Les goudous, les “culottes oriented”, les bouffeuses de tartes au poil… Autant de jolis noms pour qualifier nos copines les lesbiennes qui essuient un sacré paquet de clichés sur leur vie en général et leur sexualité en particulier. Et malheureusement, ce n’est pas parce que les lesbiennes sont de plus en plus présentes au cinéma qu’on n’en véhicule pas une image ultra stéréotypée.

“Leur collection de god est indispensable”

God ceinture, double god, god basique, god en forme de canari, god en forme de chalumeau, god win (le point) etc. Si t’es lesbienne tu as forcément besoin d’être pénétrée, sinon ça marche pas. Bah oui, comment pourrais-tu seulement prendre du plaisir autrement ?

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Il n'a pas souffert, promis

“Y’en a toujours une qui fait l’homme et une qui fait la femme”

Encore cette satanée histoire de pénétration hétéro-normée. Dans une relation homosexuelle, il n’y a aucune raison de vouloir à tout prix attribuer un rôle de femme ou d’homme à l’un des deux partenaires. Surtout que cette attribution catégorique suppose que les femmes se font toujours prendre en levrette (ou du moins ont un rôle passif) et que les hommes dominent systématiquement avec leur super teub. Il va sans dire que ça ne se passe pas comme ça (parce qu’il faut savoir faire varier les plaisirs ET OUAIS).

“Elles sont grosses moches et poilues”

Evidemment, les lesbiennes ne peuvent pas être féminines, elles conduisent des camions, crachent par terre et aiment taper sur des clous. Des bonshommes, des vrais quoi. Alors en fait non, toutes les lesbiennes ne sont pas Josiane Balasko dans Gazon Maudit. Elles peuvent l’être, tout comme des femmes hétéros peuvent l’être aussi. OMG révélation de ouf.

“Elles sont blondes, sœurs jumelles avec des gros seins (et aiment prendre des douches ensemble devant une caméra)”

C’est le cliché inverse, plus proche du porno. Un fantasme qui porte à croire que les lesbiennes sont des sacrées chaudasses destinées à exciter le mâle en rut. Mince, mais alors les films porno ne raconteraient pas la vraie vie ? Le porno serait-il un gros mytho ? WHAT ?!

“Elles ne KEN qu’en ciseaux”

Mh. Non. Encore une fois, c’est une pratique possible, de la même façon que les hétéros pratiquent le missionnaire, et les gays la sodomie mais fort heureusement il existe d’autre solutions en termes de géo-planification corporelle.

“Elles ont toujours envie de se taper un mec (dans le fond)”

Ça semble logique, non ? C’est même pour ça qu’elles ont plein de gods pour avoir l’impression enchanteresse d’avoir un rapport sexuel avec un homme très fort, viril et protecteur.

“Ce sont des professionnelles du cuni”

De la même façon qu’on croit souvent que les gays sucent mieux que les filles, les lesbiennes ne sont pas forcément des lécheuses de compétition. Elles sont logées à la même enseigne que tout le monde, c’est à dire que la dextérité vient avec le temps et l’apprentissage sexuel. Et on n’a vu nulle part dans la vraie vie quelqu’un qui serait un bon coup dès son premier rapport sexuel.

“Elle rigolent en faisant l’amour avec un regard complice”

Parce que les femmes sont douces, les femmes sont sensibles, les femmes sont subtiles, les femmes sont NTM OUAIS. Les lesbiennes niquent comme tout le monde et ne sont pas plus “complices” que n’importe quel couple complice. D’ailleurs, elles ne font pas non plus de batailles de polochon dans leur petites culottes roses (pas plus que moi et mon copain en tout cas).

“Elles niquent à tout va”

Les relations amoureuses de lesbiennes ? C’est comme les chiens, faut multiplier par 7 leur temporalité. Donc un an de relation lesbienne équivaut à 7 ans de relation hétéro. Tout comme les gays, les lesbiennes ne savent pas s’engager, parce qu’elles sont dépravées et préfèrent se taper partouze sur partouze que de se faire un plateau télé, tranquille le chat. Mais oui bien sûr.

“Les lesbiennes sont trop des gouines”

Vaste erreur, trop abusé de penser ça kwa.

Et si vous voulez en savoir plus sur les idées reçues (et il y en a un paquet) sur les lesbiennes vous pouvez aussi jeter un oeil sur ce livre ou aller voir OcéaneRoseMarie dans son spectacle Chatons violents (qui ne traite pas uniquement de la condition lesbienne, mais un tout petit peu quand même).