Le plastique, c’était fantastique. Mais ça c’était avant. A l’époque des chansons grivoises d’Elmer et de sa bande, et de l’insouciance des plaisirs de consommation illimitée. Un âge d’or pendant lequel le pétrole a envahi notre quotidien, et pas seulement les réservoirs de nos automobiles.
Les chewing-gums
Avant l’avènement de la pétrochimie, les chewing-gums étaient faits à partir de sève ou de résine d’arbres, ou encore de la cire d’abeille. Aujourd’hui, et depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils contiennent du polymère, une substance pétrochimique également utilisée pour fabriquer la gomme des pneus !
Les sachets de thé
Le côté détox du sachet du thé va morfler ! Ce dernier est ainsi la plupart du temps composé de nylon ou de polypropylène, des substances synthétiques qui libéreraient une multitude de microparticules sous l’effet de la chaleur ! C’est bien pensé quand même non ? Pour éviter de se faire polluer l’œsophage, direction le thé en vrac ! Et tant pis si c’est un peu plus galère à préparer.
Ton matelas
On ne va pas se mentir, les matelas sur lesquels nous passons quasiment la moitié de notre vie, sont majoritairement composés de matières issues de la pétrochimie. Même le latex, normalement extrait des arbres dits « à caoutchouc », est de plus en plus souvent d’origine synthétique. Quant à la mousse qui remplit matelas et oreillers, elle aussi est pétée de polyuréthane issue de la sainte pétrochimie.
Les éponges
Alors qu’il existe des éponges à l’état naturel qui font parfaitement le job, l’Homme a décidé un jour qu’il irait plus vite à les fabriquer tout seul dans son coin, en utilisant du pétrole et plus particulièrement de polyuréthane. Composée d’une mousse synthétique cuite dans un moule, ces éponges subissent une coloration – comme mamie – pour coller aux goûts des consommateurs. Problème, ces éponges sont une galère à recycler, encore plus si elles sont équipées d’une face grattoir, tout sauf écologique.
Tes verres de lunettes de soleil
Les lunettes de soleil ont beau avoir la classe, et toi avec, leurs verres sont en réalité majoritairement (+ de 90 % des ventes) en plastique. Pour éviter de faire flipper les consommateurs, on appelle ça des verres de lunettes « organiques ». C’est vrai que ça sonne mieux que « verres de lunettes en plastoc » ! L’avantage du polycarbonate qui les compose est qu’il s’avère extrêmement solide, tout en supportant des températures élevées. Note qu’il existe des verres pour lunettes de soleil en verre minéral, mais qu’ils coûtent plus chers. A toi de voir donc !
Ton dentifrice
La pétrochimie est partout y compris quand on croit prendre soin de notre hygiène. Les dentifrices contiennent ainsi pour la plupart des édulcorants de synthèse, des huiles minérales alcoolisées et des polymères issus du pétrole chauffé à 400°C environ ! En plus de polluer ta bouche, les microbilles en plastique et les nanoparticules présentes dans le dentifrice sont trop petites pour être filtrées lors du traitement des eaux usées. Au moins, on est sûrs que les poissons auront l’haleine fraîche ! Et c’est déjà pas mal.
Les verres en carton
Fini le temps des verres en plastique super polluants pour l’environnement, place aux verres en carton… Sauf que ces derniers sont pour la plupart recouverts d’un film plastique susceptible de libérer des particules au contact de l’eau chaude (marche aussi avec le vin chaud). La bonne nouvelle toutefois, c’est que cette membrane plastique n’empêche pas le verre en carton d’être recyclé. On a eu chaud !
Les bouteilles d’eau minérale
En Europe, on estimait en 2019 à 25%, le pourcentage de bouteilles d’eau en plastique qui étaient recyclées. Insuffisant au regard des conséquences sur l’environnement de cette pollution invisible, surtout pour ceux qui ne veulent pas voir, à commencer par nous, consommateurs. L’eau en bouteille aurait ainsi un impact sur les écosystèmes 1.400 fois plus élevé que l’eau du robinet. De quoi faire boire la tasse à la planète.
Tes fringues
Veste polaire, maillot de bain, t-shirt… sans le savoir, tu es devenu·e mannequin pour l’industrie pétrolière ! La faute au nylon et surtout au polyester qui n’est autre qu’un dérivé de pétrole fabriqué au moyen de substances chimiques toxiques, qui polluent l’air, les sols et les eaux.
Les boîtes à œufs
Si ces boîtes protègent les œufs de la casse, elles sont loin de protéger l’environnement. Elles sont en effet fabriquées à base de polystyrène issu du pétrole dans lequel des micros bulles d’air sont insufflées pour amortir les chocs. Des alternatives existent cependant, avec des emballages conçus à partir de papier moulé ou recyclé nettement moins polluant.