Sauvage, vindicatif, rêveur, naïf, lunaire ou mal luné, le street-art joue avec les murs de nos villes pour faire passer ses messages hauts en couleurs. Autant de terrains de jeu et d’expression à ciel ouvert que l’on découvre à l’improviste de nos ballades urbaines, notamment dans ces 10 spots immanquables de l’art de rue en France.
Street Art City à Lurcy-Lévis dans l’Allier
L’art urbain aime par nature se jouer des balisages pour faire le(s) mur(s) de nos villes. On le découvre habituellement à l’improviste, au détour d’une rue, tel un nouveau décor né dans la nuit. Un vagabondage créatif à qui deux passionnés ont décidé d’offrir un lieu où se poser, dans cet ancien centre de formation professionnelle des PTT perdus au milieu de nulle part. Un terrain de jeu et de résidence de 7000m2 où les artistes du monde entier viennent exprimer leur inspiration haute en couleurs. Au total, plus d’une centaine de fresques habille les murs intérieurs, notamment de l’Hotel128, et les façades des bâtiments transformés en tableaux de maîtres. Un lieu aussi magique que timbré !
Vitry-sur-Seine : Vitryne du street-art
Outre son Mac Val, temple voué à l’art contemporain, la ville est devenue en un peu plus de 10 ans, une des principales « vitrynes » du street art en France. Même si le chiffre change au gré des bombes lâchées sur les murs, plus de 140 œuvres s’exposent ici à ciel ouvert. Un champ de bataille pacifique que l’on peut découvrir seul ou lors de visites guidées notamment proposées par l’association Vitry’N Urbaine.
Lille en mode street art depuis 40 ans
Mimi the Clown, Jef Aerosol, Mister P, The Dude Company, Grolou, la Métropole lilloise a vu naître quelques grands noms de l’art urbain. Chacun a marqué la ville de ses empreintes y laissant plus qu’une trace : un morceau de leur imagination. Des couleurs qui inspirent et qui font de Lille un des fiefs du street art en France, avec notamment de nombreux événements culturels comme le Can’Art, Les Fenêtres qui parlent, le Battle international de Graffiti ou encore la Biennale Internationale d’Art Mural.
Le street art fait le mur à Lyon
Dès les années 80, sous l’impulsion d’un groupe d’étudiants des beaux-arts, la Capitale des Gaules voit ses murs se couvrir de fresques et trompes-l’œil, à commencer par le quartier de la Croix-Rousse et ses pentes. Un temps clandestin, cet art de rue a progressivement obtenu droit de « cité » au point de faire aujourd’hui partie du patrimoine de la ville. Un patrimoine avec ses parcours balisés, ses événements et ses lieux où le street-art s’invite entre 4 murs pour les réinventer, comme à l’Offside Gallery du Groupama Stadium et ses 1800 m² de surface peinte par 23 artistes de passage.
Nantes, la re-belle !
Nantes est une terre d’accueil pour les créatifs et bâtisseurs de rêves. L’art urbain fait d’ailleurs depuis quelques années régulièrement les murs de la ville avec des spots qui font plus que casser des briques. L’escalier arc-en-ciel près de la Tour Bretagne, la fresque en hommage à Steve Maia Canaço quai Wilson (régulièrement souillée), le jardin extraordinaire dans la Carrière Miséry située Bas-Chantenay, ou encore les murs de La Fabrique sont autant de toiles qui accueillent les œuvres des graffeurs inspirés.
Fluctuart, l’art urbain mis en Seine à Paris
Avec son allure de péniche ancrée aux pieds du pont des Invalides, Fluctuart est le premier centre d’art urbain à Paris. Une vitrine flottante de 1000 m² où viennent se montrer sur 3 niveaux, expositions temporaires et permanentes dédiées au street-art, le tout en accès libre hors conso sur le rooftop aménagé en bar panoramique.
Un « Dédale » street art à Vannes
Dédale est un ovni artistique qui s’est posé il y a quelques années sur la rive gauche du port de Vannes. Cet ancien bâtiment administratif (DDE) s’est transformé en laboratoire créatif dédié à l’art urbain et aux expérimentations en tout genre. Fresques murales, installations sonores, jeux de lumière, les curieux deviennent à l’occasion, acteurs des œuvres au travers des nombreuses interactions mises en scène. Un ovni donc qui pourrait disparaître aussi vite qu’il est apparu à l’horizon 2021, avec les débuts annoncés du chantier de réhabilitation des lieux.
L’Aérochrome à Blagnac
Au pays d’Airbus, le street art a enfin trouvé sa piste de décollage dans cette ancienne usine de mécanique. Près de 3000 m² de murs prêts à être graffés par les artistes de passage, sous l’égide du collectif toulousain CISART’ et de la Mairie de Blagnac. De la bombe bb !
La Demeure du Chaos à Saint-Romain-au-Mont-d'Or (69)
Le street art ne s’arrête pas aux seuls graffs. Collages, pochoirs, sérigraphies font également partie de cette grande famille créative. A ce titre la Demeure du Chaos a ici toute sa place. Carcasse d’hélicoptère, crâne géant, projections en boucle des attentats du World Trade Center, portraits et citations d’anarchistes, de dictateurs, et tombe de la connerie humaine… cet ancien relais de Poste accueille aujourd’hui une projection anarchique du meilleur du pire de notre humanité. Un passage obligé lors d’un week-end à Lyon.
Le Havre : Gouzous et compagnie
Les Gouzous, personnages iconiques du graffeur havrais Jace, ne sont pas les seuls à avoir envahi les murs de la ville. D’autres spécimens nés de l’imagination d’artistes du cru, partagent ici l’affiche. Tout un bestiaire dont on peut découvrir un aperçu en ligne, avant de partir à leur rencontre dans ce havre de l’art urbain.
On a aussi les œuvres de street art qu’on devrait repeindre parce que quand même parfois c’est cheum et les œuvres rares et incroyables de Banksy (vous allez être impressionés).