Il y a des choses comme ça, qu'on n'ose pas demander parce qu'on a peur de paraître un peu con. Le mystère de la peluche dans le nombril en fait partie. C'est vrai qu'il est très difficile de trouver un endroit et un moment pour en parler, mais nous, on ne vous laissera pas dans votre ignorance et on va essayer de résoudre le pourquoi du comment de la bouloche de couleur bleue qui se fourre dans votre nombril alors que, clairement, on l'avait pas franchement invitée.
- Est-ce un signe d'hygiène négligée ?
Si vous ne vous lavez pas les pieds pendant un moment, vous aurez ce qu'on appelle des "grunges" entre les orteils. Et ça ne ressemblera pas à des peluches. Ce n'est donc pas de la crasse pure, cette texture cotonneuse a une autre origine. - Pourquoi toutes ces saloperies viennent-elles se loger pile dans mon nombril ?
On n'en est qu'au stade des hypothèses, mais Georg Steinhauser explique ce phénomène par le fait que de nombreux ventres développent une pilosité concentrique autour du nombril qui aurait tendance à aspirer, tel un trou noir, toutes les merdes passant dans son secteur. - Pourquoi une telle constance dans la couleur ?
Car quelques soient les pulls que vous portiez, cet apparent reliquat de textile affiche toujours une teinte d'un blanc grisé tendant vers le bleu. On serait prêt à conclure que cette peluche est en fait engendrée par le nombril lui même. Une des hypothèses retenues est que la peluche prend davantage la couleur des sous-vêtements (en dessous) que des vêtements, ce qui expliquerait le blanc. Mais pour le bleu, mystère. - Pourquoi les nombrils d'hommes sont davantage exposés à l'apparition de peluches ?
Cette inégalité face à la peluche serait intimement liée à la pilosité, qui joue semble-t-il un rôle crucial dans la constitution de cet amas dégueu. Une étude montre que les gens affichant une bande de poils sur le torse (appelée "pilosité en trace d'escargot") sont aussi des sujets "à risque". - La peluche de nombril est-elle un truc de gros ?
D'après une étude très sérieuse de l'équipe du Professeur Kruszelnicki, il n'y a pas de corrélation nette entre corpulence et peluche de nombril, alors qu'on aurait été tenté de dire que la relation "gros bide => difficulté à atteindre son nombril + davantage de fibre textile pour couvrir tout ça => augmentation des peluches" était vérifiée. - La peluche de nombril est-elle gentille ou méchante ?
En termes scientifiques, la question est davantage de savoir si la peluche de nombril parasite ou symbiote. Soit c'est une sorte de moisissure qui profite de la température et de l'humidité ombilicale, soit c'est, comme le pense le Dr. Steinhauser, un mécanisme de défense visant à intercepter les saloperies environnantes menaçant nos orifices ombilicaux, comme de consciencieux poils de nez ou d'oreille. - D'où viennent ces peluches à la con, bordel de merde ?
Une hypothèse intéressante, celle de Bill Plympton : les rayons du soleil font pousser des poils au fond de la gorge, ces poils sont embarqués par la salive et font leur petit "body-trip" avant d'être éjectés par le nombril. Là, ils sèchent sous forme d'une bouloche un peu répugnante. C'est crado, mais ça se tient.
- Peut-on faire pousser des trucs sur une peluche de nombril ?
Oui selon un certain Stephan M. qui affirme avoir vu se développer une plante parasitaire dans le contexte cotonneux de son nombril, particulièrement crade au terme d'une bonne semaine de trekking intense. - Qu'est-ce qu'on peut bien faire de ses peluches de nombril ?
Du compost, conséquence du point précédent. On peut aussi les collectionner, au risque de passer pour un taré, et les classer par couleur. - Comment ne plus avoir de peluche de nombril ?
Avec un piercing (sur le nombril, ce n'est pas une amulette magique), se raser régulièrement le ventre ou au contraire avec une forêt de poils sur le bide. Ou ne pas avoir de nombril, Adam et Eve n'avaient pas ce genre de problème.
Source : Strange Stuff and Funky Things, et Wikipedia