À une époque où la police américaine n’avait pas encore tous les moyens d’aujourd’hui, il était naturellement plus difficile d’arrêter les criminels et de retracer leurs déplacements. Cela a donc donné la possibilité à un certain nombre d’entre eux de braquer allègrement banques sur banques et de faire connaitre leurs noms comme le faisaient les légendes de l’ouest à leur époque. La première partie du 20ème siècle et notamment la grande dépression était alors l’âge d’or de ces gangsters dont nous allons parler aujourd’hui.
John Dillinger
Le film Public Ennemies raconte en partie l’histoire de ce braqueur de banques devenu une légende. Emprisonné après une attaque à main armée, il a appris la plupart des ficelles du métier en prison avant de commencer à braquer des banques. On compte plus de vingt banques braquées par son gang ainsi que quatre commissariats. Une seconde arrestation, une évasion de prison et quelques nouvelles banques braquées le font rapidement devenir une véritable star, les journaux n’hésitant pas à le glorifier. Devenant de plus en plus gourmand, Dillinger devient l’ennemi public numéro 1 et provoque un changement de loi, faisant des braquages de banque une affaire fédérale là où elles étaient encore du ressort des policiers locaux. John Edgar Hoover profite de la notoriété de Dillinger pour faire évoluer le Bureau of Investigation (BOI) vers un nouveau service nommé FBI et rester à sa tête, changeant également le champ d’action du bureau. Il est finalement abattu par la police en sortant d’un cinéma à l’âge de 31 ans, il était allé voir un film de gangster.
Bonnie and Clyde
Inutile de vous présenter ce couple mythique dont la renommée a été perpétuée par le célèbre film éponyme. Membres du gang Barrow, Bonnie Parker et Clyde Barrow ont braqué un nombre important de banques sans prendre de gants : on estime à une quinzaine le nombre de victimes du couple. Entre 1931 et 1934 le couple fait la une de nombreux journaux, devenant pour certains un symbole de la vie dangereuse menée à 100 à l’heure, de certains fantasmes de l’amour sans limite et d’une certaine forme de liberté. Ils sont abattus tous les deux au cours d’une embuscade menée par le FBI après une longue traque dans plusieurs états du pays de l’oncle Sam.
Ma Barker
Cette criminelle qu’on connaissait sous le nom d’Arizona Donnie Clark était un peu la daronne du milieu de l’époque. Elle a inspiré le personnage de Ma Dalton dans la bande dessinée Lucky Luke puisqu’elle dirigeait un gang dont les membres étaient ses quatre fils. La famille officiait dans le braquage de banque, les enlèvements et tout un tas d’autres crimes qui pouvaient rapporter gros. Avec certains rapts ayant rapporté de grosses rançons, le gang devient rapidement le centre de l’attention de la police et ses membres passent tous rapidement l’arme à gauche. Ma Barker est tuée avec l’un de ses fils lors d’une fusillade ayant éclaté dans leur maison encerclée par des agents du FBI.
Baby Face Nelson
Célèbre complice de John Dillinger, Lester Joseph Gillis, connu sous le pseudonyme de George Nelson et par la suite sous le nom de Baby Face Nelson (à cause de son visage aux traits enfantins) a commencé à l’âge de 12 ans sa longue descente vers le crime en passant un an en maison de correction pour avoir accidentellement tiré sur un de ses potes. Un peu plus tard il se met à travailler avec divers gangs en volant des pneus et en transportant de l’alcool de contrebande. Ne vous méprenez pas sur son surnom, Baby Face Nelson était un criminel violent, tuant plusieurs personnes dont une majorité d’agents de police mais également certains civils. Il est à l’origine de l’évasion de Dillinger, d’une multitude de braquages et d’un paquet de crimes variés, devenant un temps l’ennemi public numéro 1 des États-Unis. C’est lors d’une opération du FBI que Nelson est finalement abattu dans ce qu’on a appelé la bataille de Barrington.
Machine Gun Kelly
George Kelly Barnes, surnommé Machine Gun Kelly était un autre gangster de la grande dépression dont le surnom venait de son arme favorite (ce qui vous donne la couleur du personnage, il ne faisait pas de détails). Kelly a baigné dans tous les types de crimes, du trafic d’alcool pendant la prohibition jusqu’aux traditionnels braquages de banque en passant pas l’enlèvement d’un magnat du pétrole lui ayant rapporté la coquette somme de 200 000$, ce qui vaudrait aujourd’hui près de 4 millions de dollars. Contrairement à beaucoup d’autres gangsters de l’époque, Kelly a été appréhendé par la police et emprisonné à vie jusqu’à sa mort d’une crise cardiaque en prison.
Pretty Boy Floyd
Charles Arthur Floyd, dont le surnom Pretty Boy Floyd vient du fait qu’il était beau gosse et élégant était un gangster et braqueur de banques prolifique de cette époque. Souvent représenté de manière romantique, le personnage fascine la presse et le grand public, jouissant d’une image positive. Présenté comme un homme généreux avec les pauvres et qui n’hésitait pas à partager le butin de ses crimes, certaines légendes disent même qu’il détruisait les registres d’hypothèques pendant des braquages, ce qui pouvait lui donner un côté Robin des Bois. C’est après le fameux massacre de Kansas City qu’il devient un temps l’ennemi public numéro 1 et se retrouve chassé par le FBI jusqu’à sa mort au cours d’une fusillade contre les agents fédéraux.
John Ashley
Le roi des Everglades ou le bandit des marécages était une autre figure importante du grand banditisme de la grande dépression américaine. Et pour cause, son gang a quand même braqué plus de 40 banques et aurait engrangé un gros pactole pour l’époque s’élevant à plus d’un million de dollars actuels. Comme Pretty Boy Floyd, Ashley est souvent représenté comme un genre de héros du peuple à son époque, les gens n’hésitant pas à le comparer avec Jesse James. Pendant quelques années, sa renommée a augmenté avec le nombre de ses crimes jusqu’à sa mort au cours d’une fusillade obscure avec des agents de police : Ashley étant menotté au moment de sa mort, certaines personnes avaient interprété cela comme une exécution complètement illégale des agents de police, ces derniers se défendant en indiquant qu’il avait fait un mouvement brusque.
Homer Van Meter
Membre du gang de Dillinger et compère de Baby Face Nelson, Van Meter a commencé sa carrière dans le banditisme en volant divers véhicules, ce pour quoi il a été condamné à la prison en 1924. Un an plus tard, sa rencontre avec Dillinger l’a projeté dans le grand bain en le faisant commencer à braquer des banques. Une seconde peine de prison et une évasion plus tard, il s’est retrouvé de nouveau à participer à plusieurs braquages au cours desquels il n’a jamais hésité à utiliser son arme à feu, blessant ou tuant des agents de police, ce qui avait naturellement provoqué un durcissement des recherches du FBI a leur encontre. Il est finalement tué par la police de plusieurs balles dans le dos à l’âge de 28 ans.
Dans une idée différente, vous pouvez aller voir les gangs les plus flippants du far-west américain et les organisations mafieuses les plus flippantes du monde, vous resterez dans le thème du grand banditisme.