussi « blackfishing » ou « niggerfishing » sur les réseaux sociaux et le phénomène se produit le plus souvent aux Etats-Unis mais montre avant tout une volonté (parfois bien intentionnée au départ) de s’approprier la culture noire. On parle aussi de l’effet Kardashian dont la ligne édito instragrammesque a été entre autre une manière de jouer cette appropriation culturelle… On se penche sur les quelques personnes qui ont été prises en flag’.
L'influenceuse Emma Hallberg, la blackface assumée
Emma Hallberg faisait partie de ces influenceuses accusées de « blackfishing ». Pourquoi ? La jeune femme suédoise aussi blanche qu’un comprimé de Doliprane avait pourtant pris l’habitude de poster des photos d’elle sur Instagram laissant clairement supposer qu’elle était noire. L’influenceuse s’est défendue en expliquant qu’elle était mate de peau et que sa couleur était 100 % naturelle ce dont on se permet de douter…
Jessica Krug, l'historienne blanche qui voulait être Portoricaine
Voilà un cas typique et étrangement répandu aux Etats-Unis : ces érudits blancs qui s’inventent des origines pour mieux légitimer leur discours anti-raciste. C’est le cas de Jessica Krug, historienne qui a d’abord revendiqué des origines maghrébines puis afro-américaines, puis portoricaines. L’universitaire s’est toutefois confessée sur ce gros mytho racial dans un article sur Medium. Est-ce suffisant pour pardonner celle qui se faisait surnommer Jess la Bombalera et parlait avec un faux accent portoricain ?
Rachel Dolezal, en noire et contre tous
Alors qu’elle est responsable dans une organisation anti-raciste, Rachel se revendique tout simplement Noire. Mais genre complètement Noire. Alors forcément, quand sa mère révèle en 2015 que sa fille n’est pas du tout noire mais d’origine tchèque, suédoise et allemande. Forcément ça fout une sale ambiance et Rachel Dolezal se retrouve obligée de démissionner de son poste bien qu’elle affirme encore aujourd’hui se sentir profondément Noire même si elle ne l’est pas. Elle devient rapidement un objet de risée et de harcèlement dont l’histoire a été résumée dans le documentaire Rachel Dolezal, un portrait controversé.
Ce qui me fait juste rire dans cette histoire c’est comment les gens ont pu croire avant qu’elle le confesse qu’elle était bel et bien Noire. Enfin, j’veux dire… ça se voit quoi. Physiquement. Enfin y’a pas vraiment de doute quoi.
Une doctorante qui a toujours fait croire qu'elle était éthiopienne et cubaine alors que non
Dans la mouvance des révélations de Jessica Krug, la doctorante Vitolo-Haddad qui évoquait régulièrement sur les réseaux sociaux la souffrance que sa famille a subi à cause de la colonisation, a finalement révélé la supercherie dans un article Medium.
La militante Satchuel Cole aux fausses origines afro-américaines
Là encore, on est face à un cas « classique » de militante anti-raciste qui bidonne ses origines et se retrouve au pied du mur de la réalité génétique, devant ainsi révéler la simple vérité.
Aga Brzostowska, encore une influenceuse en mal de reconnaissance pro-Black
A l’instar de sa collègue suédoise, la jeune femme se défend de « blackfish » car elle explique bien ne pas avoir fait d’implants ni au niveau des lèvres ni au niveau des fessiers. Mouaif. Je vous laisse juger de cette TOTALE ABSENCE de se faire passer pour une personne noire.
Jaiden Gumbayan, Noire jusqu'au bout du filtre
Même histoire de réseaux sociaux, même défense, même ridicule.
L'acteur Iron Eyes Cody, le plus faux Amérindien de Hollywood
Alors qu’il était certes d’origine sicilienne (mais n’allez pas chercher davantage d’exotisme, ça s’arrête là), l’acteur américain est devenu la figure de référence pour incarner les Amérindiens à l’écran, il revendiquait ainsi ses origines totalement inventées, mais nécessaires pour trouver du boulot. Pratique.
Martina Big, renommée Malaila Kubwa
Cette mannequin allemande fait partie des rares cas de transracialité (relevé de la même manière chez Rachel Dolezal) : elle se sent noire. Pour vivre à fond cette revendication identitaire, elle se fait des injections de bronzage, des implants mammaires (dans le top des plus gros implants mammaires au monde) et renommer Malaila Kubwa. Un tout petit peu gênant.
Adam Wheeler, cet Américain blanc qui voulait devenir philippin
Renommé Ja Du, cet homme est devenu une figure du mouvement transracial qui devrait selon lui être reconnu par la société au même titre que les personnes transsexuelles…
Qu’est-ce qui est le pire : ces usurpateurs ou les arguments racistes les plus bidons qu’on ait entendus ? Notre cœur balance.
Sources: 20 Minutes, Slate, BBC, Wikipédia