A l'occasion de la sortie de Glass Sword, le tome 2 de la série Red Queen de Victoria Aveyard, on a voulu mettre en avant ces femmes qui ont marqué leur époque et ont, volontairement ou non, changé la face du monde. Parce que Mare Barrow, l'héroïne de Red Queen, fait partie de ces femmes hors du commun. Bon OK, elle a un pouvoir unique qui l'aide à lutter, mais tout de même !

Vous n’êtes sans doute pas sans savoir qu’en matière de droit des femmes et d’égalité des sexes, il y a eu quelques années/siècles/millénaires de vide intersidéral. Heureusement, même en ces temps sombres, il y a eu des femmes qui ont eu le courage de faire ce qu’elles avaient envie de faire et de se battre pour sortir de leur condition ou pour changer la condition de leur pays. Des femmes qui ont vraiment la classe et qui méritaient bien un petit top.

Rosa Parks

Cette couturière de l’Alabama est devenue célèbre le 1er décembre 1955 en refusant de céder sa place dans le bus au blanc qui la lui demandait. Cette infraction – oui, infraction – lui a valu d’être arrêtée, jugée et inculpée pour désordre public. La faute à pas de chance pour les ségrégationnistes, Rosa a contacté ses petits copains et quelques jours plus tard Martin Luther King prenait la tête d’un mouvement de protestation en faveur de l’égalité ethnique et de l’émancipation des minorités.

Malala Yousafzai

Quand vous à 17 ans vous étiez en train de réviser le bac français et de mettre sur pied un plan machiavélique pour vous taper le beau gosse de terminale B, Malala elle décrochait un prix Nobel de la Paix, tout simplement. Prix Nobel quand même bien mérité après six années de lutte contre les talibans et en faveur de l’éducation des filles au Pakistan. Une prise de position qui lui a quand même coûté une tentative d’assassinat parce que figurez-vous que les Talibans ne sont pas des gens très ouverts d’esprit.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Cecilia Payne

Née en Angleterre en 1900, Cecilia se passionne pour l’astronomie dès son plus jeune âge. Mauvaise nouvelle : à l’époque en Angleterre, les postes de chercheurs ne sont pas ouverts aux femmes. Elle part donc aux Etats-Unis, à Harvard, où elle découvre que les étoiles sont composées à 98% d’hydrogène et d’hélium (rien que ça). Le professeur Henry Russell la dissuade alors de publier le résultat de ses recherches, lui expliquant que le monde n’est pas prêt, et puis il publie lui-même un article sur le sujet en affirmant que c’est lui qui a fait la découverte. Il semblerait que c’est officiellement ce qu’on appelle un gros connard.

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Jeanne d'Arc

Même si on est en droit d’être un peu dubitatif sur ces histoires de voix divines dans le jardin de papa, on est bien obligés de reconnaître qu’il fallait une certaine force de caractère pour se barrer de la maison à 16 ans, réussir à parler au dauphin, gagner sa confiance et finir à la tête d’une armée vêtue d’une armure d’homme. Le tout en étant une femme au beau milieu du XVe siècle qui n’est pas connu pour la grande ouverture d’esprit de ses contemporains.

George Sand

Si elle est surtout connue pour La Mare au diable et ses lettres olé olé avec Musset, il ne faut pas oublier que George Sand a eu un rôle plus qu’important dans l’évolution du droit des femmes. Déjà parce qu’elle a fait un gros fuck aux bienséances en prenant un pseudonyme masculin et en osant porter des vêtements d’hommes, mais aussi parce qu’elle a été l’une des premières à défendre le fait qu’une femme puisse avoir un autre objectif dans la vie que le mariage. En avance la Georgette.

Angela Davis

Communiste aux Etats-Unis pendant la Guerre Froide, Angela Davis est surtout connue pour son rôle plus qu’important dans la lutte pour les droits des afro-américains. Affiliée aux Black Panthers, elle se retrouve en taule suite à une vaste histoire de tentative d’évasion. Libérée après 22 mois, elle poursuit ses études de philo jusqu’à devenir prof à l’université de Californie. Pour en arriver là, elle aura dû se battre contre pas mal de politiciens, d’universitaires, contre le FBI et même contre les autres militants afro-américains qui ne voyaient pas d’un super bon œil le fait qu’une meuf devienne leader du mouvement.

