Autant des fois on fait les porcios (faut quand même le reconnaître), jouant les Jackson Pollock urinaires sur le lino, autant, des fois, sur la vie d’notre mère, on n’a pas tellement le choix. Outre le fait que ça soit pas si facile à maîtriser, une verge urinant à gros flots, y’a (parfois) des circonstances au cours desquelles il est impossible de pas en foutre partout*. Mesdames, écoutez bien, et merci d’y aller mollo avec les pauvres mâles malmenés que nous sommes.
(*en revanche, il n’existe aucune circonstance au cours de laquelle il est impossible de nettoyer après notre passage.)
Quand on a trop envie
On s’est héroïquement retenu durant de longues heures. On arrive chez soi, et de suite, on est victime du syndrome du paillasson ; on n’y tient plus. On se rue aux toilettes, on lâche les vannes. Impossible d’exercer le moindre contrôle sur cette cascade furieuse. On peut canaliser une rivière : pas un torrent de montagne à la fonte des neiges.
Quand on pisse en pleine nuit
On se lève, on titube jusqu’aux toilettes d’un pas mal assuré. 2 alternatives :
1) allumer la lumière et incendier nos yeux embrumés de sommeil puis pisser les yeux plissés, et calcinés. Et donc en foutre partout.
2) pisser dans le noir, pour gagner du temps et préserver nos délicates mirettes. Et donc en foutre partout.
Et là c’est de notre faute peut-être ?
Quand on a une érection
C’est tranquille une petite balade en poney, dans un petit centre équestre familial ? Paisible, lent, la bête obéit, les risques sont minimes. Maintenant mesdames, imaginez la même balade, mais sur un cheval de Przewalski en furie, au bord d’un précipice plein de laves et de piranhas (mais on dirait que ça serait une espèce de piranhas qui résisterait à la lave). Un peu moins tranquille, hein ?
Quand on vient d'avoir une érection
Le cheval est épuisé par tous les efforts consentis, encore tout tendu, les muscles gonflés, fourbus. Il a soif, il veut du repos, et ne rêve que de retourner à l’étable se faire bouchonner tranquillement. Et nous, on le sollicite encore ? Faut pas s’étonner s’il bâcle le taf, le pauvre bourrin.
Quand on pisse dans les chiottes d'un TGV
Là on a qu’une seule chose à dire : pardon. Pardon aux pauvres hommes et femmes d’entretien de la SNCF, mais y’a vraiment pas moyen de faire autrement. Pisser dans une rame lancée à plus de 300 km/h, sans en foutre partout, c’est presque aussi inenvisageable que de s’asseoir sur lesdites toilettes, recouvertes de pisse par le mec d’avant. Insoluble.
Quand on a bu
En cas d’ivresse, importantes précipitations prévues dans le pourtour du trône. Fiabilité des prévisions : 100%. Aucune de choses que l’on fait quand on a bu ne se passe comme prévu. La vision troublée, les gestes gourds et asynchrones et le fait que cela devienne une activité extrêmement ludique : aucune chance que cela ne se passe bien.
Quand on pisse dans un sanibroyeur
L’eau remonte pratiquement jusqu’à la lunette ! Même en visant bien, les impitoyables lois de la physique font que : P + EH = PP (Pipi + Eau Haute = Projections Puissantes). Pour les non matheux : Sanibroyeur rime forcément avec « Pipi Partout ». Et on parle pas de ces foutues chiottes à l’allemande, avec la cuvette à l’énorme décrochage qui remonte super haut. #MêmeCombat
Quand on a la maladie de Parkinson
Maladie qui, contre toute attente, présente bien plus d’inconvénients que d’avantages, il faut quand même le dire. Alors OK, ça peut conférer un léger avantage en tournoi de flipper, mais si c’est pour se faire engueuler par notre bergère après chaque passage au petit coin : le jeu vaut-il la chandelle ?
Pendant un tremblement de terre
C’est bien connu que les tremblements de terre déclenchent souvent des tsunamis (même s’il faut bien reconnaître qu’en France on n’est assez tranquille de ce côté là). Mieux vaut prévenir quand même.
Quand on a super envie, en pleine nuit, pendant ou après une érection, bourré, dans un TGV doté d'un sanibroyeur, alors qu'on est atteint de Parkinson, et pendant un tremblement de terre
Ça concerne plus de gens qu’on pourrait le croire. Alors un peu d’indulgence la prochaine fois.
Et pour celles d’entre vous qui se demandent pourquoi les hommes s’évertuent à pisser debout, c’est exactement la même réponse qu’à la question « Pourquoi est-ce que les chiens se lèchent les couilles ? » : Parce qu’ils le peuvent.