Un bon bouquin. Un putain de bon bouquin dans lequel on se plonge pour ne plus en ressortir. Un bon bon bon bouquin. Voilà ce qu’il nous faudrait, plutôt que d’aller nous abrutir devant la télévision, hein. Mais bon, que voulez-vous ? Sortir, prendre l’air, gambader… C’est plus dans l’air du temps. Il faudra pas venir pleurer quand vous vous transformerez en Michel Drucker à force d’être exposé aux ondes, hein. De toute façon, si vous vous transformez en Michel Drucker, vous ne pourrez pas venir pleurer puisque vous serez entièrement en plastique.
Le plus "durée légale du travail" : Hanouna
A partir de septembre 2019, Cyril Hanouna cumulera 35 heures d’antenne hebdomadaire sur C8 et Canal. C’est beaucoup, puisque c’est autant que de temps que nous passerons vous et moi au bureau à ne pas regarder Hanouna, à moins, bien sûr, que votre travail ne consiste à regarder Hanouna auquel cas on vous plaint et on est prêt à signer une pétition pour que vous puissiez prendre votre retraite à 12 ans.
Le plus rediffusé : Louis de Funès
Entre 1957 et 2017, Louis de Funès a vu ses films rediffusés 496 fois à la télévision française. Ca fait beaucoup de temps passé à voir de Funès faire des mouvements de mains et des poc et des pecs. Mais De Funès étant mort, il ne peut pas vraiment s’en réjouir, comme quoi toute médaille a son revers.
Le politique le plus souvent invité à la télé : Yannick Jadot
La période politique est marquée par la question écologique (il était temps) et les invitations dans les émissions suivent l’air du temps. Entre septembre 2018 et août 2019, c’est Yannick Jadot, chef de file des Verts, qui a été le plus souvent invité sur les plateaux télé et radio. Il a été invité 54 fois en onze mois, plus que les habituels soldats du gouvernement Blanquer, Griveaux et de Rugy.
Le chanteur le plus invité dans les médias : Patrick Bruel
Entre 2010 et 2015, Patrick Bruel a été invité 99 fois sur un plateau télé, ce qui est tout de même une prouesse, soulignons-le, pour un type qui n’a pas vraiment d’actu depuis 1995. Bravo Patoche.
Le plus "tu peux changer de chaîne je serai encore là" : Stéphane Bern
Toujours entre 2010 et 2015, Stéphane Bern a cumulé 2500 heures d’antenne réparties sur France 2, France 3, France Inter et RTL. Aujourd’hui, Nagui ne doit pas être loin du compte, et on a hâte qu’ils animent un Taratata baroque ensemble en direct de Notre-Dame pour financer le loto du patrimoine.
La plus "Et si tu n'existais pas" : Denitsa Ikonomova
Parce que si Laurent Ournac n’était pas là, Denitsa Ikonomova ne passerait jamais à la télé. En 5 ans, elle est passée 16 fois à la télévision, exclusivement chez Laurent Ournac, donc, preuve d’une amitié fusionnelle et d’un vrai besoin de thune.
Le plus "On m'invite jamais mais je suis tout le temps là" : Dupont-Aignan
NDA passe sa vie à se plaindre sur les plateaux qu’il n’est jamais invité dans les émissions politiques. Lors des 11 derniers mois, il a pourtant été invité 38 fois à la télé, soit le quatrième meilleur total des invités politiques alors même qu’il fait des scores marginaux aux élections. Un scandale qu’on ne l’invite pas plus alors qu’il fait 5 %.
Le plus "On sait pas vraiment si je suis invité ou si je suis chroniqueur" : Laurent Baffie
Invité 92 fois entre 2010 et 2015, Baffie a la chance d’être un peu invité et un peu chroniqueur à la fois dans la plupart des émissions où il s’affiche. Généralement, c’est chez Ardisson, forcément, qu’il vient parler de son absence d’actu et accumuler les punchlines.
Le plus "Je mourrai après vous" : Michel Drucker
Cela fait 53 ans que Michel Drucker apparaît à la télévision, depuis 1966. Le mec étant devenu un meme, il est probablement inutile d’épiloguer sur son cas. Mais si je meurs avant lui, mes dernières pensées seront pour lui.
(Bonus) Le plus "On m'invite pour que je raconte n'importe quoi" : le climato-scepticisme
Au cours des 3 dernières années, la place accordée aux imbéciles qui contestent le changement climatique était supérieure de 50 % à celle des défenseurs de la planète. Ou comment générer un effet boule de neige à partir d’une opinion marginale en lui donnant de la visibilité.
Et pendant ce temps-là, personne ne sait ce que devient Alain Bougrain-Dubourg.
Sources : Raphaël Luce, Huffington Post, La Revue des médias, Télérama