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Les Sœurs Mirabal

C’est l’histoire de trois filles belles et intelligentes dans la République dominicaine de la fin des années 40. A l’époque le pays est dirigé par le dictateur Rafael Trujillo. Ce dernier invite les filles à un bal et jette son dévolu sur l’une d’entre elles, Minerva. Elle refuse, refuse encore et encore puis se retrouve jetée en prison parce qu’elle fricote avec un communiste. Une fois libérées, elle et ses sœurs épousent des opposants au régime. Le 25 novembre 1960 elles sont assassinées par la milice du dictateur alors qu’elles rendent visite à leurs maris en prison. La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la rébellion puisque moins d’un an plus tard Trujillo est assassiné à son tour.

Élisabeth Ire

Qui n’est pas la maman d’Élisabeth II (c’est toujours bien de préciser), mais la reine d’Angleterre de 1558 à 1603. L’Angleterre en a connu des reines, mais celle-là était sacrément moderne pour son époque puisque malgré la bonne grosse pression qu’on lui foutait elle refusa toute sa vie de se marier et mena une politique plutôt ouverte et sans persécution religieuse. Résultat : on l’associe souvent à l’âge d’or du Royaume d’Angleterre. Et c’est qui qui a la classe ?

Hedy Lamarr

Actrice adulée au moment de l’âge d’or hollywoodien, Hedy Lamarr fait scandale en 1933 en simulant, entièrement nue, un orgasme dans le film Extase (qui porte donc bien son nom au demeurant). Ajoutons en cela que quand elle n’était pas sur les plateaux de tournage, le dada d’Hedy c’était de bosser sur des systèmes de communications ultra-perfectionnés. Et comme elle était pas trop naze, elle a fini par inventer la fameuse « technique Lamarr » qui a été pas mal utilisée par l’armée américaine.

Simone de Beauvoir

Auteure de l’ouvrage féministe de référence Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir a bousculé les codes avec ce livre, notamment dans les chapitres où elle aborde la maternité et l’avortement, des sujets encore tabous dans la France de 1949. C’est également de ce livre dont est issue la célèbre citation de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient », comme une étape annonciatrice qui mènera vers les études de genre dans les sciences sociales.

Simone Veil

En 1974, elle est nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing, qui la charge de faire adopter la loi dépénalisant le recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), loi qui sera ensuite couramment désignée comme la « loi Veil ». Elle apparaît dès lors comme icône de la lutte contre la discrimination des femmes en France. Sur décision du président Emmanuel Macron, Simone Veil fait son entrée au Panthéon avec son époux le 1er juillet 2018 et voilà bien une décision qu’on ne contestera pas.

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Marie curie

D’origine polonaise, Marie Curie est ce qu’on peut appeler une tête. En 1903, avec son mari, Pierre Curie, Ils se partagent le prix Nobel de physique pour leurs recherches sur les radiations. Comme si ce n’était pas suffisant, en 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. TOUTE SEULE. Scientifique d’exception, elle est la première femme à avoir reçu le prix Nobel et, à ce jour, la seule femme à en avoir reçu deux.

Margaret Tatcher

Et oui, on peut aussi marquer l’histoire par son impopularité et son conservatisme. Pendant ses onze ans passés au ministère, la « Dame de Fer », comme elle est surnommée, privilégie une politique libérale intransigeante. De nombreux acquis sociaux sont supprimés notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation et les taux d’intérêt sont relevés pour prévenir l’inflation. L’ensemble des réformes engagées augmente la productivité du pays et favorise les investisseurs mais elles renforcent aussi les inégalités sociales. Elle se montre inflexible quant aux critiques et s’avère être un adversaire redoutable qui ne cèdera jamais aux syndicats. Sa politique a carrément donné naissance au Thatchérisme, notamment pour sa politique économique libérale.

