On voit souvent dans les films et les séries des gangs légendaires d’Amérique ou d’Angleterre qui font bien flipper mais faut pas croire, en France aussi on a des gangs flippants comme Les Républicains. Et c’est pas les seuls de ce top, puisqu’on a des Peaky Blinders bien de chez nous qui mangent du cassoulet et fument des gitanes maïs. Petit tour d’horizon de nos brigands bien franchouillards.
Le gang des trois canards
Rien que le nom défonce tout. Cette bande de criminels tient son nom d’un bar du neuvième arrondissement de Paris et a été composée de plusieurs membre (la plupart venant de Marseille) dont les plus célèbres sont Jacky Imbert et Tany Zampa. Braquages, racket, casses en tout genre… Les trois canards sévissent à Paris dans les années 40-50 et pas mal de légendes circulent sur eux et leurs « méthodes » parfois extrêmes.
Le gang des postiches
En moins de six ans pendant les années 80, on décompte près de 27 braquages attribués au gang des postiches. Très actifs, ces criminels qui portaient perruques et fausses barbes (d’où leur surnom) n’hésitaient pas à tirer pour se sortir de situations délicates. La vie à 100 à l’heure du gang entre braquages et cavales a provoqué la mort et l’arrestation de plusieurs de ses membres dont le dernier braquage de la rue Docteur-Blanche sera le déclencheur de l’affaire Loiseau, permettant de mettre en lumière certains des flics ripoux les plus ripoux de l’histoire. Le gang des postiches a également été l’objet d’un numéro de « Faites entrer l’accusé » avec Christophe Hondelatte, ce qui représente un peu le fait de recevoir un oscar dans le milieu du crime.
La Dream Team
Cette bande de braqueurs qui tient son nom de celle de l’iconique équipe de basket-ball américaine de JO de 1992 (dont parle l’excellente série sur Michael Jordan) est responsable de plusieurs gros coups à commencer par le braquage d’un Airbus. C’est a Perpignan que ce « braquage » à eu lieu quand deux voitures arrivent sur la piste d’atterrissage en forçant le pilote d’un Airbus à ouvrir la soute pour en récupérer deux sacs. En moins de trois minutes le gang a récupéré 4 millions de francs (en 1996).
Très actif à la fin des années 90, le gang est responsable de plusieurs braquages de camions de transports de fonds avant qu’une partie de ses membres ne s’exilent en Espagne pour réaliser d’autres braquages. Aujourd’hui deux des neufs membres supposés de la bande ont été assassinés et au moins trois sont en prison.
Le gang des tractions avant
Ce fameux gang d’après-guerre tient son nom de la voiture Citroën « traction avant » qui était utilisée dans la plupart des braquages réalisés. Composé d’anciens de la gestapo et de la résistance (ouais c’est assez mélangé) sous la direction de Pierre « Pierrot de fou » Loustrel (un ancien de la gestapo qui chassait les résistants, pas un tendre malgré sa bonne tête sur les photos) le gang est responsable de nombreux braquages au cours de l’année 1946.
En seulement une année, les multiples coups millimétrés rendent le gang célèbre, même s’il s’avère qu’à l’époque plusieurs gangs sévissent et qu’on attribue certains braquages à celui des « tractions avant » peut-être par erreur. La police organise une opération d’envergure pour arrêter le gang mais sans réel succès. C’est finalement pendant un braquage de bijouterie raté que Loutrel est touché par balle (on ne sait pas s’il s’est accidentellement tiré dessus ou si le bijoutier décédé s’est défendu) et trouve la mort, précipitant doucement le gang vers son déclin.
Le clan Hornec
Le gang Hornec est initialement formé par les trois frères Mario, Marc et Jean-Claude Hornec. De 1995 à 2005 le clan a touché à peu près à tout ce qui se fait dans le milieu du crime : braquages, racket, corruption, meurtres, trafics… Bref, des vrais criminels. Actifs en banlieue parisienne, les frères Hornec sont aussi célèbres pour les policiers qui peinent à les coincer pendant plusieurs années. Constitué de près d’une trentaine de membres, leur clan est assez massif et sévit pendant près de 20 ans jusqu’en 2009 où Jean-Claude et Mario sont condamnés à des peines d’emprisonnement. Au cours de leur carrière, les trois frères seront d’ailleurs passé par la prison.
Le gang des Lyonnais
Assez étonnement le gang des Lyonnais vient de Rouen. Non c’est parfaitement faux, il vient de Lyon, ville où le chauvinisme est aussi omniprésent que les bouchons. Très actif entre 1967 et 1977 le gang est l’auteur de ce qu’on a surnommé « le casse du siècle » (nom qu’on a donné un paquet de fois à plusieurs braquages donc à relativiser) dont le magot s’élèverait aujourd’hui à 12 millions d’euros. On suspecte le gang d’avoir participé à l’assassinat du juge François Renaud mais également à des rapts et règlements de comptes. Le gang reste par ailleurs à ce jour l’un des plus célèbres du pays. Le film « les lyonnais » traite de cette histoire folle.
Le gang des lessiveurs (ou des souris vertes)
Ce gang actif entre 2001 et 2006 tient ses deux surnoms de la méthode inventée pour contourner la sécurité des sacs de billets à encre indélébile. En trempant les sacs dans l’huile puis dans l’eau et en faisant sécher les billets par la suite, l’encre disparaissait (la comptine de la souris-verte : « trempez là dans l’huile, dans l’eau… » vous l’avez).
Certaines techniques du gang sont spectaculaires : arrivée en bulldozer pour défoncer la façade d’un bâtiment, entrée dans certaines banques par le toit, braquages de convoyeurs… Des coups très organisés et extrêmement millimétrés qui laissent la police dans l’impasse face à une longue enquête qui se solde le 30 mars 2006 lors de l’arrestation de la plupart des membres du gang et le suicide de son chef. Ça termine généralement assez mal dans le milieu du crime.
La French Connection
La French Connection n’est pas forcément l’oeuvre d’un gang à proprement parler puisqu’il s’agit d’un nom donné à beaucoup de criminels qui ont organisé le traffic d’héroïne entre les États-Unis et la France pendant de longues années (entre 1930 et 1970). Elle pourrait faire partie des organisations mafieuses les plus flippantes du monde d’ailleurs. L’implication dans le traffic de nombreuses personnes corses lui vaut parfois d’être rebaptisée « Corsican Connection ».
L’histoire de l’organisation est complexe et dense, mais son apogée à lieu dans les années 70 où son trafic représente plus de 40 tonnes d’héroïne acheminées aux USA par an, soit près de 80% du trafic du pays, ce qui est absolument conséquent. Un paquet de bons films traite ou aborde le sujet, du « Parrain » à « French Connection » en passant par « American Gangster ».
Comme quoi, ça se termine quand même rarement bien pour les criminels. Afin de rester dans le droit chemin on vous déconseille tout à fait de faire partie d’un gang ou de regarder les films de Fabien Onteniente. Vous pouvez aller voir les cartels de la drogue les plus flippants dans un genre assez proche (mais quand même vraiment plus flippant).
Source : Wikipédia.