On ne va pas refaire ici le débat des pro-nucléaire contre les anti-nucléaires (quoique en vrai c’est marrant ça rappelle des dîners de familles à Noël) qui constitue un des plus gros débats sur l’écologie. Toujours est-il que certains pays sont les champions de l’énergie renouvelable, alors parlons-en !
L’Islande
Paumée en plein milieu de l’Atlantique, à une latitude où l’on voit plus souvent dériver des Icebergs que des vacanciers sur leur matelas pneumatique, l’Islande a très tôt fait le paris de l’énergie renouvelable. Ça a pris des décennies, mais aujourd’hui grâce à l’éolien, au solaire, à l’hydraulique et à la géothermie (chaleur terrestre), le pays est le premier au monde en termes de d’énergie propre produite par habitant. L’Islande est actuellement la seule nation dont 100 % de l’énergie qu’elle consomme est dite verte et renouvelable. Il ne reste plus qu’à remplacer toutes les voitures à essence, par des modèles électriques, ou à l’essence de patate, et on sera pas mal.
Le Costa Rica
Pendant qu’en France, à peine 15 % de l’énergie produite provient de sources renouvelables, le Costa Rica lui, est parvenu dès 2015 à faire tourner le pays sans énergie fossile pendant 285 jours d’affilé. Et tout ça grâce à l’énergie hydraulique, géothermique (merci aux 67 volcans qui squattent dans le coin), solaire et éolienne. Il y a quelques jours, un autre record a été battu, le pays parvenant à fonctionner pendant 300 jours avec de l’électricité uniquement produite à partir d’énergie renouvelable.
La Norvège
Fin 2015, les énergies vertes (hydrauliques essentiellement) représentaient 69,6 % de la consommation énergétique en Norvège, soit le deuxième meilleur ratio en Europe derrière l’Islande. La preuve qu’on peut avoir du pétrole (les réserves au large de la Mer du Nord) et en même temps des idées pour s’en dédouaner. Seul hic, vu que l’électricité n’est pas chère en Norvège, on en consomme 7,6 fois plus qu’ailleurs. La faute notamment aux nombreuses usines énergivores venues s’installer afin de réduire leur facture d’électricité.
L’Écosse
Si les Anglais sont totalement à la ramasse en matière d’énergie renouvelable (8 % de leur conso électrique contre une moyenne de 16,4 % en Europe), ce n’est pas le cas des Écossais qui ont décidé de tirer profit de leur météo capricieuse. Grâce à un important parc d’éoliennes situées notamment en Mer du Nord, le pays parvient à subvenir à 97 % de ses besoins en électricité. Récemment, les premières éoliennes flottantes ont même été installées avec succès (avant elles devaient être fixées aux fonds marins). Une prouesse technologique que l’on devrait voir débarquer en France début 2018, au large du Croisic (en Loire Atlantique).
La Suède
En plus d’être régulièrement citée comme modèle en matière éducative, d’égalité homme-femme, de traitement des déchets, sans parler évidemment d’ameublement et de déco intérieure, la Suède s’est fixée dès 2006 comme objectif de se passer définitivement de pétrole à l’horizon 2020. Même si l’objectif ne sera réellement atteint qu’en 2050, le pays a déjà réussi sa chrysalide écologique grâce à l’énergie hydrologique, éolienne et à un système de chauffage urbain alimenté par des centrales de traitements de déchets, de biomasse (énergie tirée de ce qui pousse et de ce qui vit) qui assure déjà 60 % des besoins du pays. Cette indépendance vis-à-vis du pétrole a cependant nécessité quelques compromis, notamment vis-à-vis du nucléaire, qui accompagne encore aujourd’hui le pays dans sa mutation énergétique.
Le Nicaragua
En décembre 2015, le Nicaragua fut l’un des 3 pays avec les États-Unis et la Syrie à refuser de signer les Accords de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique. Shame on you ! Oui mais non en fait. Si son Président Daniel Ortega a joué le rabat-joie, c’est qu’il estimait que l’accord n’allait pas assez loin et donc ne servait à rien. Il faut dire qu’en matière de transition écologique, le Nicaragua fait office de très bon élève, grâce à son action entamée dès 2006 et soutenue par des investissements publics. Résultat : actuellement le pays fonctionne à 75 % grâce aux énergies renouvelables, et envisage d’atteindre les 90 % d’ici 2020.
L’Allemagne
Actuellement, 78 % de l’électricité consommée quotidiennement en Allemagne provient d’énergies renouvelables (même si l’électricité ne représente que 10 % de l’énergie consommée dans le pays). Le truc dingue, c’est que pour y parvenir, le pays a misé sur… l’énergie solaire (et éolienne un peu aussi), dont il est de loin le leader européen (2ème au monde). Comme quoi, pas besoin d’habiter dans le sud sous le cagnard pour que le solaire devienne une solution viable. Tout est avant tout une question de volonté politique et d’investissement public. On n’oubliera pas de rappeler au passage, histoire de couper l’herbe sous le pied des trolls qui rôdent, que l’Allemagne n’est pas tout le temps irréprochable, notamment au regard de sa consommation et de sa production de charbon (25 % de l’énergie consommée). La seule solution envisagée pour sortir du nucléaire, juste après la catastrophe de Fukushima en mars 2011.
L’Uruguay
L’Uruguay est la preuve que la transition énergétique ne prend pas forcément énormément de temps (même si ça reste un tout petit pays de 3,7 millions d’habitants, donc logiquement plus simple à réformer). Il a fallu 10 ans à peine pour que l’Uruguay voit sa consommation énergétique reposer à 95 % sur des énergies propres, en priorité solaires et éoliennes. Et tout çà, sans augmentation notable des factures pour les habitants (souvent la conséquence du passage à une énergie propre).
La Chine
Ça fait mal de l’écrire, mais la Chine est à la fois le plus gros pollueur de la planète et celui qui mise le plus sur les énergies renouvelables, notamment dans le domaine du solaire et de l’éolien. Rien qu’en 2016, 40 % des nouvelles capacités de production d’énergie verte dans le monde ont été réalisées en Chine. Pour l’anecdote, le pays a même fait construire une centrale solaire en forme de panda, capable d’alimenter 20 000 maisons en électricité. Ils sont forts ces Chinois !
Le Maroc
On avait le choix entre finir ce top par les États-Unis (gros pollueur mais également gros investisseurs dans les énergies renouvelables) ou par le Maroc. Honnêtement, on n’a pas hésité très longtemps. Ne disposant ni de ressources en pétrole ni de réserves de gaz naturel, le Maroc ne produit presque pas d’hydrocarbures et doit importer 95 % de l’énergie qu’il consomme. D’où la nécessité d’investir dans les énergies renouvelables qu’elles soient solaires (la plus grande centrale solaire thermique du monde est en cours d’implantation près de Ouarzazate), éoliennes (la plus grande centrale éolienne d’Afrique a été inaugurée fin 2014 à Tarfaya) ou hydroélectrique.
Vous aussi vous seriez prêt à installer une éolienne dans votre jardin, pour la bonne cause ?
Source : clickenergy.com