Romain Grosjean, Jean-Eric Vergne et Charles Pic concourent cette année pour le Championnat du monde de Formule 1. Trois représentants français donc, dans une discipline où le français a du mal à reluire. C'est en tout cas l'opportunité pour Topito de revenir sur les pilotes français qui ont laissé leur empreinte sur l'univers de la Formule 1 (une petite empreinte, ça compte).
- Alain Prost (199 courses pour 51 victoires)
Alain Prost n'est pas seulement le meilleur pilote français de tous les temps, il fait également partie des meilleurs pilotes du monde. En 13 années de carrière, "Le Professeur" aura remporté 4 fois le titre de champion du monde des pilotes. Il n'est pas près d'être dépassé. - René Arnoux (149 courses pour 7 victoires)
Point d'orgue de sa carrière, son duel avec Gilles Villeneuve lors du Grand Prix de France en 1979, considéré comme l'un des haletants de la discipline. On retiendra également sa cohabitation compliquée avec Alain Prost au sein de l'écurie Renault de 1981 à 1982. - Jacques Laffite (176 courses pour 6 victoires)
Il fut préféré à Jean-Pierre Beltoise par l'écurie Ligier en 1976 et gagnera son premier Grand Prix de F1 un an plus tard. Il s'agira également de la première victoire d'une voiture française de l'histoire de la Formule 1. On peut aujourd'hui l'entendre sur TF1, dispenser des commentaires parfois avisés sur les Grands Prix, aux côtés de Denis Brogniart, monsieur Koh-Lanta. - Didier Pironi (70 courses pour 3 victoires)
Didier Pironi échoue aux portes du podium. Les malédictions qui ont ponctué sa carrière y sont sans doute pour quelque chose. Après avoir perdu Gilles Villeneuve, son coéquipier chez Ferrari, il est impliqué dans un accident au départ du Grand Prix du Canada, qui provoquera la mort de Riccardo Paletti. Pironi s'essaya ensuite à la course de bateaux "offshore" et trouva la mort aux commandes d'un bateau. La roue ne tourne pas forcément. - Jean-Pierre Jabouille (49 courses pour 2 victoires)
Jean-Pierre Jabouille remporte sa première course de Formule 1, au volant d'une Renault au Grand Prix de France en 1979. Une belle performance largement éclipsée par le duel pour la seconde place opposant ses coéquipiers de l'époque, René Arnoux et Gilles Villeneuve. - Maurice Trintignant (82 courses pour 2 victoires)
On retiendra de la carrière de l'oncle de Jean-Louis Trintignant qu'il demeure le premier français à remporter un Grand Prix du Championnat du monde de Formule 1 en 1955 à Monaco. Il obtiendra sa seconde victoire en 1958, toujours à Monaco. - Patrick Depailler (95 courses pour 2 victoires)
Successeur de François Cevert chez Tyrell, il obtiendra sa première victoire en Formule 1 au Grand Prix de Monaco. Il connaîtra le même tragique destin que son prédécesseur en trouvant la mort lors d'essais privés. - Patrick Tambay (114 courses pour 2 victoires)
Patrick Tambay aura connu plusieurs fois, au cours de sa carrière en F1, la délicate responsabilité que constitue le fait de combler le départ d'un pilote au sein d'une écurie. De Jean-Pierre Tabouille chez Ligier à Gilles Villeneuve chez Ferrari, ces remplacements, pas toujours évidents, lui ont tout de même valu 2 victoires en Grand Prix. - François Cevert (47 courses pour 1 victoire)
Surnommé "le Prince", François Cevert aurait plutôt dû être surnommé "le roi des losers" puisqu'il n'a remporté qu'une seule victoire en 8 ans de carrière. Il est mort en 1973, sur le circuit de Watkins Glen, lors des essais qualificatifs du Grand Prix des États-Unis. - Jean-Pierre Beltoise (86 courses pour 1 victoire)
Beau-frère de François Cevert, Jean-Pierre Beltoise a, pendant un temps, incarné le futur du sport automobile français. Difficile à concevoir, car le pilote était semble t-il bien meilleur en moto (11 victoires) qu'en Formule 1. Il est désormais président d'honneur de DCA, l'association de Défense des Citoyens Automobilistes. Belle consolation. - Jean Alesi (201 courses pour 1 victoire)
Jean Alesi était promis à une grande carrière en F1. Courtisé par plusieurs écuries dans les années 90, il optera pour Ferrari. Il arrête la formule 1 en 2002, après une carrière chaotique (notamment un grave accident en 1993). Mais il n'est pas en reste, car on a notamment pu le voir dans le film Driven de Renny Harlin. - Olivier Panis (158 courses pour 1 victoire)
Suite à sa victoire en championnat de F3000 en 1993, Olivier Panis rentre dans la Formule 1 chez Ligier, dont l'avenir est plus qu'incertain. Il s'essaiera ensuite à plusieurs écuries (Prost, McLaren, Toyota, Endurance, Skoda...). Un parcours en dents de scie, pour un pilote qui a toujours peiné à convaincre.
On a fait le tour non ?
Source : wikipedia