Le cinéma peut souvent être accusé de tourner en rond, même si certaines suites de films sont mieux que l’original ou que des remakes ont fait oublier le premier film, mais si on remonte à l’origine de certains genres on peut réaliser que les pionniers eux se sortaient un peu les doigts pour inventer du nouveau. C’est comme ça que pour créer des genres, il y a d’abord eu un premier film qui a tracé la voie pour les autres et on vous propose d’en voir quelques exemples.
Peeping Tom (1960) : le slasher
Si certains considèrent que le film Halloween (sorti 18 ans plus tard) est le tout premier Slasher de l’histoire (grossièrement un film d’horreur avec un tueur qui bute un groupe de personne), beaucoup d’autres considèrent ce film moins connu comme le tout premier du genre. Par la suite un nombre assez incalculable de films de ce genre ont émergé comme Freddy, Halloween, Vendredi 13, Scream…
Metropolis (1927) : le film de SF
Si on peut parler de Georges Méliès et son voyage sur la lune en terme de film court, Metropolis de Fritz Lang reste le premier vrai long métrage de science fiction. Des décors aux costumes en passant par les thèmes abordés, tout y est, encore aujourd’hui le film reste une référence du genre.
Le projet Blair Witch (1999) : Le found footage
Le tout premier volet sur la sorcière de Blair est le premier film à avoir démocratisé le principe de « found footage » ou « images retrouvées » (enfin techniquement on pourrait parler de deuxième film si on compte le très spécial Cannibal holocaust). À l’époque de la promo du film l’équipe avait vraiment fait croire qu’il s’agissait d’authentiques images et que les gens étaient donc bien morts. Depuis, ce principe de caméra amateur a été repris un paquet de fois avec des films comme Rec, Paranormal Activity, Projet X ou Cloverfield pour ne citer qu’eux.
Opération Dragon (1973) : le film d'arts martiaux
S’il n’est pas forcément le premier film d’arts martiaux de l’histoire, les spécialistes le considèrent généralement comme celui qui a défini le genre, en créant les codes et les conventions du style si particulier de ces films à la qualité certes variable mais qui comporte de sacré pépites. Et puis Bruce Lee qui pète des gueules quoi, indémodable.
Spies (1928) : le film d'espionnage
Avant les James Bond, les Mission Impossible, les Jason Bourne et ce genre de films à succès, c’est Spies qui a créé certains codes de ce genre et c’est une fois de plus Fritz Lang qui a lancé tout ça. Le mec créait des genres comme ça, sans pression.
Le faucon maltais (1941) : Le film noir
Le genre du film noir peut être considéré comme l’ancêtre du film de « hard boiled » (dur à cuire) ou d’anti-héros que l’on connait aujourd’hui. Une enquête, un détective torturé, une esthétique sombre, des personnages à la morale discutable… Le premier film qui aura posé les bases de ce genre qui a lui même donné naissance à beaucoup de sous-genres est sans doute Le Faucon maltais, avec en prime un Humphrey Bogart au sommet de sa classe. Et des chapeaux, beaucoup de chapeaux.
Blanche Neige (1934) : le long métrage d'animation
Si le studio d’animation de Walt Disney avait déjà fait ses classes sur des courts métrages ou de petits cartoons, le film Blanche Neige reste le premier long métrage d’animation qui a lancé ce genre majeur. Cela représentait un immense risque pour le studio, et surtout un investissement majeur qui a d’ailleurs dépassé le budget, mais ça a fait un immense carton.
La nuit des morts vivants (1968) : le film de zombies
Si en 1932 le film White Zombie a commencé à poser certaines fondations du genre il faut véritablement attendre 1968 pour voir le premier « vrai » film de zombies de l’histoire qui va réellement définir le genre. Sans lui pas de jeux Resident Evil, pas de série Walking Dead et pas d’émission Vivement Dimanche, donc on dit merci monsieur Romero.
La fureur de vivre (1955) : le teenage movie
On va mettre de grosses pincettes là-dessus, parce que le premier véritable « teenage movie » pourrait être American Graffiti de George Lucas (1973) et que La fureur de vivre est beaucoup plus dramatique, mais il se concentre bien sur trois adolescents révoltés et présente par conséquent les problèmes liés à cet âge, ce qui est un trait caractéristique de ce genre de film, qu’il soit abordé de manière comique ou sérieuse. Ou en comédie musicale, genre Grease.
Un jour sans fin (1993) : le film de boucle temporelle
Ok c’est pas vraiment un genre, je vous l’accorde, mais le principe a tellement été repris qu’on pourrait presque dire que c’est au moins un sous-genre de film. Sur base de cette idée de reprendre la même séquence encore et encore, qu’elle dure une journée ou plus, Un jour sans fin a inventé un concept qui l’a rapidement dépassé, le gimmick étant rapidement repris en film d’action, catastrophe, comédie, drame, science fiction ou horreur.
Puisqu’on parle un peu de ça vous pouvez aller voir les sous-genres les plus improbables du cinéma, y’a des trucs assez étonnants là-dedans.
Sources : Listverse, Screencraft, CheatSheet, Looper, Ranker.