En Asie et en Afrique, le braconnage est un enjeu énorme, presque équivalent au trafic de drogue en Amérique centrale. Pourtant, très rares sont les pays à publier des statistiques sur l’impact du braconnage en leur sein. Alors que le Kenya s’apprête à voter une loi sanctionnant le braconnage par la peine de mort, un état des lieux succinct de la situation dans les différents pays dont les données sont accessibles.
L'Inde
La proximité de l’Inde avec les pays émergents d’Asie du Sud-Est a entraîné une augmentation drastique de ses problèmes de braconnage. En 2014, le pays a recensé 23 morts de tigres liées au braconnage, en plus des 58 autres décès dont on ignore la cause. 40 léopards sont également morts cette même année, dont 17 de manière avérée en raison du braconnage. 38 éléphants et 41 rhinocéros ont également fait les affaires des braconniers. Le livre de la jungle, c’était mieux avant.
Le Kenya
En 2013, 59 rhinocéros et 302 éléphants ont été victimes du braconnage. La même année, 1549 suspects ont été jugés pour braconnage au Kenya. Outre le désastre environnemental, le braconnage a aussi coûté la vie à 3 gardes forestiers, quand deux autres ont été sévèrement blessés. La situation au Kenya est telle que les autorités envisagent de punir le braconnage par la peine de mort.
Le Mozambique
Le Mozambique ne publie pas de statistiques sur le braconnage que subissent les éléphants et les rhinocéros sur son territoire, mais le pays est réputé pour être un genre de paradis pour les braconniers qui ensuite exportent l’ivoire et les cornes de rhinocéros vers d’autres pays d’Afrique et d’Asie. La Chine est l’un des plus gros marchés pour cette économie parallèle.
L'Afrique du Sud
En 2014, 1215 rhinocéros ont été tués en Afrique du Sud, mais seulement 24 éléphants. Sur les années 2013 et 2014, les autorités ont arrêté ou tué 750 braconniers.
La Namibie
La Namibie est relativement épargnée par le braconnage. Seuls 116 éléphants et 24 rhinocéros ont faits les frais des braconniers entre 2012 et 2014. Les investissements consentis par le pays pour développer le tourisme et préserver son environnement commencent à porter leurs fruits.