Toujours un peu tatillons, on aime bien trouver des incohérences dans les films, ne serait-ce que pour jouer au plus malin. Seulement, parfois, à ce petit jeu, on perd, parce que les incohérences ne sont pas toujours aussi incohérentes qu’on le croit. Vous me trouvez peut-être un peu incohérent à répéter le mot « incohérent » à tout bout de champ, mais vous allez constater que ce top n’est pas incohérent.
"Euh pourquoi dans "Fight Club" il y a toujours plus de combattants alors que la première règle c'est de ne pas parler du Fight Club ??"
Eh bien vous vous doutez bien que David Fincher n’aurait pas laissé une telle « incohérence » dans son film si elle n’avait pas un sens particulier. Et le sens le plus logique de cette augmentation croissante du nombre de membres du Fight Club malgré la règle stricte, c’est que cette règle est là pour apprendre aux membres à enfreindre les règles. Comme ça, ils se forment eux-mêmes à devenir des rebelles. Mais bon, tout ça n’existe que dans la tête du Narrateur.
"Euh pourquoi dans "Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir" il y a un gros défaut de construction dans l'Etoile de la Mort ??"
Non, l’Empire n’est pas uniquement composé de gros teubés qui ont construit l’arme la plus puissante de l’univers sans penser à la protéger. Évidemment, beaucoup se sont foutus de la gueule de cette Étoile de la Mort qui avait, « comme par hasard », un énorme point faible (quand même bien protégé par une tonne de canons). Mais c’est pas juste un point faible : il s’agit simplement d’un sabotage mis en place par l’ingénieur de l’Étoile de la Mort. C’est d’ailleurs ce que nous a montré Rogue One en explicitant le rôle de l’ingénieur Galen Erso, mais on pouvait déjà se douter qu’il y avait eu un sabotage en interne avant même que Disney ne nous en fasse un film. C’est plutôt logique, finalement.
"Euh pourquoi dans "Titanic" Rose ne laisse pas un peu de place à Jack sur son bout de bois pour le sauver ?"
Le débat paraît sans fin, et toute une flopée d’insatisfaits pensent que James Cameron s’est planté alors qu’il ne devrait même pas y avoir de discussion. Même en imaginant qu’il y avait assez de surface pour deux personnes sur cette planche (qui est un cadre de porte, comme on l’a dit dans les détails cachés de Titanic), c’est la flottabilité qui posait problème. Le truc aurait pris l’eau. Jack a essayé de monter, et il l’a compris. Et, comme on le sait, l’eau de l’Atlantique est glaciale, donc il valait mieux une seule personne au sec plutôt que deux à moitié immergés dans l’eau qui seraient morts de froid en quelques minutes. Le sacrifice de Jack était donc sensé.
"Euh comment ça se fait que dans "Independence Day" on arrive a désactiver un bouclier extraterrestre avec un simple virus informatique humain ?"
En fait, il ne s’agissait pas d’un « simple virus informatique humain ». Dans une scène coupée, il est révélé que toute la technologie du vaisseau extraterrestre dans la Zone 51 avait été copiée et utilisée par les humains depuis la Seconde Guerre mondiale. On savait donc comment péter le système des aliens. Le seul vrai défaut scénaristique du film est justement d’avoir viré cette scène lors du montage final.
"Euh pourquoi dans "Le Seigneur des Anneaux" on n'utilise pas directement les aigles géants pour aller jeter l'anneau dans le Mordor ??"
Si, au début de la trilogie, Gandalf décide de filer l’anneau à Frodon, un hobbit, c’est pas parce qu’il s’est dit que ça ferait une bonne histoire à raconter. Non, c’est parce qu’un hobbit, c’est discret et que ça attirera moins l’attention de Sauron. Si Gandalf était parti directement à dos d’aigle, il se serait fait intercepter par les Nazguls ou se serait pris un blizzard envoyé directement par Saruman, ou un autre truc du genre. Autant se balader avec une grosse pancarte « je suis là, venez me buter ». Les aigles étaient une bonne solution pour le voyage retour, mais surtout pas pour l’aller.
"Euh comment dans "Terminator" Sarah Connor savait sur quel bouton appuyer pour écraser le Terminator ?? Elle est devin ou quoi ??"
Elle savait parce qu’elle le savait vraiment : quelques minutes plus tôt, elle avait appuyé accidentellement sur ce bouton, ce qui avait allumé la presse hydraulique, raison pour laquelle Terminator avait réussi à la trouver. Du coup, elle n’avait plus qu’à le refaire après avoir lancé un joli « You’re terminated, fucker !* » Quelle femme.
*Ou « J’vais t’écraser, fumier ! » en français, ce qui nique totalement le jeu de mots.
"Euh comment dans "Dark Knight Rises" Bruce Wayne fait pour arriver directement à Gotham après s'être échappé du trou ? Il s'est téléporté ??"
Dans une autre scène, il est dit que la bombe exploserait « dans un mois » à Gotham, donc on peut se dire que ce cher Bruce a eu le temps de faire le trajet. En plus, il a pu se rendre dans un des nombreux bureaux internationaux de Wayne Enterprises pour trouver de l’aide. Il est plein de ressources, le Batman, mais il ne se téléporte pas, non.
"Euh pourquoi dans "Charles Foster Kane" on connaît les derniers mots de Charles Foster Kane alors qu'il est mort seul ?"
Oui, ça paraît bizarre que le journal du coin soit au courant que Charles Foster Kane est mort seul en disant « Rosebud », mais il n’était pas si seul. Kane est mort la porte ouverte, et on apprend à un moment du film que son majordome passait à ce moment-là et qu’il a entendu le dernier mot de son employeur avant de le rapporter au journaliste. C’est plus logique comme ça.
"Euh comment ça se fait que, dans "Le Sixième Sens", Bruce Willis n'ait pas capté dès le début qu'il était un fantôme ??"
Eh bien c’est expliqué très clairement dans le film : les fantômes ne voient que ce qu’ils veulent voir. Alors d’accord, c’est bien pratique pour le scénario. C’est un peu gros, quoi. Mais, après tout, ça paraît logique que les fantômes soient dans le déni de leur propre mort vu que la plupart des gens ne désirent pas mourir.
"Euh pourquoi dans "Toy Story" Buzz l'Éclair arrête de bouger devant les humains alors qu'il ne pense pas être un jouet ???"
Certes, Buzz ne sait pas qu’il est un jouet, et il ne devrait pas se figer quand un humain entre dans la pièce, mais il le voit plutôt comme une règle de survie. La première fois où il parle aux autres jouets, Andy et ses amis rentrent dans la pièce, et Buzz voit que tous les jouets s’immobilisent, donc il fait pareil. C’est un mécanisme de survie : humain = danger = on se fige. Il sait p’tet pas qu’il est en plastique, mais il est pas totalement con le Buzz.
Et ces petites incohérences de séries cultes, vous pensez qu’elles sont incohérentes ou pas ?