« Parapluie, n.m : Objet portatif constitué par une étoffe tendue sur une armature pliante à manche, et qui sert d’abri contre la pluie. » MAIS BIEN SÛR ! Parapluie = objet tout droit venu des enfers, moyen de torture numéro un pour faire perdre son calme à quiconque et te rappeler que la vie, c’est plus une grosse tornade de pluie dans ta face, qu’un long fleuve tranquille. Ouais, il fait moche et ça me tend un peu, ouais. Qu’est-ce que tu vas faire ?
Le parapluie qui se retourne au moindre coup de vent
Donc, tu essaies d’avancer en l’inclinant de manière à faire face au vent, ce qui découvre indubitablement une partie de ton corps, et qui annule en tout point l’utilisation première du parapluie : te protéger de la pluie. Nice. Déjà épuisée et aigrie après ce premier point. Ça va être long.
Celui qui est trop petit pour être partagé (mais tu tentes quand même)
Parce que t’es une personne galante, sympa et prévenante qui ne veut pas laisser son/sa pote ruiner sa coupe et prendre froid. Résultat : tu la mets à l’abri, mais toi, tu prends cher. Tu rentres chez toi avec tout un côté trempé et l’envie te foutre en boule dans un coin en insultant très fort le dieu de la pluie. C’est beau l’amitié, quand même.
Le parapluie qui reste chez toi, le seul jour où il flotte
Parce que la météo t’a pris pour un jambon.
...Et celui que tu te trimballes toute la journée, alors qu'il ne pleut pas une goutte
Parce que la météo t’a pris pour un jambon. Encore. Monsieur et Madame « Toilamétéo » ont un fils, comment s’appelle-t-il ? Nick.
Le moment où tu croises quelqu'un sur un trottoir étroit
Que bien évidemment, c’est une personne de taille moyenne à grande, dont la hauteur des yeux est à quelque chose près à la même hauteur que ton parapluie, et que tu passes à un poil de cu… De barbe, de l’éborgner.
... Ou que tu croises un autre parapluie, sur le même trottoir étroit
Et que commence une guerre sans merci. C’est le moment où ton égo se gonfle à bloc sans raison, que tu te crois propriétaire de ce trottoir, et que tu refuses catégoriquement de te décaler d’un micro centimètre pour que le passage se fasse sans difficulté. Fait scientifiquement inexplicable : la personne en face est frappée par le même phénomène. La collision de parapluie est donc inéluctable. C’est relou, mais mérité.
Celui qui te goutte littéralement sur la tronche
Parce qu’un des petits bitoniaux s’est fait la malle, et que la toile bâille à un endroit. T’as beau réenclencher le bazar, ça tient rarement plus de 30 secondes. Tu finis par te résigner et accepter l’idée que non, tu ne sortiras pas indemne de cette virée pluvieuse.
Le moment où tu essaies de trouver les clefs dans ton sac, mais qu'une de tes mains est occupée à le tenir
Tu tentes donc la technique périlleuse de le caler sur ton épaule. Une très mauvaise idée puisque, selon les dures lois des mathématiques, la nouvelle inclinaison de ton parapluie induit qu’il te goutte directement dans le bas du dos.
Le moment où tu n'arrives pas à le refermer à cause de son mécanisme de crotte
Et que la moitié de la flotte qui restait dessus s’écrase sur ton visage.
... Ou à l'ouvrir, toujours à cause de son mécanisme de crotte
Et que finalement, le temps d’y parvenir, tu finis trempé, ce qui rend son utilité assez moindre.
La petite peau du pouce qui se coince dans le bitoniau du manche
Classé 12/10 sur l’échelle de la douleur, juste en dessous du petit orteil qui rencontre l’angle du canapé.
Le fait que tu collectionnes les parapluies oubliés chez toi au point de plus savoir quoi en foutre
MAIS QUE TU NE PENSES PAS POUR AUTANT À UN PRENDRE UN DANS TON SAC LES JOURS DE PLUIE, BORDEL !!!
... Ou à l'inverse, que tu le perdes littéralement après un usage, à chaque fois
Ce qui justifie absolument le fait que tu ne dépenses jamais plus de 5 balles, pour un parapluie.
Le parapluie de faible qualité, qui menace de mourir d'une minute à l'autre
Justifié en tout point par le fait que tu ne dépenses jamais plus de 5 balles, pour un parapluie.
Le moment où tu l'ouvres en intérieur et qu'un débile te dit que ça va te porter malheur
« Eulolololo mé faut pas faire ça, ça porte malheur !! Té un ouf » : clairement un truc que seuls les idiots disent. Foutez-nous la paix avec nos 20 ans de malheur.
Quand t'as un sac à dos
… Qui finit trempé parce qu’il dépasse. Comme disait le grand Helmut Fritz, « Ça m’énerve. Oui, ça m’énerve. ».
Le moment où tu te rends compte qu'il y a une inscription de type humoristique dessus
Mais un humour du type bas niveau pas très rigolo. L’humour « les pieds dans l’eau », quoi. « Boudeuse et capricieuse, comme le temps » trolololol. Heureusement qu’on vous en a dégoté des plus sympa, hein ! Des parapluies originaux pour passer entre les gouttes et galérer avec classe.
Le moment relou où tu ne sais pas où poser ton truc trempé
Tu le fourres donc dans ton sac, en oubliant totalement que ton nouveau bouquin ainsi que ta lettre de démission s’y trouvent également. Une bien belle journée qui commence.
Bonus : quand t'oublies de l'ouvrir (faut pas être mâlin)
Il faudrait vraiment expliquer à ce monsieur que ça ne s’utilise pas comme ça…
Il fait moche. Il pleut. Aucun doute, on est bien en novembre, ce mois éclaté au sol.