Golda Meir

Golda Meir a participé à la création de l’État d’Israël, a été ministre des Affaires étrangères, ainsi que la quatrième Première ministre d’Israël du 17 mars 1969 au 11 avril 1974. Elle ressemble sous quelques aspects à Margaret Thatcher pour sa fermeté, en particulier sur les décisions militaires. D’ailleurs, on lui a parfois attribué le même surnom, la « Dame de fer » ou la « grand-mère d’Israel ». Mais c’est surtout car elle a été la première femme à devenir Premier ministre en Israël et la troisième femme dans le monde à ce niveau de responsabilité qu’elle a marqué l’histoire.

Rosalind Franklin

Cette biologiste moléculaire britannique a participé à la découverte de la structure ADN. Rien que ça ! Elle reçoit le prix d’honneur Louisa Gross Horwitz bien après sa mort, en 2008. J’aurais aimé qu’elle soit ma mère pour m’apprendre à bien multiplier des fractions entre elles.

Valentina Terechkova

Il s’agit de la première femme à effectuer un vol dans l’espace. Elle a marqué l’Histoire lors de son voyage spatial, du 16 au 19 juin 1963. Aujourd’hui, elle est encore l’unique femme à avoir effectué un voyage dans l’espace, seule.

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Il n'a pas souffert, promis

Nawal El Saadawi

Nawal El Saadawi est une écrivaine et psychiatre, figure égyptienne de l’émancipation des femmes dans le monde arabe. Elle est malheureusement très peu connue en France, ses ouvrages ne sont quasiment pas traduits et pourtant quelle femme ! Emprisonnée en 1981 pour s’être opposée à la loi du parti unique, elle fonde en 1982 l’Association arabe pour la solidarité des femmes à sa sortie, qui est interdite en 1991. Ses œuvres sur la condition de la femme, sur l’intégrisme religieux et sur les brutalités policières lui valent d’être poursuivie et contrainte à plusieurs reprises à l’exil.

Greta Thunberg

Nul besoin de présenter cette jeune militante écologiste, âgée de seulement 18 ans, qui a 15 ans déjà protestait devant le Parlement suédois contre l’inaction face au changement climatique. Elle est a l’origine du mouvement Fridays for futur, et est régulièrement à la tête de nombreuses actions pour lutter contre le changement climatique. C’est son discours radical sur l’environnement qui fait d’elle une véritable icône d’un changement qui tarde à venir.

Mère Theresa

Mère Theresa c’est l’incarnation de la valeur de l’engagement. Pendant plus de 40 ans, elle a consacré sa vie aux pauvres et aux malades. D’abord en Inde puis dans d’autres pays, elle a créée des orphelinats, des écoles et des maisons d’accueil pour les personnes atteintes de maladies comme la lèpre ou le sida.

Beyoncé

Alors oui, je sais que cela peut paraitre assez anecdotique de mettre Beyoncé dans un top où il y a Mère Theresa. En y réfléchissant ça a tout son sens. Beyoncé est une icône de la pop-culture, son rayonnement est aussi grand que que celui de Michael Jackson, tous les deux ont une voix, des chorégraphies incroyables, ce sont des bêtes de scène incontestables. Là où ça va plus loin pour Beyonce, c’est qu’elle est une femme noire qui a revendiqué son sexe et ses origines (là où franchement Michael Jackson n’a pas trop assumé, pour des raisons qui lui appartiennent). Beyonce défend la cause des femmes, elle assume, revendique, sa couleur de peau, ses origines. Ses combats ont un écho énorme auprès de son large public, elle répand le féminisme et l’antiracisme dans ses chansons, et ce qui fait d’elle une femme qui va marquer l’histoire du 21e siècle. En 2014, le Times l’a même élu femme la plus influente de l’année.

Alors, who runs the wolrd ?

La preuve avec les femmes de science et les femmes oubliées de l’histoire (alors qu’elles ont fait plein de trucs).