On vous parlait il y a peu du concept de dystopie avec la superbe série de Bruce Miller, Handmaid’s Tales. La dystopie pour rappel c’est donc l’inverse d’une utopie, c’est-à-dire le récit fictif d’une société où il est impossible d’atteindre le bonheur, et ça s’apparente le plus souvent à des récits d’anticipation bien flippants. Comme on est bien parti sur notre lancée on s’est dit que ce serait super enthousiasmant de sélectionner nos dix dystopies préférées au cinéma, pour bien déprimer et avoir tous envie de faire un suicide collectif après. Et promis, ce top est garanti sans Métropolis , Blade Runner, et Brazil. Parce qu’on aime le challenge.
Les fils de l'homme
De loin un des meilleurs (OK bon, « un de mes préférés » si vous voulez, mais comme mon jugement prédomine dans ce top on peut partir du principe qu’à partir du moment où c’est mon préféré, c’est de toute façon le meilleur). On se retrouve plongé dans un Royaume-Uni en plein chaos où les humains sont devenus stériles et l’humanité périt lentement mais sûrement dans sa vieillesse. Le dernier enfant recensé sur Terre a 18 ans. Bref, c’est tendu du string comme on dit. On suit le périple périlleux de Théo (Clive-Owen-Jte-Ken) protégeant Kee, une jeune femme africaine qui porte un lourd secret : l’enfant qu’elle attend.
Bienvenue à Gattaca
Classique du genre qui a à peine mal vieilli. On y retrouve Jude Law, Uma Thurman et Ethan-Hawke-Jte-Ken. L’un veut devenir astronaute, mais il n’a pas le génotype suffisant. L’autre a le génotype, mais plus les jambes. Ils vont donc échanger d’identité dans un monde ultra technologique où l’eugénisme commence dès la conception des enfants pour maximiser leurs qualités et minimiser leurs défauts. Dès lors, les enfants nés naturellement (et donc pourvus de défauts) vont jamais trouver de boulot parce qu’on les considère comme tout moisis.
New-York 1997
Bon OK, 1997, aujourd’hui ça sonne un peu vieillot, mais Carpenter + Kurt-Russel-Jte-Ken oblige, ça déchire forcément tout. Dans ce futur proche qui est maintenant un passé lointain, l’île de Manhattan est devenue une ville prison. Et un criminel bad ass doit se rendre dans ce bordel ultra dangereux pour voler à la rescousse du président des États-Unis coincé sur place, et s’il échoue, il explose. GROSSE PRESSION.
Mad Max
Je prends le premier, je retiens le 2, je garde le dernier, j’oublie le 3 (avec Tina-Turner-Jte-Ken-Pas, qui pue un peu du steak) et j’obtiens un ensemble de films ultra tarés qui dépeignent un monde post-apocalyptique ou le pétrole est devenu un ultime objet de guerre entre les nations. Et on peut pas dire que les gens soient franchement épanouis. Déjà parce qu’il n’y a plus de Starbucks, ce qui est une raison suffisante pour avoir le seum à un niveau intergalactique.
Idiocracy
Une dystopie sous forme de comédie bien potache ? Oui c’est possible. Dans le cadre d’un projet militaire ultra secret un type sélectionné pour son intelligence moyenne (ni un génie ni un total demeuré) se retrouve malencontreusement cryogénisé pour une durée plus longue que prévu et se réveille en 2500. L’humanité est alors devenue totalement végétative, les bâtiments tiennent avec des bouts de ficelle, les gens regardent la télé 24/h dans un fauteuil qui fait office de cuvette de toilettes. Il devient alors l’homme le plus intelligent sur Terre et doit trouver des solutions pour sauver le monde. Même si c’est totalement débile, c’est aussi totalement drôle et à peine caricatural. Bref ça ferait pas de mal de diffuser le film sur C8. ET BIM. Ouais je balance sur la société.
Le Congrès
Excellent film moitié en animation, moitié pas en animation avec Robin Wright et moitié pas Robin Wright du coup. Elle y joue son propre rôle alors qu’une société lui propose de la scanner pour exploiter son identité numérique dans de futures productions cinématographiques. Pour cela elle doit disparaître les vingt prochaines années. Sauf qu’à son retour en 2030 le monde est un peu parti en couille et la foule est accro à une drogue hallucinogène étrange représentant le monde et soi-même comme on le voudrait. Sorte de défilé d’avatars tout joli tout propre alors que l’humanité est plongée dans la misère la plus totale.
The Lobster
Je suis totalement malhonnête car je n’ai toujours pas vu ce film mais dans la mesure où tous ceux qui ont vu ce film dans mon entourage l’ont trouvé extraordinairement génial et que j’estime être entourée de gens intellectuellement élevés, je considère leur opinion comme un joyau pur. Toujours est-il que l’histoire est tout bonnement dystopique. Dans un avenir proche, on enferme les célibataires dans un hôtel et on les transforme en animal s’ils n’arrivent pas à se mettre en couple sous un mois et demi. Et ce pitch me donne envie de vous dire que ça a l’air franchement pas dégueu.
Farenheit 451
Seul film de science-fiction de François Truffaut adapté d’un roman de Ray Bradbury et entièrement tourné en anglais. Une bonne dystopie des familles où la société a interdit l’existence des livres considérés comme dangereux. Seule solution pour surmonter ce monde totalitaire : apprendre un livre par cœur avant qu’il ne finisse en cendres et devenir un livre remettant à l’honneur la tradition de transmission orale des histoires.
Battle Royale
Dans la série des films flippants sur des jeux atroces où tout le monde finit la tête coupée, il n’y a pas que Hunger Games (qu’on pourrait bien sûr intégrer dans ce top mais comme j’ai un esprit de contradiction, j’ai décidé de ne pas l’intégrer, BALEK MON GARS). Dans cette charmante comptine japonaise, un groupe d’étudiants est enfermé sur une île, ils ont trois jours pour s’entretuer en suivant des règles drastiques, le dernier survivant sera le gagnant. S’il y en a plus, on explose tout le monde.
L'Armée des douze singes de Terry Gilliam
Comme toujours, on galope ici dans une société future (en 2035) où la presque totalité des humains a été butée par un virus et les quelques survivants se la coulent douce quelques pieds sous terre en mode bonne ambiance. Tous les espoirs reposent sur la tentative de créer une machine à voyager dans le temps qui permettra de résoudre ce tout petit problème de fin du monde.
Oui je n’ai pas mis Matrix, ni Minority Report, ni 1984, ni Soleil Vert, ni Total Recall ni un paquet de films qui rentrent pourtant dans cette catégorie. Oui mais voilà, dans la vie il faut faire des choix.