Les classiques dans les jeux de société, il n’y a que ça de vrai. Rien à secouer des Sherlock Holmes, Whitechapel et autres Mysterium qui sont bien jolis certes, mais franchement question sensations fortes, ils sont clairement incomparables aux effets que produit une bonne partie de Monopoly sur notre moelle épinière. Pour les plus déglingos, je ne peux que vous conseiller bien sûr de vous laisser tenter par le Uno. Mais pour l’heure restons-en aux signes que cette partie Monopoly a trop duré.
Tu cherches à rester longtemps en prison pour ne pas tomber sur les hôtels chers
Chaque tour est pour toi l’occasion d’un ulcère, ton corps n’est que liquéfaction mêlant sueurs froides et diarrhée chaude.
Tu es prêt à vendre un rein pour avoir toutes les cartes vertes
Parce que tant que cet enfoiré d’adversaire gardera son avenue Foch, tu pourras pas le faire raquer à mort en installant des hôtels et des maisons.
Au bout du 57ème tour, ton adversaire tombe sur la case "Parc Gratuit"
La pile de billets centralisées au milieu du jeu dépasse les 22 centimètres de hauteur. Et il prend tout. Tout. Tout pour lui. Il est tellement blindé qu’il te file deux billets de 500 mono pour te montrer qu’il est magnanime cet enfoiré de FDP sans race.
Le concept de "chance" n'existe plus à tes yeux depuis que tu as découvert les cartes chance
La traduction de l’édition américaine est assez trompeuse, parce que « Chance » en anglais veut dire « hasard » et non pas « chance » bande de demeurés de traducteurs vicieux et sournois. Chaque fois qu’on tombe sur cette case, c’est un petit coup de poignard dans nos espoirs.
Tu as vendu toutes tes hypothèques au rabais
Tu vois ton empire s’effondrer progressivement sans que tu ne puisses faire quoi que ce soit pour le sauver. Tu envisages très sérieusement de te prostituer au moins pour sauver tes gares. Sauf que tu joues avec ta mère et on frangin, donc c’est un peu chaud.
Il te reste que la rue Lecourbe
C’est le début de la fin. Tu es désormais David contre Goliath, il va falloir commencer à employer la force.
Tu as hypothéqué ta propre maison pour emprunter à la banque
Clairement tu n’as plus aucun respect pour toi-même.
Il n'y a plus de billets dans le jeu pour enrichir ton adversaire
Et vous avez commencé à mettre en jeu de la vraie monnaie pour continuer la partie jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Tu as rompu avec toutes les amitiés autour du plateau de jeu
Ces dernières heures ont été révélatrices du niveau d’immoralité de ceux que tu pensais être tes amis. Clairement, ces gens-là ne méritent pas d’être connectés à ton réseau sur Facebook.
Tu viens d'autoriser la triche parce que si on suivait vraiment les règles on s'en sortirait pas
C’est à partir de ce moment-là que tu as arrêté de compter les jours qui s’écoulaient depuis le début de la partie.
Un des joueurs a déclaré : "Et si on partait tous vivre dans une communauté en Lozère ?"
Le capitalisme du Monopoly a tué le game.
Tu commences à émettre des théories du complot sur le pion qui t'a été attribué en début de jeu
Pourquoi t’a-t-on refusé la chaussure, hein pourquoi ?
Tu joues sur l'édition Monopoly Limoges, alors que tu viens de Dunkerque et que tu aurais du acheter l'édition Monopoly Dunkerque
Car ces deux éditions régionales existent, oui.
Kim Jong-un a éradiqué les États-Unis avec son missile nucléaire, MAIS tu as enfin le boulevard des Capucines !
Sauf que tes adversaires s’en foutent, ils sont morts de déshydratation depuis longtemps. Toi-même tu crois que tu joues alors qu’en fait tu es un ectoplasme et que tu peux pas prendre la carte du boulevard parce que tu n’as plus de doigts.
Bon bah si la partie de Monopoly est finie, on peut s’attaquer à une partie d’échecs ?