Le 21 octobre 1984, François Truffaut s'éteignait à l'âge de 52 ans d'une tumeur cérébrale. En trente ans de carrière, il avait eu le temps de devenir l'un des réalisateurs français les plus célèbres au monde, et trente ans après sa mort, il reste toujours l'une des figures majeures de la Nouvelle Vague. Pour autant, si tout le monde connaît (au moins de nom) Jules et Jim et la saga Antoine Doinel, certains films de Truffaut sont un peu tombés aux oubliettes. Et c'est pas juste.
- La Chambre verte (1978)
Le pitch : Veuf, Julien Davenne vit dans sa grande maison avec sa gouvernante et un enfant sourd muet à qui il apprend à parler. Obsédé par le souvenir de sa femme disparue, il lui a consacré une pièce entière où il vient régulièrement se recueillir à la lumière des bougies.
Pourquoi il faut le voir : Pour l'ambiance d'inspiration gothique et délicatement glauque de ce film aux allures de petit ovni dans la carrière de Truffaut. - Les Deux Anglaises et le Continent (1971)
Le pitch : Au début du vingtième siècle, le Français Claude fait la connaissance des Anglaises Muriel et Ann. Les deux sœurs, qui l'invitent à passer des vacances dans leur maison du Pays de Galles, tombent rapidement sous le charme de ce parisien libéré et spirituel. Une histoire de trio amoureux un peu à la Jules et Jim, mais en encore plus triste.
Pourquoi il faut le voir : Parce que Jean-Pierre Léaud. - La sirène du Mississippi (1969)
Le pitch : Louis Mahé, un Français installé à La Réunion, rencontre une femme par le biais d'une petite annonce, mais celle-ci, une fois arrivée chez lui, lui avoue avoir menti sur son identité. Compte tenu de son physique pour le moins avantageux, Louis passe l'éponge sur ses mensonges et l'épouse rapidement. Petit hic : quelque temps après ledit mariage, elle se casse avec toute sa thune...
Pourquoi il faut le voir : Parce que Belmondo était au sommet de sa carrière, et que le couple qu'il formait avec Deneuve envoie quand même sérieusement du pâté. - La peau douce (1964)
Le pitch : Écrivain à succès et directeur d'une revue littéraire, Pierre Lachenay, spécialiste de Balzac, tombe amoureux d'une hôtesse de l'air à l'occasion d'un voyage à Lisbonne. Quand sa femme découvre sa liaison, il décide de divorcer, mais les choses ne vont pas vraiment se passer comme prévu.
Pourquoi il faut le voir : Pour Françoise Dorléac, sœur de Catherine Deneuve et muse de nombreux réalisateurs morte dans un accident de voiture à seulement 25 ans. - La Mariée était en noir (1968)
Le pitch : Le jour de leur mariage, le mari de Julie est tué sur le parvis de l'Eglise. Personne ne sait pourquoi l'homme était la cible de cette balle, mais la veuve décide alors de venger celui qu'elle aimait. Elle va éliminer un à un les ceux qu'elle estime être les cinq responsables de la mort de son mari.
Pourquoi il faut le voir : Parce que le film qui a inspiré Kill Bill (oui, classe en effet), et qu'il n'a rien à envier à la version de Tarantino. - Fahrenheit 451 (1966)
Le pitch : L'adaptation du roman mythique de Ray Bradbury. Pour ceux qui ne l'auraient pas lu, le livre raconte l'histoire de Guy Montag qui, dans une société dystopique où les livres sont interdits, est chargé de les détruire par le feu. Sa vie va être bouleversée le jour où il rencontre Clarisse, une jeune institutrice qui va le faire douter de sa mission.
Pourquoi il faut le voir : Parce que Truffaut qui fait de la SF quand même ! - Vivement dimanche ! (1983)
Le pitch : Quand sa femme et son amant sont assassinés, Julien Vercel est immédiatement accusé de ce double meurtre. Folle amoureuse de lui, sa secrétaire, Barbara, va le cacher et mener sa propre petite enquête pour tenter de l'innocenter.
Pourquoi il faut le voir : Parce que c'est le dernier film d'un grand réalisateur. - L'Homme qui aimait les femmes (1977)
Le pitch : Écrivain, Bertrand Morane est ce que l'on appelle un homme à femmes. Séducteur, il aime toutes les femmes, les considérant chacune comme une petite oeuvre d'art unique en leur genre. Il décide un beau jour, de raconter cette passion dévorante dans un livre.
Pourquoi il faut le voir : Parce que Truffaut, l'éternel séducteur qui aura eu des liaisons avec quasiment toutes ses héroïnes, nous raconte ici son histoire. Celle d'un homme qui s'estime chanceux de pouvoir tomber amoureux, mais qui souffre quand même pas mal de son insatiabilité. - L'Enfant sauvage (1969)
Le pitch : Nous sommes en 1800, quand le Docteur Itard accepte de recueillir un jeune garçon sourd et muet, trouvé en pleine nature par des paysans. La plupart des gens pensent qu'il est attardé et qu'il a été pour cette raison abandonné dans la nature, mais en le prenant sous son aile, le Docteur Itard se rend peu à peu compte que cet enfant n'est pas attardé mais simplement retourné à l'état sauvage. Au fil des mois, le Docteur Itard va le sortir de son isolement et lui faire découvrir la civilisation.
Pourquoi il faut le voir : Parce que Truffaut acteur ça fait toujours plaisir. Et que ce film est peut être le mieux pour initier vos marmots à la nouvelle vague (avec les 400 coups, oui). - Tirez sur le pianiste (1960)
Le pitch : Charlie Kohler, pianiste de bar timide, se retrouve bien dans la merde le jour où son frère se fait traquer par deux gangsters. On suit en parallèle son histoire d'amour avec la serveuse, Léna, qui va peu à peu découvrir sa véritable identité.
Pourquoi il faut le voir : Pour savoir à quoi ressemblait Charles Aznavour jeune.
Et évidemment ce top n'est pas une liste exhaustive hein. On dirait pas comme ça, mais nous sommes des gens ouverts.